Pouvant déjà compter sur quelques bonnes montures, dont son excellente complice Jonka-A, Fanny Guerdat-Skalli vient d’ajouter une nouvelle recrue de choix à son piquet de chevaux. Diana du Langrier, neuf ans et remarquée pour ses performances jusqu’à 1,45m l’an dernier, a, en effet, rejoint la Suisse pour poursuivre sa carrière.
Co-propriété de Morgane Bouquereau et Thomas Oudin depuis deux ans, la toute bonne Diana du Langrier (SF, Dandy du Marais II x Chef Rouge) a été acquise par Fanny Guerdat-Skalli en ce mois d’avril. Âgée de neuf ans, cette Selle Français, née chez Pierre Francioni, en Haute-Marne, s’est démarquée grâce à de belles performances, sur la scène nationale mais aussi internationale. Lancée en compétition à quatre ans, sur des épreuves Cycle Libre puis sur le circuit Classique en fin d’année, Diana a débuté doucement sa carrière. “Je l’ai rencontrée dans l’hiver de ses cinq à six ans”, explique Morgane Bouquereau au sujet de sa protégée. “Nous étions installés dans une écurie de commerce et de valorisation en Haute Saône et l’avons eu au travail dans l’objectif de préparer la saison des six ans.” Confiée aux rênes de Guillaume Paroty à partir de 2019, la baie a réalisé de belles performances, se qualifiant pour la finale de Fontainebleau à six ans, où elle terminait neuvième, classée Excellente, puis participant aux épreuves Jeunes Talents organisées à Equita Lyon, un mois plus tard. Morgane Bouquereau et Thomas Oudin, acquièrent ensuite Diana en 2020, année largement perturbée par la pandémie mondiale, dans un but commercial. “Cette année-là, elle n’a pas fait grand-chose et a disputé quelques épreuves Pro, sans passer par le circuit des sept ans. Elle s’est imposée jusqu’à 1,35m”, précise la jeune femme. L’an dernier, à huit ans, la fille de Dandy du Marais II a passé un nouveau cap, affrontant ses premiers parcours à 1,45m et ses premiers Grands Prix 2*, conclu avec seulement une faute puis un point de temps dépassé, à Nancy et Lierre.
Forte de ses belles performances, Diana a attiré les regards et convoitises. Pour autant, ses propriétaires souhaitaient trouver la bonne maison pour leur protégée. “Elle a énormément de respect et l’esprit concours. C’est une vraie lionne en piste. Lorsqu’elle rentre sur un terrain de compétition, elle est là pour se classer. Son mental est vraiment sa plus grande force. Au quotidien, elle n’est pas du tout jument, mais a un gros caractère, beaucoup d’énergie à canaliser et ne se laisse pas faire. Malgré tout, elle a besoin que l’on s’occupe d’elle, qu’on soit là pour elle”, révèle Morgane Bouquereau. Grâce à Solène Prudhon et Édouard Leboux, qui avaient en charge sa commercialisation, la prometteuse jument a croisé la route de Fanny Skalli et son époux, Steve Guerdat. “Diana a un cœur énorme. J’étais très attachée à elle et je tenais absolument à ce qu’elle trouve une bonne famille. Je ne pouvais pas rêver mieux pour elle. À l’heure actuelle, il n’y a pas beaucoup d’écuries plus réputées que celles de Fanny et Steve. L’essai de Fanny était rêvé ; elle se comportait comme si c’était déjà sa jument et toutes les deux ont bien matché. Fanny a une forte relation avec tous ses chevaux et a l’air ravi avec Diana. Je sais que je pourrai continuer à la suivre et aller la voir”, se réjouit Morgane. “Même si je m’y préparais, c’est assez dur de la voir partir malgré tout. Je m’en occupais au quotidien depuis ses cinq ans et la montais à la maison. Avoir une jument comme elle, classée tous les week-ends, peu importe la piste, était un vrai plaisir. Désormais, Fanny écrira la suite. Nous avons hâte et leur souhaitons le meilleur.”
Le nouveau couple devrait faire ses débuts le mois prochain, à l’occasion des CSI organisés à Nancy. Pour Fanny Guerdat-Skalli, actuellement engagée à Fontainebleau, pour le championnat de France et les épreuves internationales associées, ce renfort tombe à point. En plus de sa formidable Jonka-A, la Tricolore pourra s’appuyer sur une monture de choix pour poursuivre son évolution à haut niveau, tout en continuant à former ses jeunes atouts. Issue d’une souche Anglo-Arabe, Diana, créditée d’un ISO 141 l’an dernier, a transmis son sang et son caractère à deux poulains, par transfert d’embryon : un fils de Canturano et un descendant de Mylord Carthago. Le premier est né pour le compte du naisseur de la Selle Français, Pierre Francioni, en 2021, tandis que le second a vu le jour il y a un mois, chez Morgane Bouquereau. L’histoire de Diana du Langrier n’en est donc qu’à son commencement.
Photo à la Une : Diana du Langrier et Guillaume Paroty à Mâcon Chaintré. © Grand National FFE/AC-Print