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Gregory Wathelet au milieu des siens.

Reportages mercredi 2 septembre 2015
Gregory Wathelet fête sa médaille. A quelques jours de son 35 ème anniversaire, Grégory Wathelet avait convié la grande foule dans les somptueuses installations du château de Modave. Entouré de René Collin, ministre Wallon des sports; Jacky Buchmann, président de la Fédération Royal Belge des Sports Equestres ; Eugène Mathy, Président de la Ligue Wallonie Bruxelles et Wendy Laeremans, directrice de la FRBSE, Grégory Wathelet avait dans un premier temps convié la presse qui avait répondu présente en nombre. Presse spécialisée, régionale, radio et télévision, tout le monde était présent. Une preuve de plus que cette belle médaille d'argent a marqué les esprits. Une conférence de presse animée de main de maître par l'inévitable Sébastien Boulanger. Monsieur le ministre sera le premier à prendre la parole : « Grégory Wathelet est un sportif mais c'est avant tout un homme d'équipe qui n'hésite pas à mettre en avant toutes les personnes qui sont autour de lui depuis le début. C'est également un entrepreneur et dans le sport comme dans l'économie, nous avons besoin d'entrepreneurs. On n'oubliera pas également de noter la manière avec laquelle il effectue son sport tout en ayant un respect de ses adversaires comme de ses chevaux n'hésitant pas à s'imputer la seule faute qu'il aura faite durant ces championnats. Gregory Wathelet est un grand monsieur et nous espérons tous qu'il sera à Rio de Janeiro l'an prochain. Il est dans toutes les formes de maitrise pour y réussir un bon résultat. C'est quelqu'un qui a encore beaucoup à donner à la Belgique et au sport en général. Nous continuerons d'être à ses côtés car cette médaille est aussi l'occasion de mettre en avant l'importance que représente ce sport en Belgique.

Il ne faut pas oublier que l'équitation est le troisième sport en terme d'importance et qui en prend de plus en plus d'autant que c'est un sport que l'on pourrait qualifier de transversal puisqu'il est également lié à l'économie, à l'agriculture et bien d'autres paramètres. C'est important pour amener des jeunes vers le sport de pouvoir compter sur des guides, des références. On le voit avec le tennis, le hockey ou les diables rouges alors quand en plus, on peut avoir des médaillés et des personnes qui ont un savoir-être et un savoir-faire dans un sport, c'est évidemment quelque chose de percutant pour amener de nouveaux pratiquants. Je tiens donc à féliciter et à remercier Grégory Wathelet. »

Eugène Mathy : « Je suis évidemment un président satisfait. Il y a 5 ans, Philippe Le Jeune devenait champion du monde et aujourd'hui Grégory Wathelet est vice-champion d'Europe. La ligue Equestre Wallonie Bruxelles est évidemment plus que fière puisqu'elle s'occupe du sport de base jusqu'au sport de haut niveau et Grégory Wathelet est bien plus qu'un cavalier, c'est une leçon de vie. J'ai connu Gregory pour la première fois il y a 20 ans. Son père lui avait offert un petit trotteur poney si bien que tout le monde avait rigolé de lui … mais Grégory a gagné toutes les épreuves régionales avec lui ! Ce sont les premiers souvenirs que je garde de lui avant de le retrouver ensuite dans l'équipe junior dont j'étais le chef d'équipe où il avait un peu évolué. Je l'ai vu arriver avec son sac à dos, quelques T-shirts dedans et son pantalon d'équitation, c'était les débuts de Grégory. Il était déjà performant, sérieux et s'occupait de ses chevaux, de rien d'autres. Il a ensuite continué à évoluer et il a continué à sa mise en route. Si je dis que Grégory est une leçon de vie, c'est parce que Grégory a démarré comme tout le monde avec un petit cheval bon marché puis par ses qualités, son travail, son sérieux et son intelligence, il a su trouver des chevaux, des sponsors et il est arrivé à ce qu'il est maintenant. Je voudrais dire à tout le monde que les cavaliers qui pensent qu'ils ne font pas de résultats parce qu'ils n'ont pas d'argent pour acheter un cheval, Grégory leur prouve qu'ils sont tout à fait à côté de la plaque !  Le sport Equestre est un sport complètement ouvert, il suffit d'avoir une bonne base de départ et d'être travailleur pour tracer son chemin. Ca devient une qualité personnelle et cela fait monter d'échelon en échelon et cela en a fait une vedette mais la LEWB n'est pas peu fier d'avoir en son sein un cavalier comme cela et il n'est pas tout seul puisque nous avons en Belgique 7 cavaliers dans le top 100 dont 3 cavaliers de la LEWB sans oublier que la Belgique a pu compter sur deux champions du monde qui se sont succédé ce qui est très rare et maintenant, nous avons un vice-champion d'Europe. » Wendy Laeremans : « Notre but en nous rendant à Aix-la-Chapelle était avant tout la qualification pour les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en alignant la meilleure équipe possible mais lorsque les résultats ne suivent pas et qu'il y a une grosse déception telle que celle-là, nous nous sommes tous réunis derrière Grégory pour que lui puisse atteindre son objectif et nous sommes très fiers de cette médaille. Si Grégory n'avait pas obtenu cette médaille, le bilan de ces championnats aurait été très très triste. Ces derniers mois et dernières années, Grégory a montré qu'il était toujours fort proche de cette médaille qui lui avait jusqu'à présent échappé et à Aix, tout s'est déroulée parfaitement, il a fait un super championnat avec son cheval » Grégory Wathelet : «  C'est un objectif que j'ai préparé depuis longtemps en amenant le cheval au mieux possible. Conrad était frais, il a tenu sur la longueur. Après c'est certain que je venais d'abord pour quelque chose par équipe car j'ai eu la chance de participer aux JO de Londres et il n'y a rien à faire, c'est vraiment une compétition à part et j'estime que pour un sport aussi important, nous devions y être présent par équipe. Malheureusement, nous sommes passés à côté pour plein de raisons. C'était une grande déception mais j'ai réussi à mettre tout cela derrière pour me focaliser sur mon objectif. J'avais pris un peu de recul vendredi à cause de ma faute mais on sait tous qu'un championnat, c'est très long et compliqué. Je savais que tout allait être serré jusqu'au bout et je savais que mon cheval était capable de sortir un double sans-faute lors de cette finale car il avait déjà bien presté l'an passé et cette année sur ce même terrain d'Aix, il était en forme et il a sauté deux parcours sans-faute dimanche ce qui m'a permis de remonter dimanche à la seconde place. Sur le moment même, c'est incroyable, on réalise sans réaliser mais les jours qui suivent, on reçoit plein de félicitations et de choses qui entourent ce résultat qui permettent de réaliser de plus en plus ce que l'on a fait. Une médaille reste alors qu'un résultat peut être vite oublié mais il y a plein d'autres échéances qui arrivent et il va falloir se concentrer sur ces autres échéances même si cette médaille restera jusqu'à la fin et que c'est clairement pour des choses comme cela que l'on travaille tous les jours. Je tiens aussi à remercier une nouvelle fois Rolf Goran Bengtsson et Dirk Demeersman qui m'auront accompagné durant toute cette semaine et qui font partie intégrante de cette réussite. Il y a des chevaux qui ont toujours une place très spéciale dans nos c?urs. Forlap a beau être vendu et ne plus être dans mes écuries, je ne manque jamais de lui rendre visite aux écuries lorsque nous sommes sur un même concours. Il y a des choses comme cela qui ne s'explique pas mais si Forlap m'a offert mon premier titre de champion de Belgique, Conrad l'a fait oublier depuis bien longtemps au sein de mon piquet. Conrad a pris beaucoup d'envergure, de force et d'expérience depuis les derniers championnats du monde à Caen où il était peut-être encore un peu tendre et pas assez mature même si nous avons été jusqu'au stade des demi-finales. Je pense qu'ici, nous avons pu l'emmener au mieux dans son évolution et je tiens à remercier son propriétaire, Xavier Marie pour sa confiance. Il me laisse l'opportunité de travailler de cette manière qui, je pense, est finalement la seule façon d'arriver au niveau où il est. Je tiens vraiment à remercier l'ensemble du haras de Hus et plus particulièrement Gilles Botton sans qui Conrad ne serait jamais arrivé chez moi et grâce à qui toute cette histoire a pu prendre forme. Après, on a beaucoup parlé ces derniers jours de la possibilité de voir partir Conrad mais je pense qu'il faut être clair : Conrad n'est pas « à vendre » dans le sens où ce n'est pas un cheval que tout le monde peut essayer demain mais il faut être réaliste un cheval comme lui a une telle valeur que si quelqu'un veut en faire l'acquisition en vue des Jeux Olympiques, il est possible qu'il parte. La seule erreur que j'ai faite, c'est de dire à un journaliste français que le cheval pouvait être vendu et résultat, il a mis un grand titre «  Conrad est à vendre » mais ce n'est pas vraiment ça. Si demain des investisseurs sont intéressés, la porte est ouverte mais il y a peut-être plus de chance qu'il soit encore là l'an prochain que l'inverse, les mois et les plans restent en évolution. Je reste d'ailleurs continuellement en train de former d'autres chevaux qui pourront être prêts à prendre la relève, cela fait partie de mon travail depuis des années. Le lendemain de ma médaille, j'étais à cheval à 8 heures le matin car cette médaille est un aboutissement mais pas le point final. La semaine prochaine, je pars à Calgary au Canada qui est considéré comme le deuxième meilleur concours extérieur au monde derrière Aix-la-Chapelle. Conrad prendra l'avion dès samedi puis nous enchainerons avec les championnats de Belgique à Lanaken même si j'y prendrai part avec une autre monture que Conrad qui reste à ce jour encore à définir. Le même week-end, je participerai aux championnats du monde des jeunes chevaux qui est aussi important puisque cela fait partie du programme de formation des chevaux appelés à prendre la relève de mon piquet actuel dans les prochaines années et directement après, il y aura la finale de la Super League que la Belgique a remportée brillamment cette année. Nous allons essayer d'envoyer une bonne équipe pour faire equelque chose dans cette belle finale par équipe. Nous arriverons ensuite dans le circuit indoor avec les coupes du monde et si le programme reste encore à définir avec le chef d'équipe, il y aura à la fois cet objectif de finale et celui de la qualification en individuel à Rio. J'ai également dans un coin de ma tête l'objectif de participer à la finale du top 10 à Genève. Je n'ai encore jamais eu l'occasion d'y participer. Le dernier belge à l'avoir fait, c'était Jos Lansink à Bruxelles d'autant que Genève est l'un des plus beaux concours indoor au monde. Personnellement, il me restera encore deux concours qui me tiennent à c?ur d'ici la fin de l'année. Tout d'abord le jumping de Liège puis Malines en toute fin d'année. C'est une année très chargée pour moi puisque je suis également en train de construire mes propres installations sur les terrains de la ferme de mon papa qui me permettront d'avoir des bases plus stables avec mon installation et que tout cela puisse grandir ensemble car ici, on parle de moi mais on travaille toujours en équipe et il y a plein de gens qui travaillent autour de tout cela que ce soit mes grooms, mes cavaliers, mes propriétaires, mes partenaires et toute la logistique autour de tout cela. Mon objectif est que cela devienne de plus en plus stable et solide pour que cela puisse durer. Il ne faut pas oublier que les résultats que l'on a aujourd'hui sont le fruit d'un travail et qu'il y a aussi une fédération derrière cela et que toutes les personnes qui sont présentes aujourd'hui ont dû m'aider à un moment donné. Aujourd'hui, j'ai la chance de pouvoir aller sur les concours où j'ai envie mais cela n'a pas toujours été le cas et si la fédération ne m'avait pas donné l'opportunité de me rendre sur des concours grâce à des sélections. C'est aussi grâce à l'Adeps qui m'a soutenu aussi à des moments plus difficiles. Aujourd'hui, on parle beaucoup des concours avec de grosses dotations mais ce n'est pas toujours le cas et à un moment, il y a plein de gens qui travaillent aussi pour cela.»