L’excellent Dexter Fontenis est encore passé à un cheveu d’une victoire en Grand Prix ! D’une régularité remarquable l’an dernier, le complice de Simon Delestre s’est fait doubler par la reine d’Henrik von Eckermann dans le temps fort du CSI 4* de Doha. Dernière à se confronter au barrage, la géniale Glamour Girl a tout donné et s’est imposée. Troisièmes, Gerfried Puck et Equitron*Naxcel V ont confirmé leur état de forme, une semaine après avoir remporté le premier Grand Prix 4* disputé cette saison au Qatar.
En très grande forme à Doha, Henrik von Eckermann a donné le coup de grâce samedi 20 janvier, en selle sur sa redoutable Glamour Girl. La reine des écuries Cyor a fait ce qu’elle sait faire de mieux : aller vite, sans jamais toucher une barre. Lancée à pleine vitesse par son cavalier, la fille de Zirocco Blue, né Quamikase des Forêts, n’a laissé aucun espoir à ses concurrents. Dernière à prendre le départ d’un barrage à huit, la petite et pétillante baie a remporté le deuxième Grand Prix 4* organisé au Qatar, avec un chronomètre de 32’’80, soit près d’une seconde plus rapide que celui de son plus proche concurrent. Numéro un mondial, son pilote suédois a parfaitement tenu son rang, face à une concurrence relative, puisque seuls vingt et une paires étaient alignées au départ de l’épreuve phare de ce CSI.
Alors que cette épreuve semblait faite pour lui, en attestent ses deux et troisièmes places lors des deux CSI 5* organisés l’an dernier à Doha déjà, Dexter Fontenis s’est fait couper l’herbe sous le pied dans cette arène de sable ! Le complice de Simon Delestre, qui a sauté de très belle manière et semblait bien engagé pour s’imposer tant son barrage paraissait fluide, a coupé les cellules d’arrivée en 33’’72. Mais, encore une fois, le fantastique fils de Diarado, sur l’excellente souche de Kampanule III, est resté dans l’ombre. Ce fut déjà le cas il y a un peu moins d’un an à Doha, donc, mais aussi à Riyad, Oslo, Barcelone ou encore Ramatuelle, où il avait à chaque fois terminé sur le podium des épreuves reines de ces CSI 5* la saison dernière. Qu’importe, le petit Zangersheide au tempérament de feu entame cette année olympique sur le bon pied. Même s’il devra redoubler d’efforts et prouver encore davantage que l’on peut compter sur lui pour espérer le voir évoluer à Versailles cet été, Cayman Jolly Jumper restant l’option numéro un pour Simon Delestre, Dexter Fontenis a posé les bases d’une année qui s’annonce riche en succès pour lui, peu importe les événements auxquels il prendre part.
L’Autrichien Gerfried Puck, associé à son meilleur atout, le médaillé de bronze européen Equitron*Naxcel V, devait sans doute rêver d’un doublé après sa victoire en ouverture de la compétition la semaine dernière à Doha. Malheureusement, et malgré le très bon comportement de son fils de Balou du Rouet, encore une fois apparu à son avantage dans ce Grand Prix, le couple n’a pu arrêter le temps en moins de 34’’72. Pourtant en avance sur Simon Delestre à mi-parcours, le duo a perdu un peu de temps dans la dernière ligne, devant se contenter d’une très belle troisième place.
Derrière le trio de tête, quatre autres couples sont parvenus à signer un double clear round. Auteure d’un joli parcours, la Thaïlandaise Janakabhorn Karunayadhaj l’une de ses plus belles performances internationales. L’amazone de vingt-six ans était associée à sa fidèle jument irlandaise, Maxwin*Kinmar Agalux, une fille d’Aganix du Seigneur né, comme une certaine Kinmar Scarlett, chez Gerrard Marron. Sans faire de bruit, les deux complices accumulent pourtant les bons classements, comme à Riyad, où elles terminaient déjà cinq et neuvième du Grand Prix et de la Coupe du monde mi-décembre 2023. L’année précédente, elles avaient déjà obtenu une quatrième place en Arabie Saoudite, lors du Grand Prix CSI 5*-W.
Cinquième, Jeanne Sadran n’a pas démérité et confirme sa remarquable progression des dernières saisons. La Toulousaine est comme un poisson dans l’eau à ce niveau, et l’a prouvé en réalisant un excellent double zéro aux rênes de son très attachant Unforgettable Damvil, étalon par Corrado I. La Française et son alezan ont ainsi pris le meilleur sur Khaled Almobty et Amber Fuller, associés à Jaguar King WD et Nopal van Tallaert. Derrière le Saoudin et l’Australienne, tous deux impeccables aux obstacles, le Brésilien Santiago Lambre a été le seul barragiste à concéder une barre, synonyme de huitième place aux rênes de Zeusz.
Photo à la Une : Henrik von Eckermann et sa redoutable Glamour Girl. © Sharon Vandeput / Hippo Foto
Les épreuves du CSI de Doha sont à (re)voir sur Clipmyhorse.tv.