Gold Sky de Pégase et Diego de Blondel filent vers la victoire dans le Grand Match de Saint-Lô
L’attachant Gold Sky de Pégase et le sensible Diego de Blondel se sont démarqués, samedi soir à Saint-Lô. Tous deux ont disputé trois parcours réduits, dont un barrage, devant des tribunes pleines à craquer au Pôle hippique. Dans le cadre du Salon des étalons, ces deux mâles aux origines intéressantes ont été récompensés dans le Grand Match, où nombre des protégés du haras de Semilly étaient engagés.
Samedi soir rime avec Grand Match au salon des étalons de Saint-Lô. Cette année, le format s’est fait une beauté et a été renouvelé. Plus d’équipes, mais deux classes d’âge et un format semblable à celui d’une Coupe des nations, en deux manches plus barrage. Chez les plus jeunes, le tout bon Gold Sky de Pégase (Thaïs de Pégase x Herzensdieb) s’est démarqué, sous la selle de son fidèle pilote : Alix Ragot. Une belle histoire pour cet attachant étalon, portrait craché de son père, Thaïs de Pégase et issu d’une souche étrangère correcte, sans toutefois avoir engendré d’immenses champions. “Je suis très content de cette victoire. Mon cheval n’a pas trop d’expérience, notamment en manège et dans une telle configuration. Malgré tout, cela reste assez facile : si je monte bien avec Gold Sky, en général, il est sans-faute ! Il s’est très bien comporté. Il est encore un peu chaud, mais, plus il sautait, mieux il était. Je suis ravi, d’autant plus pour son père, Thaïs de Pégase. C’est une belle histoire de famille. Gold Sky a une grande intelligence de la barre, tout est toujours facile et en concours, il a toujours envie de nous faire plaisir. Son père était également comme cela. Gagner est toujours gratifiant, surtout lorsque cela arrive avec des chevaux de famille”, s’est réjoui l’heureux lauréat. “J’ai trouvé l’épreuve assez chouette, même si le parcours pouvait être un tout petit peu difficile dans sa construction pour des chevaux de sept ans, surtout pour le mien, qui n’a pas trop d’expérience. Mais quand ils sont bons et doués, tout est plus simple (rires).”
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Tout sourire, le discret Alix Ragot avait en effet de quoi se réjouir après la victoire de son protégé. Doublement impeccable sur le parcours initial, technique voire parfois difficile pour de jeunes montures en quête d’expérience, le petit bai a réussi un barrage splendide, prenant des risques dans les virages et autres galopades. D’ailleurs, la conclusion de ce Grand Match, un poil long, aura mis du baume au cœur aux tribunes débordantes de monde du pôle hippique.
Deuxième, Fifty Fifty Semilly (Diamant de Semilly x Heartbreaker) s’est montré fort à son avantage sous la selle de Clément Fortin. Nouvellement associés, tous deux ont parfaitement trouvé leurs marques. Toujours aussi démonstratif, le puissant alezan brûlé, fils de la brillante Mic Mac du Dieu Démon, devrait avoir séduit les éleveurs, alors qu’il sera proposé pour la première fois à l’élevage, tandis que son propre frère, Groovy, compte déjà une petite cinquantaine de produits. Le tiercé gagnant est complété par… Good Pleasure Semilly (For Pleasure x Diamant de Semilly) ! Propre frère de Hot Pleasure, le descendant de For Pleasure, très marqué dans sa technique par son géniteur, a signé un excellent barrage.
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Pour la famille Levallois, qui comptait près d’un tiers d’engagés toutes classes d’âge confondues, la soirée a été réussie ! Outre Fifty Fifty et Good Pleasure, Grimsky (Cornet Obolensky, ex Windows vh Costersveld x Diamant de Semilly) a fait tourner des têtes, tout comme Ekano DKS (Kannan x Cumano), de retour à son meilleur niveau dans la classe d’âge supérieure, après avoir longtemps été embêté par des problèmes de ferrure. Désormais pieds nus, le champion de France à cinq ans lors de l’édition 2019 de la Grande semaine de l’élevage s’est envolé dans le manège de Saint-Lô.
Toutefois, le public aura également pu apprécier des étalons d’autres horizons, à l’image du très courtisé Pegase van’t Ruytershof (Comme Il Faut x Cartani), issu de l’exceptionnellement prolifique souche de Bert van den Branden, conduit jusqu’en Normandie par son cavalier, Jeroen de Winter, ou encore le démonstratif Cold Play des Rosiers (Cornet Obolensky x Cardento), promis à un avenir sportif de premier plan avec Nathan Budd.
Diego de Blondel, la belle évolution
Seuls sept mâles âgés de neuf ans et plus, contre douze de sept ou huit ans, ont pris part à la compétition, dont les barres étaient rehaussées de quelques centimètres. Diego de Blondel (Vigo Cece x Dollar dela Pierre), sublimé par l’équitation discrète et légère de Stéphane Dufour, s’est senti comme chez lui à Saint-Lô. Très à l’aise, l’étalon en a profité pour voler la vedette à ses adversaires du soir en ravissant la victoire au terme d’un barrage plein de maîtrise. “Cette épreuve était très plaisante. Il s’agit de notre première victoire et cela fait très plaisir. Je connais bien Diego. La taille de la piste n’est pas évidente à appréhender pour un cheval doté d’une action comme la sienne, mais il s’est bien comporté, était à l’écoute et disponible. Je me suis fait plaisir et Diego était top”, a apprécié Stéphane Dufour en sortie de piste. “Diego gagne en maturité. Nous commençons à vraiment profiter. Petit à petit, il peut aller plus vite, jouer un peu plus le jeu. C’est un cheval qui a une super locomotion, du respect, des moyens et qui est sensible et agréable à monter. On se régale en le montant.”
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Deuxième, l’expérimenté Carbone du Cyan (Diamant de Semilly x Caretano), un temps aperçu sous la selle de Julien Epaillard l’an dernier et cette fois confié à Luna Garo, s’est servi de son expérience, se montrant particulièrement confortable dans cette configuration singulière. Le charismatique noir pangaré a supplanté Ekano DKS, troisième après une finale au chronomètre placée sous le signe de la sécurité et sans prise de risque. Des risques, Valentin Pacaud en a pris ! Avec Vangog du Mas Garnier (Cornet Obolensky x Quidam de Revel), gagnant en Grand Prix 5* et fraîchement acquis par France Etalons, le talentueux pilote a tout tenté mais a été un peu trop gourmand à l’abord de l’ultime ligne du tracé.
Crédit photo : © Mélina Massias. Photo à la Une : Gold Sky de Pégase et Alix Ragot.