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Fin de carrière pour Ludo Philippaerts.

Sport mercredi 29 avril 2015
Ludo Phillippaerts arrête. C'est l'un des cavaliers les plus charismatiques de l'équipe belge. Un nom qui sera à jamais associé à la légende de l'étalon Darco, emblème de la réussite de l'élevage belge. Depuis quelques mois, c'est en civil que Ludo Philippaerts était présent sur les terrains de concours … et il en restera ainsi. Le cavalier raccroche ses bottes et laisse la place à ses fils. Après quatre participations olympiques et deux 4èmes places, une médaille d'argent lors des championnats d'Europe d'Arnhem avec Otterongo (Darco) et plusieurs titres de champion de Belgique, Ludo Philippaerts (52 ans) va désormais pouvoir se concentrer sur ses affaires et la carrière de ses fils.

« Il était temps pour moi de quitter le sport. Il y a un moment où il faut savoir tout mettre en ?uvre pour y arriver et un moment où il faut se décider à partir d'autant qu'aujourd'hui, mes enfants sont là pour prendre amplement la relève. Je peux donc partir sans regret. C'est une décision difficile qu'il n'a pas été facile de prendre et que je prends avec beaucoup d'émotion. Je tiens à remercier tous les propriétaires qui m'ont permis de réaliser la carrière que j'ai pu avoir. Si je ne devais retenir qu'une seule victoire, je retiendrai ma première victoire dans la coupe du monde de Malines car gagner devant son public, c'est vraiment quelque chose de fantastique. »

Si Thibault et Anthony suivent bel et bien les traces de leurs ainés, ils n'auront pas eu le loisir d'évoluer sur les mêmes concours que leur père, une situation qui n'a pas manqué de marquer Olivier et Nicola.

« Si nous en sommes là aujourd'hui, nous savons que c'est grâce à toi. Tu as vendu Winningmood pour que nous puissions avoir plus de chevaux pour évoluer en Grand Prix et nous voulons vraiment te remercier aujourd'hui. Mon plus beau souvenir restera Calgary, non seulement pour ma victoire mais également pour ta troisième place et le fait d'avoir été tous les deux à la remise des prix. » expliquera Olivier alors que pour Nicola « Mon meilleur souvenir restera la coupe des nations de Lisbonne où nous nous sommes alignés tous les trois dans la même équipe. » Jean-Paul Musette qui fut sélectionneur national jusqu'à la fin des JO d'Atlanta: « Je n'ai que de bons souvenirs de Ludo. C'était un cavalier qui savait se mettre au service de sa nation. Il a toujours su amener ses chevaux aux JO au top. Avant Barcelone, le cheval était un peu moins bien mais il était tip-top le jour J. C'est quelqu'un qui avait beaucoup de détermination et était toujours prêt à aller. Un jour, nous avions envoyé une équipe pour aller au fin fond de la Hongrie car nous avions envie de gagner et qu'à l'époque, on gagnait moins que maintenant et il y est allé sans discuter. Evidemment, ils m'ont aussi joué de mauvais tour. Un soir, nous étions à un CSIO et j'étais allé dormir. En plein milieu de la nuit, le téléphone sonne et on m'annonce que l'hôtel est en feu. Avec ma femme, nous descendons en pyjama dans le hall de l'hôtel … mais évidemment, c'était Ludo qui s'était arrangé pour nous faire appeler ! » Evelyne Blaton aura été souvent appelée en équipe nationale en même temps que Ludo Philippaerts :  « Il y a tellement de choses que nous avons partagées ensemble. Quand je pense à Ludo, je me rappelle de son mariage, de Darco, de ses enfants … et évidemment son esprit d'équipe. » Philippe Le Jeune : « Il y a tellement de souvenirs que l'on a pu avoir ensemble. Evidemment, si je dois en donner un, je pencherai pour Aix la Chapelle car c'était historique. Nous avons remporté pour la première fois la Coupe des nations et Ludo n'a même pas eu besoin de partir en deuxième manche. On avait fait la fête avec tous les supporters, c'était quelque chose que l'on fait moins aujourd'hui mais qui était typique pour nous et Ludo en particulier. On retiendra un compétiteur avant tout, qui ne laissait jamais rien au hasard et aura toujours fait le maximum pour gagner. C'était un équipier hors pair en coupe des nations puis il ne faut pas oublier tout ce qu'il a démarré et construit tout seul et la carrière vers laquelle il a amené ses fils. J'ai vraiment beaucoup de respect pour tout cela. » Merci à Philippe Le Jeune jr et Dirk Caremans