Fin de carrière sportive pour Jenson van’t Meulenhof et Tolède de Mescam
Jenson van’t Meulenhof et Tolède de Mescam se consacreront désormais à l’élevage ! Ces nouvelles ont été officialisées cette semaine. Respectivement montés au plus haut niveau par Niels Bruynseels et Kevin Staut, l’étalon de treize ans et la jument de quinze printemps tirent leur révérence, l’un ne s’étant pas remis d’une blessure survenue il y a plus d’un an et la seconde ayant mérité de profiter des prairies auprès de sa propriétaire.
Par voie de communiqué, Niels Bruynseels et le haras Zangersheide ont annoncé, mercredi 16 novembre, la mise à la retraite de l’étalon Jenson van’t Meulenhof, fils de Vagabond de la Pomme et Narcotique de Muze IV (Quidam de Revel). Le cavalier belge et le haras, fondé par le regretté Leon Melchior, s’associent désormais pour promouvoir la carrière à l’élevage du puissant bai. “Jenson s'est blessé à Aix-la-Chapelle l'année dernière, ce qui a malheureusement mis fin à sa carrière sportive. Pour moi, c'est une grande perte dans le sport, parce que j'ai obtenu énormément de bons résultats avec lui et j'avais envie de continuer à faire le tour du monde avec lui longtemps. Maintenant que cette carrière est arrivée à son terme, il est temps de répondre à la grande demande des éleveurs et de lui faire vivre un nouveau chapitre en tant qu'étalon”, a fait savoir Niels Bruynseels. “J'ai toujours eu beaucoup de requête pour Jenson, mais je n'ai jamais voulu combiner le sport avec l'élevage. Plus jeune, il a saillie pendant un court moment en frais, puis plus du tout. Parallèlement, ses premières générations montrent les grandes qualités qu’il transmet. Certains de ses fils et filles sautent déjà jusqu’à 1,50m. J’ai monté certains de ses descendants et ils sont tous plaisants sous la selle, avec un bon modèle, beaucoup de cadre, une énorme envergure et l’excellent caractère de leur père.”
© Scoopdyga
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De son côté, Judy Ann Melchior s’est forcément réjouie de cet ajout à son catalogue. Dès 2023, Jenson sera ainsi disponible en frais pour les éleveurs. “Nous connaissons bien sûr Jenson grâce à ses performances sportives avec Niels, mais nous avons également vu des produits particulièrement prometteurs, comme No-Comment de Septon (mère par Couleur Rubin) ou encore Inouï du Seigneur (mère par Aganix du Seigneur). Notre étalon Rob Roy vd Bisschop est également issu d’une de ses filles. Jenson offre une énorme valeur ajoutée avec sa bonne lignée maternelle. Il est un petit-fils de Qerly Chin (la crack est même présente à la fois dans la lignée maternelle et paternelle de Jenson, ndlr) et est donc directement apparenté à des dizaines de chevaux emblématiques tels que Derly Chin de Muze, Killer Queen VDM, Diablesse de Muze, Walloon de Muze, Mom's Toupie de la Roque, …”, apprécie l’éleveuse et étalonnière.
Outre par son pedigree pour le moins intéressant, le grand BWP, né chez Mariette van Lombergen, s’est également démarqué dans le sport, en évoluant jusqu’en Grand Prix 5*. Après avoir fait ses gammes aux côtés de Virginie Thonon à quatre ans, puis avec l’exceptionnel formateur Kurt de Clerq l’année suivante, Jenson rejoint rapidement les écuries Bruynseels. Parmi ses meilleures performances, signées auprès de son fidèle cavalier, citons une quatrième place dans le temps fort du Longines Global Champions Tour de Londres, en 2019, et une cinquième position dans le prix de Rhénanie Westphalie du Nord à Aix-la-Chapelle. Sélectionné pour la finale du circuit des Coupes des nations Longines cette même année, à Barcelone, le fils de Vagabond de la Pomme et petit-fils de Quidam de Revel avait participé à la deuxième place de la Belgique avec un parcours à quatre points lors de la finale. Son retour sur les terrains internationaux en début d’année, sous la selle de Thomas van Minnebruggen, laissait entrevoir un possible retour à haut niveau, finalement avorté.
Une nouvelle vie pour Tolède
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Dimanche dernier, à l’issue du CSI 5*-W de Stuttgart, une autre fidèle du haut niveau a mis un terme à sa carrière. Presque trois ans jour pour jour après ses débuts aux rênes de Kevin Staut, Tolède de Mescam*Harcour se retire du sport. La grise, fille de Mylord Carthago et d’une mère par Kouglof II, va désormais ouvrir un nouveau chapitre de sa vie, tout près de Caroline Benguigui, sa propriétaire. “Parce que tu nous as tant donné ; parce que seul ton bien être a toujours compté pour nous : nous t’attendons pour une nouvelle vie chez nous”, a écrit cette dernière sur la page Facebook des écuries Harcour. Après avoir cumulé sept victoires internationales, sous la selle de ses différents cavaliers, et près de 400.000 euros de gains, la Selle Français, qui a vu le jour dans les prairies de Patrick Rabot et François Niger, dans le Finistère, se consacrera désormais à la reproduction, par transfert d’embryons. La belle compte déjà deux produits : Hacker Harcour (Contendro) et Kaya Harcour (Vleut, ex Guccio), à qui elle a, semble-t-il, transmis de la taille et du volume
Lancée en compétition par Jérôme Chartier à quatre ans, Tolède poursuit sa formation avec son premier pilote jusqu’en 2014, où elle affronte ses premiers parcours à 1,40m, sur le circuit des sept ans et en CSI 1*. Début 2015, Thomas Rousseau en prend les commandes. Le Breton conduira sa complice jusqu’à son premier Grand Prix Pro Elite à 1,50m, un an plus tard. Un passage d’un an sous la selle de Paul Benguigui plus tard, la grise rencontre celui qui la conduira sur le devant de la scène : Tony Cadet. Tous deux iront jusqu’à remporter leur plus belle victoire commune, sur la piste de Dinard, dans une épreuve 5* à 1,45m, en 2019, entre deux succès en Grand Prix 2*, à Paris et Auvers. Malgré ces belles performances, Tony Cadet perd, non sans peine, Tolède, qui rejoint alors Kevin Staut. Après avoir arpenté le monde ensemble pendant trois saisons, le duo pourra garder en mémoire des classements jusqu’en Grand Prix 5*, à Valkenswaard, Riyad, Grimaud, ou encore sa quatrième place dans le dernier Top Ten Rolex IJRC de Genève.
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Photo à la Une : Jenson van’t Meulenhof et Niels Bruynseels. © Scoopdyga.