Une belle histoire de famille Sobier Blanc entouré de gauche à droite par Charlotte Bettendorf, Victor Bettendorf, les enfants de ses co-naisseurs : Benoît Visseaux et Pauline de Tassigny, avec entre eux, le propriétaire Charles Bettendorf. Il y a parfois de belles histoires de famille et celle-ci en est un exemple criant. Les familles de Tassigny et Visseaux élèvent ensemble quelques poulains, parmi eux, un jour est né un certain Sorbier Blanc (Jericho Pierreville). D'un autre côté, Benoît Visseaux élève seul chaque année un poulain même si tout ce petit monde naît au même endroit, le Haras de Remehan. Parmi eux toujours, Queltis (Helios de la Cour II) qui s'est malheureusement blessé le week-end dernier privant ainsi sa cavalière, Charlotte Bettendorf, d'une participation aux championnats d'Europe où le Luxembourg aurait dû aligner pour la première fois depuis de nombreuses années une équipe dans laquelle on retrouve son compagnon d'écurie Sorbier Blanc et le frère de Charlotte, Victor Bettendorf. Une sacrée histoire de famille. Sorbier Blanc (Jericho Pierreville x Voltaire)
Pauline de Tassigny : « Je suivais avec mon papa les chevaux qui naissaient à la maison comme Sorbier Blanc que nous avons vendu fin de ses 4 ans à la famille Bettendorf que Benoît Visseaux connaissait bien. Via Benoît qui travaille au Luxembourg, j'ai toujours suivi le cheval comme nous nous voyons très régulièrement sur l'élevage. En fait, la mère de Sorbier appartenait au père de Benoît et nous avons toujours enregistré les poulains en copropriété. »
Victor Bettendorf : « C'est dommage qu'on ne soit pas en équipe surtout lorsque la troisième cavalière est ma s?ur et qu'elle aurait vraiment mérité de monter car elle travaille dur. Maintenant nous sommes à deux et nous allons nous battre pour faire le meilleur résultat en individuel. J'ai participé à trois championnats d'Europe en poney et un championnat d'Europe en junior mais c'est mon premier championnat en senior et c'est une chance énorme de le faire à Aix la Chapelle. Malheureusement, comme nous ne montions jamais en équipe durant ces championnats de jeunes, c'était un peu des concours comme les autres et personnellement, je pense avoir pris plus d'expérience cette année en coupe des nations en montant des Grand Prix qu'en poney et en junior. Nous avions acheté Sorbier Blanc lorsqu'il avait 4 ans et Charlotte l'a sorti en jeunes chevaux. Je l'ai récupéré fin de son année de 5 ans et nous avons fait notre premier parcours en 6 ans. Dès le début, c'était mon cheval préféré. C'est difficile de dire dès le début si il pouvait faire de tels championnats mais je sentais que c'était un cheval spécial qui valait le coup qu'on investisse beaucoup de travail. Etre ici, c'est déjà une belle récompense. C'était le but de cette année car si quelqu'un m'avait dit il y a un an que je pourrais monter ici, je ne l'aurais pas pris au sérieux. Si j'ai la chance de monter vendredi en faisant partie des 50 meilleurs, ce serait exceptionnel mais déjà être ici, c'est fantastique. Mon objectif aujourd'hui, c'était d'avoir un galop un peu plus soutenu que dans une épreuve normale ou un Grand Prix mais sans exagérer car je n'ai pas encore monté très souvent contre la montre avec lui. C'est dommage la faute que je commets car sans elle, je pense que j'aurais déjà fait partie des 50 meilleurs or ici, je suis 69 ème mais je pense que si je fais un bon tour demain, tout est possible encore. » Charlotte Bettendorf : « C'est dommage évidemment. Je m'étais blessée dans un premier temps mais malgré la douleur, je me suis dit que pour un championnat, il fallait quand même faire un effort. J'ai été monter le week-end dernier un Grand Prix national où j'ai terminé 3 ème mais lorsque je suis rentrée à la maison, j'ai constaté que la jambe de Queltis avait gonflée. J'ai voulu attendre quelques jours pour voir l'évolution mais malheureusement, j'ai dû renoncer. C'est vraiment dommage car nous voulions vraiment réussir à aligner une équipe, nous avons fait plusieurs coupes des nations cette année et Christian Weier qui monte en pur amateur s'est donné beaucoup de mal et a mis quelque peu son travail entre parenthèse pour cela. Nous allons désormais inscrire le Luxembourg au sein de la seconde ligue pour avoir l'opportunité de faire plus de coupe des nations et notre objectif sera de participer aux prochains championnats d'Europe avec une équipe compétitive. On voit que les choses bougent au Luxembourg. Nous avons déjà eu des équipes fortes dans le passé, c'est donc encore possible aujourd'hui.J'avais débuté Sorbier Blanc car étant l'ainée de la famille, c'est souvent moi qui débute les jeunes chevaux avant que mes frères n'en reprennent certains. Pour Queltis, Benoit Visseaux me l'avait confié puis il avait préféré qu'il fasse le cycle classique en France une année avant de me demander de le remonter dans le but de le commercialiser. Il a donc été vendu au Luxembourg et a fait des épreuves 1m25, 1m30 mais en début d'année, la compagne de mon frère Basile m'a demandé que je le remonte et nous avons fait quelques bons résultats ensemble.
Benoit nous a toujours accompagnés dans le club où nous montions. Il nous donnait cours depuis notre plus jeune âge et nous a toujours suivis. C'est un homme fantastique et nous avons beaucoup de chance de l'avoir avec nous.Il reste toujours calme et a toujours le petit mot en toute circonstance. La semaine dernière, il m'a dit « Tu te souviens Charlotte, le barrage pour Aix, on l'a préparé depuis que tu montes à poney, il n'y a pas de stress à avoir. » Ce championnat est également particulier pour moi avec la place de réserviste dans l'équipe allemande occupée par Goya vd Begijnakker avec qui j'ai été finaliste aux championnats du monde des 6 ans d'autant que Jane Frederieke Meyer est quelqu'un qui n'hésite jamais à me donner des nouvelles et ce cheval aura toujours une place particulière pour moi. Je pense qu'il a encore besoin d'un peu de temps car c'est un cheval très particulier mais on va encore parler de lui. » Goya vd Begijnakker Benoit Visseaux : « Je suis évidemment un peu partagé entre la joie de voir évoluer Sorbier Blanc à Aix et la déception que Queltis ne puisse pas partir d'autant que cela n'aurait pas été mon premier cheval de championnat puisque je suis également le naisseur de Caucalis que je suis parti encourager à Sydney dès que j'ai appris qu'il était en quarantaine même si l'histoire n'a pas été la meilleure. Pour un petit éleveur qui fait naître un poulain par an, c'est déjà une belle réussite. Il s'agit d'ailleurs d'une histoire de famille puisque la grand-mère de Queltis est la propre s?ur de Caucalis. Il me reste d'ailleurs encore trois propres frères et s?urs de Queltis à la maison alors qu'un frère utérin par Lordanos va également intégrer les écurie! s de Charlotte. J'avais choisi Helios de la Cour car j'avais trouvé le cheval extraordinaire et en plus, si j'aimais bien Papillon Rouge, j'adorais surtout la souche de sa mère, Sissi. Queltis C'est la 4 ème ou 5 ème génération que je fais naitre de cette famille mais c'est aussi la 4 ème génération pour Sorbier Blanc puisque la mère nous appartenait et je montais sa grand-mère en concours il y a déjà pas mal d'année, c'est une belle histoire de famille comme cela l'est également avec la famille Bettendorf. Nous n'arrivions pas à remplir la mère de Sorbier et Luc de Tassigny aimait bien Jericho et était très ami avec M. Ruelle qui le distribuait. Du coup, il a mis trois juments à cet étalon la même année et les trois étaient de bons chevaux même si les deux autres n'avaient pas la qualité de celui-ci. Ensuite, on a pu la remplir de manière traditionelle et elle a eu plusieurs autres poulains. Nous nous connaissons depuis au moins vingt ans, j'ai fait monter les trois enfants durant des années. Leurs parents les ont mis à cheval mais je travaillais la base, la position et tout le reste. C'est évidemment agréable de les voir évoluer aujourd'hui à ce niveau. Ca n'a pas de prix d'autant que nous sommes toujours restés en très bon terme d'un côté comme de l'autre. J'aime beaucoup les suivre comme les chevaux que je fais naitre d'ailleurs. Aujourd'hui, c'est juste du plaisir de voir Sorbier évoluer ici et si ils arrivent en seconde manche de la coupe des nations, ce sera encore mieux.»