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Henrik von Eckermann conserve son hégémonie en janvier

Sport jeudi 5 janvier 2023 Mélina Massias

Lillie Keenan est la meilleure cavalière du monde. Voilà peut-être l’information majeure du nouveau classement mondial édité par la Fédération équestre internationale (FEI) en ce premier mois de l’année 2023. Une bonne nouvelle pour la gent féminine qui se rapproche enfin des sommets de cette hiérarchie. En haut de celle-ci, justement, peu de changements. Henrik von Eckermann reste hégémonique, suivi par Martin Fuchs et Julien Epaillard, meilleur et seul français dans le Top 10. Derrière, quelques cadors jouent aux chaises musicales. 

Solidement accroché au rang de numéro un mondial depuis six mois, Henrik von Eckermann ne semble pas vouloir lâcher du lest à ses poursuivants. Le Suédois entame, en effet, la nouvelle année avec une avance confortable, qui s’élève à près de quatre-cent points, soit cent cinquante unités de plus qu’en décembre dernier, sur son premier dauphin : le Suisse Martin Fuchs. Grâce, notamment, à la déesse Glamour Girl, de retour en bonne forme début décembre, en attestent sa deuxième place et sa victoire à 1,50m à La Corogne, le cavalier des écuries Cyor et époux de la Suissesse Janika Sprunger a encore creusé l’écart. En revanche, le meilleur cavalier du monde n’a marqué aucun point à Genève et Londres, malgré de bonnes performances, réalisées grâce à la complicité de Calizi, Iliana ou encore Dzara Dorchival. À noter également que l’épreuve aussi singulière que prestigieuse du Top Ten Rolex IJRC, qui se déroulait, comme il en est de tradition, sur la piste de Palexpo, n’entre pas en compte dans les points de la hiérarchie mondiale.

Le bondissant King Edward. © Mélina Massias


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Deuxième, Martin Fuchs s’appuie, en décembre, sur sa deuxième place dans le Grand Prix Rolex de Genève, obtenue aux côtés de l'acrobate Leone Jei, né Hay El Desta Ali et quatrième meilleur cheval de l’année par les gains selon le classement édité par la base de données Hippomundo. Bien sûr, ce résultat est tout sauf négligeable, mais… le Suisse est perdant dans la balance ! L’an dernier, il avait marqué cent-cinquante points en remportant cette épreuve. Cette année, il en a acquis cent-trente, soit un déficit de vingt points. Négligeable pour le jeune prodige, lauréat de la dernière finale de la Coupe du monde Longines de saut d’obstacles, mais très profitable à un certain McLain Ward. En raflant le maximum de points avec la brillante HH Azur Garden’s Horse, l’Américain a réintégré le top 10 mondial et gagné trois rangs. Il faut dire que le très aguerri pilote a fait fort. En deux concours disputés en décembre, il a engrangé plus de deux-cent-cinquante points, puisqu’en plus de son épopée genevoise, l’Etats-Unien s’est également offert le deuxième rang du CSI 4*-W de Fort Worth, aux rênes cette fois de Callas.

Dernier effort pour Leone Jei lors du barrage du Grand Prix 5* de Genève. © Mélina Massias 

La brillante Azur, sous la selle de McLain Ward. © Mélina Massias

Seul Français du Top 10, Julien Epaillard conserve son rang


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Derrière le duo de tête, pas de surprise jusqu’à la sixième position. Ainsi, Julien Epaillard, qui est désormais le seul représentant français à figurer dans le Top 10 mondial, reste stable à la troisième place. S’il n’a marqué aucun point en décembre, le Normand a toutefois enregistré des classements intéressants à Londres et Malines. De bon augure pour la suite, d’autant plus que le flying frenchman a profité de l’entrée en hiver pour donner de l’expérience à de nouvelles montures et en découvrir d’autres, à l’instar de Dubaï du Cèdre, Chana de Valeme ou encore Ebbadya Hero, fille d’une certaine Ayade de Septon.

Ebbadya Hero, nouvelle crack de Julien Epaillard aux origines prestigieuses. © Sportfot

Statu quo entre Harrie Smolders, Conor Swail et Ben Maher également. Les trois hommes, qui portent respectivement les couleurs des Pays-Bas, de l’Irlande et de la Grande-Bretagne se tiennent en moins de cent unités, soit trois fois rien ! Si Conor Swail a connu deux bons concours en Europe, à Genève et Londres, notamment grâce à sa rock star Vital Chance et son vaillant Count Me In, cela n’a pas été suffisant pour doubler son homologue batave, qui a enregistré de précieux points du côté de La Corogne, au début du mois, avec le prometteur Uricas v/d Kattevennen. Pas en reste, le champion olympique de Tokyo s’est démarqué à Genève, notamment avec Dallas Vegas Batilly, qu’il continue à découvrir en piste et qui devrait s’avérer être un sacré atout dès cette saison.

Ben Maher et Dallas Vegas Batilly. © Mélina Massias

Le reste du Top 10 se prête à un jeu de chaises musicales, avec des écarts toujours extrêmement minces. Le Brésilien Marlon Mòdolo Zanotelli est en hausse de deux places et pointe au septième rang. Il devance désormais Daniel Deusser, qui perd une position et se retrouve huitième, ainsi que Maikel van der Vleuten, qui passe du rang dix au numéro neuf. Derrière McLain Ward, qui clôt la marche, pointe Kevin Staut, onzième et Simon Delestre, douzième. Onzième le mois dernier, Peder Fredricson dégringole un peu plus bas et se retrouve désormais dix-septième.
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Marlon Mòdolo Zanotelli et son fidèle VDL Edgar M. © Mélina Massias

Du reste, le Top 50 reste plutôt stable, avec, toutefois, l’entrée de Gerrit Nieberg en cinquième place. Surtout, Lillie Keenan devient la meilleure cavalière du monde. Après Erynn Ballard, Tiffany Foster, Malin Baryard-Johnsson ou encore Laura Kraut, qui ont toutes occupé ce rôle en 2022. Particulièrement en forme la saison dernière, la jeune femme confirme sa place parmi l’élite et devrait, à coup sûr, continuer à faire parler d’elle dans les prochains mois.

En plus d'être très en vue ces derniers mois, Lillie Keenan prépare la relève, comme ici avec le puissant Opium JW van de Moerhoeve. © Mélina Massias

Le classement complet ici.

Photo à la Une : Henrik von Eckermann, ici lors du tour d’honneur du Top Ten, à Genève. © Mélina Massias