Giovani de la Pomme prendra ses quartiers au haras de Coquerie, en Normandie, où il débutera une nouvelle vie.
Après quelques mois passés aux côtés du français Sadri Fegaier, Giovani de la Pomme (Shindler de Muze) prend sa retraite sportive après s’être illustré une dernière fois au CSI 2* de Saint-Tropez en septembre. À quatorze ans, l’étalon se consacre dorénavant à une nouvelle carrière, celle de reproducteur, puisqu’il rejoint le haras de Coquerie, en Normandie, où il sera proposé par le catalogue Groupe France Elevage.
Tout d'abord formé chez Tony Hanquinquant, Giovani de la Pomme a notamment passé plusieurs années sous la selle de la prometteuse Maëlle Martin. Le couple a accédé à plusieurs CSI 5* et couru comme les Grands Prix de Genève et de Paris en 2016, ainsi que le CSIO 5* de Lummen et a d’ailleurs décroché la deuxième place lors d’une épreuve au CSI-W 5* de Stuttgart cette même année. En 2018, Giovani de la Pomme a été confié à Julien Épaillard à des fins commerciales. Il s'est classé septième du Global Champions Tour de Hambourg, avant d’être rapidement cédé à Sadri Fegaier, le propriétaire du haras des Grillons.
Jointe par téléphone, Maëlle Martin nous parle de son ancienne monture avec émotion : “Je pense premièrement que sa mise en retraite est amplement méritée ! C’est un cheval qui a beaucoup donné pour le sport donc je suis persuadée que le haras des Grillons mettra tout en œuvre pour lui offrir la meilleure retraite qu'il soit. Me concernant, je ne peux pas nier le fait que Giovani est le cheval qui m’a fait vivre mes meilleurs moments de sport. C’est grâce à lui que j’ai pu accéder au niveau des CSI 5*. Grâce à lui j’ai également pu concourir ma première Coupe des nations Seniors. Je ne peux qu’exprimer avec certitude que c’est le cheval qui a été le plus marquant dans ma carrière et qui m’a donné le goût du haut niveau. Ce cheval m’a permis d’avoir des rêves en tête et des ambitions qui me motivent à essayer de chercher d’autres chevaux pour prendre la relève. Si je ne devais retenir que deux meilleurs souvenirs avec Giovani, je pense que ce serait notre victoire à Saint-Lô dans le Grand Prix du CSI 3*, où il a réalisé une performance incroyable. Ce sont des souvenirs extraordinaires ! Ensuite, je retiendrai notre deuxième place aux Germans Masters, à Stuttgart dans une épreuve à 1,55m que Giovani a réalisée une nouvelle fois avec brio. C’était un concours incroyable, même si je me sentais un petit peu petite et inexpérimentée dans ce concours très prisé parmi tous ces cavaliers allemands. Je sentais de la part du public une réelle ferveur, ce qui a rendu ce moment vraiment inoubliable pour moi. Giovani était doué pour tout ce qu’on lui demandait de faire ! Il avait une telle facilité dans son corps, c’était un cheval comme on n'en croise pas beaucoup, car il avait déjà tous les moyens du monde. D’ailleurs, je pense que toutes ces raisons-là marquent un peu sa descendance, ils ont l’air d’avoir la même tête que lui, un mental vraiment hors norme.”
Caroline Montaigne. Photo à la Une : Sportfot.com