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Gipsy van't Heike, champion des 6 ans.

Reportages vendredi 31 août 2012
Gesves 2012
Championnat de Belgique des 6 ans

Sur 185 partants, seuls 27 se qualifieront pour la finale dominicale en ayant réalisé le double sans-faute. Malheureusement, le programme de la journée étant très chargé… ce n'est qu'à 18 heures que débutera cette ultime finale.

D'emblée, on comprend qu'il n'y aura pas de long barrage. Il n'y a rien de piégeux, rien de vicieux mais la chaleur est là et le parcours est très long. Eugène Mathy aura quelque peu ménagé les élèves de l'école de Gesves, qui auront été plus que courageux sur cette piste intenable durant toute la semaine, en ne bougeant que très peu les obstacles de la finale des 5 ans.

A peine remis de sa nouvelle remise des prix pour ses performances dans le cycle classique, Dayro Arroyave entre de nouveau en piste pour attaquer cette finale où il sera présent avec 3 chevaux. L'étalon BWP admis au sBs, Gangster de Longchamps (Orlando x Sheyenne de Baugy) revient pour la première fois à cette grande semaine depuis son titre de champion de Belgique des 2 ans. Le joli bai se plait bien à Gesves même s'il ne peut éviter une faute à l'entrée du double placé en n°10. Walter Lelie se fera quant à lui piéger sur l'oxer 6 avec Gracieu vd Begijnakker (Canturo x Skippy II) alors que Nicolas Boudrenghien ne pourra éviter une faute sur l'oxer 11 en compagnie d'Artemise du Houssoit (Sherman Sitte x Ksar Sitte) avec laquelle il était déjà présent à la finale des 5 ans. Une faute, ce sera également la sanction pour Christelle Lejeune mais qui aura signé un très bon chrono avec A l'amour de Longpré (Heartbreaker x Galoubet A). 4 points également pour Virginie Thonon avec Auckland de l'Enclos (Nagano x Feinschnitt van de Richter) ou encore Yves Vilain et Athena de la Manade (Schilling x Happy wind D Hof ten Bos). En fin d'épreuve, François Bossu se fera piéger sur le vertical numéro 3 avec sa très réactive Anisette du Val du Geer (Kashmir van't Schuttershof x Darco) alors que Dayro Arroyave fautera dès le numéro deux avant d'accélérer pour signer le meilleur chronomètre des 4 points avec Auburn des Rosiers (Kashmir van't Schuttershof x Baloubet du Rouet) qui est issue d'une s?ur utérine de l'international Mentor de Smet.

Dernier à s'élancer, Walter Lelie ne ralliera pas non plus le barrage avec une faute en début de tour de Gerenice of Colors (Corrado I x Qredo de Paulstra), s?ur utérine de la mère de la championne de Belgique des 7 ans 2011 Erenice Horta.

Ils ne seront donc que cinq à en découdre pour terminer cette longue et très chaude journée.

Après avoir fait très grosse impression lors de la première manche, la propre s?ur de l'étalon approuvé Erco et fille de l'internationale Babbe van't Roosakker, Geena van't Roosakker (Darco x Kannan) confirme. Déjà très en vue à 5 ans et toujours sous la selle de Dieter Laheyne, le couple met d'emblée la pression en signant un très beau sans faute. « C'est un cheval fantastique. Elle est très forte mais elle écoute de mieux en mieux. Je la monte depuis un an. Elle veut toujours être sans faute et elle a tous les moyens. Peut-être que si l'on était parti plus tard, on aurait pu prendre plus de risques mais Geena a tellement de force qu'elle perd du temps en sautant trop haut.

C'est évidemment mieux pour le futur. Notre but est de la garder encore l'an prochain où elle devrait être vendue comme nous en avons discuté avec son éleveur. » expliquera son cavalier

Walter Lelie est en selle sur Gotile Horta (Vigo d'Arsouilles x Calvados) dont l'arrière grand-mère n'est autre que Futile Ardente, s?ur utérine de 4 étalons approuvés dont Joyeux Ardent et Gracieux Ardent et également mère de l'international Unit of Colors (Ernest). Deux jours après son 40 ème anniversaire, Walter Lelie passe à l'attaque mais il ne peut éviter une faute sur la sortie du triple transformé en double.

Grand favori de l'épreuve et spécialiste du chrono, Yves Vanderhasselt entre en action. En selle sur Gladys (Wandor vd Mispelaer x Toulon), le Bruxellois va vite et Gladys répond. C'est sans faute en 42''09, plus de cinq secondes plus vite. La partie semble gagnée.

Mais Henk Matthias n'a aucun complexe. Le cavalier de Karel Boonen attaque et prend tous les risques avec Gipsy van't Heike (Grandeur x Baloubet du Rouet). 41''48, c'est plus rapide ! Le couple prend la tête. Dernier à s'élancer, Pieter Kenis peut-il faire encore mieux ? Le jeune homme veut suivre la même trace que ses prédécesseurs puis change d'optique et change de côté. Option inédite, c'est bien joué. Gines van de Klunderd (Chatman x Randel Z) joue le jeu et réussit son travail. C'est sans faute, c'est plus rapide : 39''09. Le speaker, égal à lui-même, s'emballe et décerne le titre … mais du côté des juges, on analyse : Pieter Kenis a coupé sa trajectoire et écope de 4 points. Quelle tristesse mais le règlement n'est en aucun cas discutable à ce sujet alors que le speaker, très bon durant toute la semaine pour annoncer les origines, aura été un piètre animateur pour les finales. « Lorsque j'ai tourné, j'ai tout de suite pensé que j'avais fait une connerie. Je me suis souvenu de l'option trop tard, c'est dommage mais c'est ainsi. » Second, Yves Vanderhasselt doit s'incliner. « Le premier jour, j'étais assez déçu car je suis venu avec 7 bons chevaux et à la fin de la journée, il ne me restait déjà plus que Gladys pour espérer arriver en finale. Des petites fautes … mais c'est normal d'être déçu même si, à la fin, c'est quand même Gladys qui compte car elle a une qualité exceptionnelle. Je pense qu'aujourd'hui, tous les chevaux ont été accablés par la chaleur. Même Gladys qui est pleine de sang … mais je dois avouer que je l'avais déjà montée 45 minutes à 7 heures ce matin pour ne pas qu'elle soit trop fraiche et c'était peut-être un peu de trop. Elle a néanmoins très bien sauté même si physiquement, elle n'est pas encore comme l'an dernier au même moment. Elle a fait 7 cycles cette saison puis elle n'a plus fait grand-chose. Elle a donné deux embryons de Presley Boy. Pour Lanaken, elle sera prête. Etre deuxième avec Gladys, c'est avant tout être battu. C'est vrai que mon frère avait gagné ici avant de faire second dans les 6 ans à Lanaken avec Wariska de la Falize … ce pourrait être un beau défi après notre seconde place ici d'essayer de gagner à Lanaken ! » Pour le vainqueur, cette victoire était aussi inattendue que pour le public. « C'est la troisième fois que je participe à Gesves et cela fait un an que je travaille chez Karel Boonen. Je ne m'attendais vraiment pas à ça. J'ai essayé de donner le meilleur de moi-même. J'étais déjà très heureux de faire partie des 5 meilleurs et cela me convenait déjà très bien, le reste n'était que du bonus. Je suis vraiment content de travailler là, je sais que plusieurs cavaliers sont passés avant moi mais je m'y sens bien, j'y suis heureux, le patron est bien, les chevaux sont biens alors j'espère pouvoir encore rester un certain temps.  Je monte Gispsy depuis l'an dernier et je me suis qualifié ici grâce à la finale du LRV où nous avions terminé 7 ème . » Fin de journée également pour Dayro Arroyave qui aura beaucoup couru malgré les chaleurs entre ses 9 chevaux en finale ce dimanche et ses remises de prix, où il fut présent des 5 au 7 ans en étant à chaque fois avec au moins un cheval parmi les 3 meilleurs. « C'est magnifique. C'est la première année où j'ai un aussi bon concours à Gesves. Les autres années, je n'ai jamais eu trop de chance. Ici, les chevaux étaient en top condition. Nous avons participé à beaucoup de cycles et ils ont vraiment très bien tournés. Je suis vraiment content. C'est vrai qu'avec les remises de prix pour les cycles, ca a été un peu difficile pour moi. C'est une bonne initiative mais se retrouver avec l'adrénaline d'être numéro un à partir et finalement, tu dois rentrer en piste pour être là à l'arrêt à une remise de prix, c'est difficile à gérer. J'ai eu dix chevaux repris pour les différentes finales. J'ai eu un peu de malchance que ce ne soit pas les chevaux vainqueurs des cycles mais avec les chevaux, il y a toujours des aléas, c'est le sport. On s'en est bien sorti, nos propriétaires sont contents. Aujourd'hui, le système que l'on a essayé de mettre en place depuis plusieurs années avec ma femme commence à payer. Nous avons trouvé de super propriétaires qui me laissent faire ce que j'ai envie et je pense que c'est ça qui me rend les choses plus faciles et me permet d'avoir plus de performances. C'est beaucoup plus difficile lorsqu'on travaille pour un propriétaire-marchand. Aujourd'hui, j'ai la chance d'avoir beaucoup de propriétaires qui font ça pour le plaisir et ne souhaitent pas spécialement commercialiser leurs chevaux donc nous allons pouvoir évoluer vers d'autres concours plus importants. »