Alors qu’il n’avait pas encore célébré son neuvième anniversaire, le prometteur Emir du Chanu s’est éteint brutalement. L’écurie du Herrin, qui en était propriétaire depuis ses trois ans, a annoncé la nouvelle sur ses réseaux sociaux. Formé par Sébastien Tencé puis révélé au grand jour par Marie Demonte en étant sacré champion de France à sept ans, le charismatique fils d’Air Jordan laisse derrière lui une production confidentielle, qui aura fort à faire pour honorer sa mémoire.
L’écurie du Herrin a partagé une bien triste nouvelle, lundi 9 janvier au matin. Le prometteur Émir du Chanu, né chez Yves Langelier voilà bientôt neuf ans, a rejoint les cieux. “C’est avec une immense tristesse que nous vous annonçons la disparition d’Emir du Chanu. Champion de France des 7 ans, Émir était un cheval d’exception, intelligent et volontaire, promis à un bel avenir. C’est une très grande perte pour l’écurie et pour toutes les personnes qui se sont occupées de lui. Il nous laisse une cinquantaine de poulains nés ou à naître, qui, nous l’espérons, lui feront honneur. Mais il nous laisse surtout de nombreux souvenirs”, ont fait savoir les propriétaires du Selle Français dans un message relayé sur les réseaux sociaux.
Fils de l’excellent Air Jordan et de Jadechanu, une fille de Papillon Rouge, Emir ne laissait personne indifférent. Acquis par Guy Belooussoff, fondateur de l’écurie du Herrin, aux ventes Fences, le bel entier, troisième du championnat des trois ans, découvre la compétition l’année suivante sous la selle de Sébastien Tencé. En septembre, le duo décroche la onzième place de la finale bellifontaine réservée aux hongres et mâles de quatre ans. Après deux années de formation réussies aux rênes de son fidèle cavalier, gratifiées d’une mention “Très Bon” à six ans du côté de Fontainebleau, le bai brun rejoint Marie Demonte pour préparer son année de sept ans. L’entente du duo fait mouche, si bien qu’il s’impose, en fin de saison, lors du championnat national. “Il y a lui et les autres. Nous allons maintenant le laisser tranquille. Il participera peut-être à Equita ou au Jumping de Bordeaux, mais il aura un programme léger. Nous ne voulons pas plus de trente tours par saison. L’objectif reste les JO de Paris 2024”, déclairait ainsi son propriétaire après le sacre de son protégé. Et Marie Demonte de compléter, auprès de GRANDPRIX : “Je n’avais jamais monté un cheval aussi prometteur qu’Émir du Chanu.”
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En 2022, bien qu’il ait de nouveau été très protégé, Émir avait disputé ses premières épreuves internationales à 1,45m, se classant notamment cinquième de son tout premier Grand Prix 2*, à l’Hubside Jumping de Grimaud, mi-avril. Aperçu dans les épreuves intermédiaires du CSIO 5* de La Baule le mois suivant, l’étalon avait principalement concouru à la Oliva, à l’automne, où il aura effectué son ultime sortie.
Issu de la souche de l’excellente Baladine du Mesnil, prunelle de l’élevage de Paul Lesoimier, Emir est également un frère utérin des performeurs Oscar du Chanu (Richebourg) et Baladine du Chanu (Kannan). Sa première génération de produits, née en 2019, compte trois représentants et devrait commencer à pointer le bout de son nez dès cette année. En 2022, et selon les premières données du SIRE, le fils d’Air Jordan a honoré cinquante juments.
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“Tout d’abord Merci Émir, merci pour tout ce que tu nous as apporté”, conclut le message de l’écurie du Herrin. “Merci à ses cavaliers, Sébastien Tencé pour sa formation et Marie Demonte pour son parcours. Merci aussi à toutes les personnes qui ont pris si bien soin de lui depuis toutes ces années.”
Photo à la Une : Émir du Chanu et Marie Demonte à La Baule. © Mélina Massias