Aujourd'hui, Fredrik Jönsson nous parle de son organisation à Flyinge, le haras national suédois.
Parlez nous de l’organisation de votre écurie, ici à Flyinge…
Nous sommes trois à gérer l’écurie. Il y a mon père, mon épouse Piia et moi. Nous avons deux employées qui travaillent pour nous. Je ne dois pas oublier d’inclure ma mère, car si elle ne prend pas une part active à l’écurie, elle s’occupe de nos deux enfants et c’est vraiment fantastique pour nous. Mes parents habitent juste à côté de l’écurie, c’est très pratique. On a construit l’écurie puis, il y a une dizaine d’années, un carré extérieur. Jusque-là, comme nous sommes en face du haras national, nous utilisions leurs installations, mais c’est agréable d’avoir notre propre paddock. Par contre, pour le manège, on utilise toujours l’un de ceux du haras, car il y en a cinq à choix ! Je pense que nous avons construit le spot parfait. Nous avons nos propres écuries avec 12 boxes, et quelques parcs dotés d’abris pour les jeunes. On les prend à 2 ans et demi pour les faire sauter en liberté, histoire de voir un peu ce qu’ils valent. Ils reviennent à trois ans et on fait notre sélection. Ils commencent à travailler à 4 ans. Le reste du temps, ils sont dans une ferme à 20 minutes d’ici, avec de grands parcs, car ici il n’y a pas assez de place. C’est un domaine qui appartient à la famille Ingvarsson, avec laquelle nous avons une collaboration durable. Ils possèdent la moitié de chacun de nos chevaux. Ce sont les propriétaires de Cold Play.
Il y a quelque temps, nous avions beaucoup plus de boxes, et jusqu’à 29 chevaux. Mais c’est difficile de s’occuper d’une manière optimale de 29 chevaux. Il faut impérativement avoir suffisamment de bons cavaliers. Nous avons donc choisi de diminuer. Nous avons moins de chevaux, mais une plus grande qualité. C’est aussi agréable, car cela nous permet de donner du temps aux chevaux dans lesquels nous fondons beaucoup d’espoir. Si tu cours tout le temps, tu peux rater le bon cheval.
Fredrik Jönsson et son fidèle Cold Play.
Coachez-vous des élèves ?
Oui, quelques-uns. Mais je n’en n’ai pas beaucoup, car je n’ai pas assez de temps pour faire cela de manière satisfaisante. Je laisse plutôt cet aspect à mon épouse, elle est bien meilleure que moi, notamment dans l’organisation. Mais c’est agréable d’avoir des élèves, car lorsque tu enseignes, tu apprends aussi énormément.
Et avez-vous un entraîneur ?
Pas quelqu’un qui m’entraîne régulièrement. Evidemment mon père et ma femme m’aident beaucoup. Ils sont presque toujours là. Henrik von Eckermann m’est aussi d’une aide précieuse avant les grands rendez-vous. C’est important d’aller échanger avec d’autres personnes pour s’améliorer, ou tout simplement rafraîchir et remettre en question ses connaissances. 
Un des manèges de Flyinge que Fredrik Jönsson utilise.
Avez-vous des modèles ?
Il y a beaucoup de cavaliers fantastiques. J’ai énormément de respect et d’admiration pour Peder, qui vient de la même région que moi. Nous avons suivi le même chemin.
Comme vous n’avez qu’un crack comme Cold Play, vous ne courez pas de 5* aussi régulièrement que d’autres cavaliers. Dans ces conditions, est-ce plus difficile d’aborder un championnat ?
Je dois effectivement garder Cold Play le plus frais possible, notamment avec l’objectif des Jeux Olympiques, donc je ne vais pas tous les week-ends en 5*. Ce serait certes idéal d’avoir un autre cheval pour ce niveau, mais c’est déjà génial d’en avoir un. J’ai deux bons 8 ans, qui sont un peu jeunes pour faire le plus haut niveau, mais je compte sur eux. Cela fait partie de mon état d’esprit de vouloir construire mes chevaux.
Parlez-nous de ces deux 8 ans…
Il y a Ice (photo ci-dessus), un 8 ans suédois par Odermus, et Ustica, une jument finlandaise par Ustinov. Le feeling est bon, mais ils n’ont que 8 ans, on doit être patient. Je viens aussi tout juste d’accueillir dans mon team Quidam’s Super Nova, un étalon suédois de 11 ans par Quidam de Revel.
Quelques images du Haras de Flyinge...
La suite demain !
Crédit photos : Clément Grandjean
