Frédéric et Marie Busquet, la famille comme ADN de l’écurie d’Ellipse
L'écurie d'Ellipse, une grande équipe devenue une famille ! (2/3)
Dans ce deuxième volet, nous sillonnons la propriété de Marie et Frédéric Busquet à la découverte de son histoire, à la rencontre des cavaliers et des chevaux qui animent le quotidien de ce lieu : l’écurie d’Ellipse.
Lorsque Marie est arrivée à Malville avec ses parents, la structure n’était composée que de quarante boxes. « Dans notre famille, nous avons toujours eu des chevaux pour le loisir, nous cherchions des terres pour les installer. Nantes est une région où il y a peu de structures pour les propriétaires avec des installations correctes. Il y avait une demande à ce niveau alors nous nous sommes dit : “Quitte à faire dix boxes, autant en faire plus pour accueillir les chevaux de propriétaires” », nous explique Marie Busquet, qui à cette époque a tout appris concernant la gestion d’une écurie.
À l’arrivée de son mari Frédéric, l’écurie s’est progressivement agrandie avec une écurie de concours, des boxes de poulinières pour l’élevage ainsi qu’une petite clinique vétérinaire. Aujourd’hui, Marie supervise l’ensemble avec son « regard extérieur qui permet de coordonner chaque branche » et s’occupe beaucoup de l’élevage avec Alexandre Bouvet, le responsable d’écurie.
En se promenant près des paddocks des poulains, Marie nous explique pourquoi ils aiment pratiquer le transfert d’embryon avec leurs juments de sport pour leur élevage. « Je trouve ça formidable d’avoir la possibilité de le faire. Lorsque nous avons une jument de compétition avec une génétique formidable, nous nous disons qu'il est trop bête de ne pas avoir la suite. » développe Marie. Ici, la clinique à domicile a donc toute son importance. « Elle est nécessaire pour éviter toutes les allées et venues à l’école vétérinaire de Nantes. Elle ne nous permet pas de pratiquer la chirurgie mais nous souhaitions vraiment avoir un endroit dédié et sécurisé pour soigner les chevaux. Nous ne voulons pas avoir un gros élevage mais les semences sont ici et les vétérinaires interviennent aussi directement sur place » termine-t-elle.
Concernant l’écurie de compétition, Frédéric a progressivement laissé la place à Robin Le Squeren. « L’avoir à mes côtés fait que je ne suis pas frustré d’avoir arrêté le haut niveau », souligne Frédéric Busquet. « Il est avec nous depuis très longtemps. Il fait partie de la famille et prend le relai. Même si Robin est orienté vers la formation de jeunes chevaux, on en garde quand même un ou deux pour grimper les échelons vers le haut niveau ». À Robin Le Squeren d’enchérir : « À mon arrivée, je ne savais pas forcément si j’avais envie de devenir cavalier professionnel et Frédéric m’a transmis sa passion. J’ai l’impression que tout se fait dans la continuité de ce que Frédéric a mis en place ». Également basé aux écuries d’Ellipse depuis trois ans, le dresseur Julien Vincent travaille aussi quelques chevaux de Robin, une collaboration très intéressante. « De plus en plus de cavaliers de saut d’obstacles se rendent compte qu’il est tout aussi bien de travailler avec les dresseurs sur le plat, sans faire de dressage pur. Ici, la collaboration est géniale entre cavalier de dressage et de saut d’obstacles », nous explique Julien Vincent.
« Aujourd’hui, j’ai une écurie qui fonctionne très bien avec mon cavalier jeunes chevaux, Robin, un cavalier de dressage, Julien Vincent, des propriétaires, une partie élevage et l’organisation de quelques concours. De mon côté, je me suis retiré, mais j’ai toujours envie de me pérenniser ce lieu, j’ai donc développé des affaires agricoles avec notamment la lombriculture », voici un parfait résumé par Frédéric lui-même !
À demain, pour notre dernier volet avec Frédéric Busquet, qui nous donnera rendez-vous dans les allées de son colza.
Crédit photos : Léa Tchilinguirian