Notre site web utilise la publicite pour se financer. Soutenez nous en desactivant votre bloqueur de publicite. Merci !

Jean-François Pignon, un monde à part.

Interviews mardi 23 avril 2013
Jean-François Pignon, un monde à part. (1/3)

Juste avant de présenter son spectacle au WEX de Marche en Famenne à l'occasion du Wallonie Equestre Event, Jean-François Pignon donnait un stage durant 4 jours à Les Waleffes dans les installations occupées par Gregory Wathelet. L'occasion pour nous de rencontrer le dresseur français toujours en pleine tournée de promotion pour son film « Gazelle ».

Studforlife : Comment est née l'idée du film sur Gazelle, la jument avec laquelle vous vous êtes révélé ?

Jean-François Pignon : « En 2000, je me suis converti à dieu. La première chose que j'ai faite, c'est de me réconcilier avec mon frère et quand j'ai vu le bien que cela m'a fait dans ma vie, je me suis dit que j'allais tout faire pour réussir à faire passer ce message où je conseille à tout le monde de pardonner. J'avais monté une comédie musicale qui s'appelle « Le Pardon » avec des musiciens, ça restait dans ce que je savais faire : le spectacle équestre. Le problème, c'est que j'étais un peu déçu par rapport à la réception des gens par rapport au spectacle car ils ne voyaient pas vraiment le message comme j'avais envie qu'ils le voient. Du coup, j'ai essayé de changer un peu la chorégraphie … etc mais ce n'était pas évident. Ensuite, j'ai eu l'occasion de faire « Danse avec lui » avec Valérie Guignabodet et là, je me suis rendu compte à quel point les gens avaient retenu les messages de ce film. Je me suis dit « Tiens donc, le cinéma serait un bon moyen pour divulguer les messages que je veux faire passer et du coup, l'idée du film est partie là-dessus. » SFL : Avec le recul, êtes-vous satisfait du film ? J-F P : « Mais carrément ! Je n'osais même pas croire qu'il aurait cet impact sur les gens et j'en suis ravi. Encore hier soir, il y a une personne qui qui est venue me voir et qui m'a dit : « J'ai vu le film et j'ai été me réconcilier avec mon frère. » Pour moi, il n'est que là le but du film. Ce n'est pas d'avoir fait un chef d'?uvre de quoi que ce soit ou de gagner des oscars … Au final, ce que je n'avais pas réussi à faire avec la comédie musicale « Le Pardon » est au-delà de mes espérances avec le film « Gazelle ». » SFL : Est-ce que vous avez également été satisfait de l'accueil dans les salles de cinéma ou est-ce que vous auriez espéré qu'un peu plus de cinémas diffusent le film ? J-F P : « Ah ben, évidemment que j'aurais aimé … mais je sais être patient. Je travaille pour le big boss dans cette affaire et j'ai une totale confiance. Je suis complètement serein et s'il y a peu de salles en Belgique et bien, il y en aura peut-être plus ailleurs. Puis après tout, je me dis qu'il vaut mieux avoir 10 personnes qui voient le film et qui sont touchées plutôt que 100.000 et que tout le monde passe juste un bon moment. » SFL : Quand on débute avec une jument comme Gazelle, à partir de quel moment se soucie-t-on de renouveler son spectacle et de voir qu'il y aurait un après Gazelle ? J-F P : « Ca a longtemps été un souci dans ma carrière… quoi que, ça n'a pas été si longtemps que ça pour finir. Je ne savais pas si j'avais ce résultat avec ce cheval parce qu'il était réceptif ou si j'étais capable d'avoir cette communion avec un autre cheval et rapidement. J'ai été rassuré car j'avais la fille de Gazelle et j'avais un très bon contact qui était différent car sa fille était plus dans la folie mais c'était rigolo et ça faisait un duo vraiment sympa. Du coup, l'après Gazelle est venu assez rapidement car finalement, un cheval a une espérance de vie assez courte par rapport à nous, quoi que ça dépend. Ensuite, ça s'est enchainé assez naturellement. Je n'ai jamais fait exprès d'avoir des chevaux neufs … sauf l'an dernier où j'ai introduit un entier avec des juments . Je savais donc que j'aurais des poulains et c'est vraiment l'éclate totale parce que justement, ma méthode se voulant évolutive, je vois la différence nette que j'ai sur ses petits nouveaux par rapports aux anciens. Je trouve que, par le passé, j'en faisais trop. Nous sommes vite des êtres humains, on fait trop de choses et quand on en fait trop vis-à-vis des chevaux, c'est gênant pour eux. Du coup, ils s'investissent moins. » photos SFL & Temps de Poses La suite demain ...