Harrie Smolders est de ceux qui, année après année, laissent leurs résultats et leur régularité parler pour eux. Discret, le Néerlandais ne manque pourtant pas de réussite au plus haut niveau. Depuis plus de dix ans, le père de famille de quarante-quatre ans n’a plus quitté le Top 50 mondial, preuve de sa constance au plus haut niveau, quelle que soit sa monture. Avec son fidèle Monaco, le Oranje semble pourtant être victime d’un mauvais sort ! Ces dernières saisons, tous deux sont devenus les Poulidors des sports équestres, se voyant relégués au deuxième rang un nombre incalculable de fois, en Grands Prix et autres rendez-vous majeurs. Si Harrie Smolders prend cela à la rigolade, que disent les chiffres ? Eclairage à travers quelques statistiques retraçant sa carrière au plus haut niveau.
8 : Entre mai et décembre 2018, Harrie Smolders a occupé le rang de meilleur cavalier du monde. En tête du classement mondial Longines pendant huit mois, le Néerlandais s’est fait doubler en janvier 2019 par Steve Guerdat, qui l’a relégué… au deuxième rang. Cette place dauphin, il l’a rapidement cédée à McLain Ward, mais n’est jamais resté bien loin des meilleurs mondiaux.
Pendant huit mois, Harrie Smolders a porté le brassard de numéro un mondial. © Dirk Caremans / Hippo Foto
1199 : Autant de jours se sont écoulés entre le 1er août 2021 et le 12 novembre 2024. Depuis, Harrie Smolders n’a plus quitté le Top 30 mondial ! Mieux encore, il n’a pas quitté le Top 50 depuis 2010 et a enregistré son moins bon classement en mars 2012, mois lors duquel il a occupé la quarante-cinquième position mondiale.
186 : Selon les données recensées par l’application Jumpr, ces dernières années, Harrie Smolders a accumulé cent quatre-vingt-six podiums au niveau 5*. Dans le détail, le Hollandais a terminé cinquante et une fois sur la première marche, soixante-trois fois sur la deuxième et soixante-douze sur la troisième.
47 : Il s’agit du pourcentage de sans-faute du quadragénaire au niveau 5*. Sur plus de 1310 parcours comptabilisés par Jumpr, l’actuel numéro vingt-cinq mondial a signé pas moins de six-cent-dix parcours parfaits à ce niveau. Ce chiffre s’améliore même si l’on ne prend en compte que ses sorties à 1,60m et plus, preuve que dans les moments qui comptent, le Néerlandais sait trouver un supplément d’âme. Ainsi, il a signé cent quatre-vingt-treize clear rounds sur trois-cent-quatre-vingt-treize parcours à 1,60m et plus, soit quarante-neuf pourcents de prestations parfaites en carrière.
L'équipe néerlandaise médaillée d'argent aux Mondiaux de Herning en 2022. © Dirk Caremans / Hippo Foto
9 : Jusqu'à présent, Harrie Smolders a levé les bras à neuf reprises en Grand Prix 5*. Saint-Gall, Riesenbeck, Madrid, Malines, Rome, Hambourg par deux fois, Chantilly et Shanghai ont été le théâtre de ses plus belles victoires individuelles, acquises avec Uricas vd Kattevennen, Walnut de Muze, Zinius, Don VHP, Une de l’Othain, Emerald van’t Ruytershof et Regina.
11 : S’il a terminé soixante-trois fois deuxième au niveau 5*, le Néerlandais a conquis… onze deuxièmes places avec le seul Monaco, à 1,60m et plus. Et… dix de celles-ci ont été décrochées lors de Grands Prix 5*. Une statistique assez stupéfiante, et qui s’est alourdie à Lyon, début novembre, à l’occasion de l’étape de la Coupe du monde Longines. La victoire a échappé à l’attachant duo à Monaco, Saint-Tropez, Bois-le-Duc, Paris, Riyad, Lyon, donc, Londres, Genève, Valkenswaard et Amsterdam !
Avec dix deuxièmes places en Grand Prix 5*, Monaco peut aisément être qualifié de Poulidor des sports équestres. © Dirk Caremans / Hippo Foto
31 : C’est le nombre de victoires en Grands Prix 5* que pourrait totaliser le Néerlandais. En plus de ses neuf succès, il a parfois échoué à quelques centièmes du but. Ce fut le cas à dix reprises avec Monaco, mais aussi à douze autres occasions, du côté de Vienne, avec Jackson Hole en 2013 puis Don VHP deux ans plus tard, à Hambourg en 2016 et 2017, Rome en 2017, Miami en 2019, Bruxelles en 2019 et Knokke en 2015, toujours avec Don VHP, à Uniondale en 2019 avec Une de l’Othain, Lummen en 2015 et Cannes en 2018 avec Emerald van’t Ruytershof, Madrid en 2010 avec Walnut de Muze ainsi qu'à Wellington en 2016 avec Apollonia 23. À titre de comparaison, Henrik von Eckermann, qui s’approche du record de longévité au rang de numéro un mondial, a décroché dix-sept Grands Prix 5* et terminé vingt-deux fois deuxième, dont huit avec King Edward Ress, sans doute le plus redoutable concurrent de Monaco au titre de Poulidor des pistes de jumping. Julien Epaillard, lui, dénombre onze succès dans les épreuves reines des CSI les plus pourvus en étoiles, contre sept deuxièmes rangs.
5 : Dans sa carrière, Harrie Smolders a remporté cinq médailles en grand championnat Senior… toutes en argent ! En 2022, aux Mondiaux de Herning, il a contribué à la deuxième place et la qualification olympique des Pays-Bas avec Monaco. En 2016, 2022 et 2023, la deuxième marche du podium des finales de la Coupe du monde Longines organisées à Göteborg, Leipzig et Omaha lui sont revenus, avec Emerald van’t Ruytershof pour la première et Monaco pour les deux autres. Enfin, en 2017, le titre de champion d’Europe individuel lui a filé entre les doigts à Göteborg, avec Don VHP, devancé par l’exceptionnel H&M*All In de Vinck, partenaire du Suédois Peder Fredricson.
Harrie Smolders et Don VHP ont été sacrés vice-champion d'Europe individuels en 2017. © Dirk Caremans / Hippo Foto
9 519 913 : Quoi qu’il en soit, Harrie Smolders reste un véritable métronome au plus haut niveau. Au fil d’une carrière d’une longévité remarquable, il a déjà collecté près de dix millions d’euros de gains. Une heureuse compensation pour toutes les victoires qu’il a touchées du doigt, en attendant, peut-être, une première couronne d’or en grand championnat dans les prochaines années.
Photo à la Une : Avec Monaco, Harrie Smolders a accumulé dix deuxièmes places en Grands Prix 5*. © Dirk Caremans / Hippo Foto