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Gilles Dunon, la persévérence paie !

Interviews vendredi 26 décembre 2014
Gilles Dunon, la persévérence paie ! (5) Cette année, on vous a vu faire de beaux concours mais en n'hésitant souvent pas de faire beaucoup de kilomètres … G.D. : «Oui mais si on ne veut pas faire ça, il faut s'arrêter. Faire des concours comme Munich ou Maubeuge, c'est quand même des concours d'un autre niveau puis il faut dire aussi que tous les concours en Belgique, je les avais déjà faits, je les connaissais et pour s'améliorer, il faut monter sur d'autres concours avec d'autres cavaliers. Les concours en Allemagne, c'est une autre dimension. A Munich, j'ai eu le concours de ma vie. Je suis arrivé là avec mon vieux camion, un copain qui avait pris congé pour venir m'aider car je n'ai pas de groom et nous sommes arrivés avec les deux chevaux. Nous avons roulés toute la nuit et nous sommes arrivés là avec nos shorts. On a vraiment vu les autres cavaliers se dire « Mais qui est-ce que la Belgique a envoyé là ? » Deux gars en short avec deux chevaux et un vieux camion ! Mais après, j'ai fait neuf épreuves et j'étais huit fois dans les cinq premiers. J'ai gagné une épreuve et la seule faute que j'ai faite du week-end c'est sur le dernier obstacle du barrage du Grand Prix ! C'était le premier concours que Fou faisait après sa blessure. Il a fait deux nationaux avant cela puis il a sauté comme un avion à Munich et Wesselina sautait de manière incroyable. Du coup, les Allemands n'ayant pas un gros sens de l'humour, quand ils ont vu nos résultats, nous avons eu droit à un steward qui ne nous a pas lâchés à partir du deuxième jour. J'ai vraiment eu le concours de ma vie là-bas et en plus, je me suis vraiment bien amusé avec mon ami. C'est un peu comme le championnat, ce n'est pas l'histoire classique d'un gars qui est sponsorisé ou aidé, c'est quelqu'un qui a fait son chemin à sa façon. Ce n'est ni meilleur, ni moins bien mais c'est une autre histoire, ça change. » Les sélections, c'est difficile à obtenir ou les portes s'ouvrent petit à petit ? G.D. : «Oui, cela s'ouvre petit à petit. Surtout lors de la saison extérieure, j'ai pu monter à peu près partout où j'ai demandé. Je n'ai pas à me plaindre. Après, il faut être aussi un peu réaliste. Ca ne sert à rien de demander Aix-la-Chapelle lorsque tu n'as pas encore fait de cinq étoiles ! J'ai aussi un peu la chance que Dirk Demeersman soit sélectionneur. Quand je dis « chance », que les choses soient claires, je n'ai pas eu de cadeaux de la part de Dirk. Il le dit lui-même que ce que j'ai pu monter, j'ai mérité de le monter mais il me connait et il connait mes chevaux alors le contact est un peu plus facile. Je peux l'appeler le lundi pour que l'on regarde ensemble quels concours je peux faire, il va me conseiller. En plus, comme il connaît tous les concours, il peut me dire si celui-là est bien ou celui-là un peu moins bien. Il y a juste eu un concours en Allemagne où je ne comprends toujours pas pourquoi je n'ai pas pu monter. J'avais eu ma sélection par la fédération belge puis une semaine avant le concours, on m'a mis sur la liste d'attente et finalement, ils m'ont annulé. On ne sait toujours pas pourquoi d'autant qu'en principe, ils ne peuvent même pas faire ça. C'est bizarre mais c'est comme ça. » Les contacts par contre, c'était via Dirk Demeersman, pas Kurt Gravemeier ? G.D. : « Oui (rires) . M. Gravemeier, je ne le connais pas et il ne me connait pas ! J'ai trouvé ça dommage car j'aurais trouvé ça gai d'avoir un peu un contact avec le sélectionneur en vue de la saison prochaine si on a certaines ambitions. Je pense que cela aurait pu être constructif dans les choix que l'on peut faire. Ca aurait été gai d'avoir un petit mot, je ne demandais pas un coup de téléphone d'une heure… mais juste un petit message de félicitations sans avoir aucune promesse de sa part. La situation est comme elle est, nous verrons ce que l'avenir nous réserve. » Quel est votre point de vue sur le ranking FEI ? Est-ce que l'on devrait s'appuyer plus sur lui pour effectuer les sélections notamment pour un championnat ? G.D. : « Le ranking, c'est un peu comme au tennis. Tu gagnes des points et tu perds des points l'année d'après. Une fois que tu as fait une année avec beaucoup de concours, si tu ne continues pas, même si tu montes bien mais que tu vas moins souvent au concours, tu descends. Pour monter, c'est la même chose : si tu fais de bons résultats mais que tu ne vas pas au concours assez souvent, ça ne se voit pas au ranking. Chaque système est comme il est, chaque système a ses qualités et ses faiblesses. Le ranking ne m'intéresse pas vraiment actuellement alors de là à dire qu'il faut avoir un bon ranking pour être sélectionné, je pense qu'il faut rester dans un système où si on a besoin de toi, que tu es prêt et que tes chevaux sont prêts … Zimoteo de Revel K Z (Timoteo La Silla x Nimerdor) A un moment ou un autre, on va t'appeler et te sélectionner. En saison, il y a trop de concours pour 7-8 cavaliers. On ne sait pas faire ça ni en Belgique, ni ailleurs ! Ils ont besoin de tout le monde et j'espère faire partie du « grand groupe », sans réclamer, ni exiger quoi que ce soit ! J'espère faire partie du groupe qui va un peu aider l'équipe première, c'est tout. Après quand on reçoit sa chance, c'est à nous de la saisir. Ce n'est pas plus difficile que ça. » Taloubet Contender K Z (Taloubet K x Contender) Partie 4 Dernière partie