Studforlife : Vous avez obtenu de beaux résultats ce week-end…
Grégory Cottard : Oui, je suis très satisfait. Cela me fait du bien, car cela faisait quelque temps que j’étais moins compétitif. Je ne réalisais pas beaucoup de performances et j’étais un peu démuni en chevaux. Dès que l’on manque de chevaux, on a tout de suite moins de réussite, ce qui s’accompagne souvent d’une remise en question. Depuis ce week-end, je recommence à nouveau à me sentir bien, à trouver du plaisir. Je reprends mes marques. J’espère que cette vague positive va se poursuivre.
SFL : Quel est votre piquet de chevaux actuel ?
G.C. : Je peux compter sur Bibici (Norman Pré Noir), qui est devenue ma jument de tête depuis le départ d’Urhelia chez Kevin Staut. Elle a 8 ans et ce week-end, elle a pris la 5eplace du Grand Prix. Je la mets tranquillement dans le grand bain. J’ai également Régate d’Aure (Robin II Z), qui est moins régulière dans ses performances et avec laquelle je dois rétablir un climat de confiance. Je vais essayer de la confronter à de plus grosses épreuves et on verra comment elle réagit. J’ai encore Alamème, une jument de 9 ans par Armitage, qui a rejoint mon écurie depuis novembre dernier. Je prends le temps de la connaître et de former une paire avec elle. Bugatti du Lys, une 8 ans qui m’appartient, ainsi qu’Une Futée de Wy, qui revient de blessure, complètent mon piquet de tête.
SFL : Vous avez vu il y a peu Urhelia Lutterbach vous quitter pour Kevin Staut…
G.C. : Effectivement. Nous avons décidé, d’un commun accord avec les Ecuries de Wy Sprl, appartenant à Marie Caroline Besins, de la confier à Kevin Staut. Cela fait plus de 10 ans que je travaille avec Marie Caroline, elle est devenue comme un membre de ma famille. On est à l’écoute l’un de l’autre et la société les Ecuries de Wy est propriétaire de presque tous mes chevaux. Nous voulions trouver une solution pour qu’Urhelia puisse participer aux 5* et comme Kevin avait un peu moins de chevaux, on s’est dit qu’il serait parfait pour notre crack. Ce n’est pas Kevin qui me l’a prise, contrairement à ce que certaines personnes croient. Pour ma part, j’étais dans une phase irrégulière et cela dévaluait la jument. Pour qu’elle reprenne de la valeur, elle devait aller chez un cavalier qui est habitué à participer à des 5 * et qui a accès à ces grands concours.
SFL : Et comment se passent les débuts avec Kevin ?
G.C. : Tout se passe très bien. Il y a une bonne alchimie avec Kevin. J’espère à l’avenir pouvoir travailler plus régulièrement avec lui afin de progresser. Il habite à 1h30 de chez moi, donc c’est vraiment idéal.
SFL : Ce week-end, les chevaux des Ecuries de Wy ont brillé un peu partout.
G.C. : Oui, en l’espace d’un seul jour, trois chevaux appartenant aux Ecuries ont classé des épreuves comptant pour les rankings : à Monaco, Urhelia s’est illustrée avec Kevin Staut, tandis que Frantz Ducci et moi nous sommes classés avec C Lena du Grand Champ et Bibici à Mons.
SFL : Quels sont vos buts pour la suite de la saison ?
G.C. : Je vais aller à Mons faire le 3*. Le but est que ma 8 ans continue de prendre de l’expérience, tout comme Régate. Il faudrait aussi faire entrer de nouveaux chevaux, afin de pouvoir ménager mon piquet actuel. Je suis vraiment dans une année de transition. Il faut prendre le temps de reconstruire. Je suis dans l’attente. Je ne sais pas de quoi, mais je suis dans l’attente.
SFL : Le but est de commercialiser Urhelia, aussi pour réinvestir dans des jeunes chevaux ?
G.C. : Le but est de la vendre, mais rien n’est sûr... On doit encore discuter avec Marie Caroline et Kevin. On ne s’est encore jamais vu tous les trois en même temps.
SFL : Votre propriétaire est vraiment passionnée ?
G.C. : Oui ! Elle-même est une cavalière amateur. Même si elle ne fait plus de concours, elle monte toujours à la maison. Elle est vraiment passionnée des chevaux. Ce week-end, elle était avec Kevin à Monaco. Même quand Kevin montait For Joy, elle suivait tout. Elle est très impliquée, elle vit tout à 100%.
SFL : Et vos objectifs à plus long terme ?
G.C. : Tout dépendra des chevaux. Nous autres, cavaliers, nous sommes de grands rêveurs, mais je ne peux pas vraiment répondre à cette question. L’avenir nous le dira.