Ian Millar remplace Eric Lamaze à la tête de l’équipe canadienne de saut d’obstacles
Il y a quelques semaines, Canada équestre (EC), la Fédération équestre nationale du pays de l’Erable, annonçait qu’Eric Lamaze, champion olympique en 2008 avec l’inoubliable Hickstead (ex Opel), ne rempilerait pas dans son rôle de chef d’équipe. L’escouade comptera désormais sur l’un de ses plus fidèles moussaillons : Ian Millar, alias Captain Canada, véritable icône dans son pays et athlète, toutes disciplines confondues, comptant le plus de capes aux Jeux olympiques.
Connu bien au-delà du monde équestre, Ian Millar, originaire de Perth, est le compétiteur ayant rencontré le plus de succès dans l’histoire du saut d’obstacles du Canada. Avec douze titres de champion national, il a pris part à plus de Jeux olympiques que n’importe quel athlète en disputant dix échéances et a collectionné, pour le Canada, onze médailles, collectives ou individuelles, en près de cinq décennies passées au plus haut niveau. Désormais, Captain Canada va enfiler un nouveau costume : celui de conseiller technique pour l’équipe nationale de saut d’obstacles. L’objectif ? Paris 2024.
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“Tout le monde au sein de Canada équestre (EC) est fier que Ian ait choisi de partager ses connaissances, sa passion et son expérience dans un rôle de mentorat et de développement qui soutiendra l'équipe maintenant et dans le futur”, a expliqué Meg Krüger, le PDG d’EC. “Je pense que non seulement les athlètes, mais tout le monde bénéficiera de ses conseils et de son intérêt infini à rendre le sport meilleur. Et nous savons qu’il aime aussi gagner !”
“J'ai eu l’immense honneur de représenter le Canada pendant près de cinquante ans”, a, à son tour, commenté Ian Millar au sujet de sa décision d’endosser cette nouvelle responsabilité. “C'est l'occasion pour moi de rendre la pareille et c'est avec un honneur supplémentaire que je le fais. Depuis que je représente le Canada, j'ai connu et appris de plus d'une douzaine de chefs d'équipes. Chacun d'entre eux a été un grand leader à part entière et j'emporterai cet esprit d'équipe avec moi dans ce nouveau rôle. Je suis très enthousiaste à l'idée de relever ce défi. Je sais que nous avons de grands cavaliers et de grands chevaux, et je suis très optimiste quant à notre capacité à former une équipe de haut niveau pour les Panaméricains. Ces jeux vont être difficiles, mais ils représentent notre grande chance de nous qualifier pour les Jeux olympiques. Nous devons et pouvons le faire. Ensuite, nous construirons une équipe pour Paris.”
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“Au cours de sa carrière, Ian a développé un programme qui produit constamment des résultats à haut niveau dans les grandes compétitions en utilisant des principes éprouvés”, a assuré James Hood, directeur de la haute performance d'EC. “Nous sommes reconnaissants de l'avoir pour guider notre équipe afin qu'elle soit la meilleure possible. Et nous sommes impatients de le voir apporter ses compétences en matière de leadership au poste de conseiller technique.”
Lors de sa dernière participation en tant que compétiteur aux Jeux panaméricains de Toronto en 2015, Ian Millar a empoché l'or par équipe aux côtés de ses coéquipiers Yann Candele, Tiffany Foster et Eric Lamaze. De toutes ses accolades, ses victoires et expériences, les moments passés en équipe sont ses accomplissements préférés dans le sport. “J'ai gagné beaucoup de Grands Prix et de titres individuels, mais rien n'est plus beau que de gagner une Coupe des Nations aux côtés de trois autres Canadiens”, loue-t-il. “Je n'ai jamais connu plus de fierté qu’en défendant les couleurs d’une équipe canadienne. Représenter notre pays, voilà ce qui me motive depuis le début.” Et tous les aficionados ont ressenti et compris cela en observant Captain Canada ces dernières années. “Une équipe composée d'individus gagne rarement des titres en championnat. Il faut que ce soit une équipe ; avec ce sentiment et cet esprit que chaque cavalier du collectif soutienne l'autre et qu'ils travaillent tous en synergie”, complète le Canadien. “Ce rôle est impossible à assumer seul. Il faut que tout le monde y participe - les chevaux, les cavaliers, les grooms, les propriétaires, EC, le Comité olympique canadien, nous, les commanditaires, les bailleurs de fonds, tous ceux qui sont impliqués - c'est un énorme effort collectif et tout le monde doit travailler ensemble pour que cela fonctionne. Je crois que j'ai le soutien nécessaire.”
Au-delà du travail de construction des équipes nationales pour les échéances internationales, EC nourrit des aspirations supplémentaires pour Ian Millar dans son nouveau rôle. “Ian a un intérêt de longue date pour le développement de la nouvelle génération et est déjà impliqué au cœur de plusieurs programmes”, précise James Hood. “Avec lui dans ce rôle, nous serons en mesure de travailler sur des plans pour les cavaliers de la relève et de capitaliser sur la vision holistique d'Ian sur le système de sport équestre pour le développer dans son ensemble. C'est important pour l'avenir de notre sport.” Et le nouveau chef d’équipe d'acquiescer : “Le rôle de chef ne se limite pas au haut niveau, il concerne également les jeunes cavaliers. Je prévois de m'impliquer dans le sport et de travailler avec Dayton Gorsline, le conseiller du programme de développement des jeunes talents, et avec les cavaliers de la nouvelle génération. Je veux savoir où sont les pilotes de demain et je veux les voir progresser. Si je peux aider de quelque façon que ce soit, je suis disponible.”
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À huit mois des Jeux panaméricains, Ian Millar est d’ores et déjà à la tâche avec son équipe. L'équipe canadienne est heureuse de compter à son bord le Capitaine et est prête à travailler à ses côtés.
Crédit photo : © Sportfot. Photo à la Une : La joie de Ian Millar, partagée avec Kara Chad et Tiffany Foster, après un sans-faute du Canada.