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Edward Levy a retrouvé Riesenbeck avec plaisir

Edward Levy a retrouvé Riesenbeck avec plaisir
Interviews vendredi 11 décembre 2020 Julien Counet

Classé dans les deux Grands Prix, le français a retrouvé les écuries de Ludger Beerbaum avec plaisir !

Le week-end dernier, à l'occasion du CSI 3* de Riesenbeck, Edward Levy faisait partie des français engagés dans les installations de Ludger Beerbaum qui accueilleront les championnats d'Europe l'an prochain. Un retour en terrain connu pour le normand qui avait été parfaire son apprentissage durant de nombreux mois chez le kaiser. 

Comment s'est passé votre week-end ? 

Edward Levy : "Très bien, les chevaux ont tous très bien sauté et nous nous sommes classés dans les deux Grands Prix du week-end. C'est une grande satisfaction, d'autant qu'il s'agissait de barème très particulier pour ce genre d'épreuve puisque c'étaient à chaque fois d'un barème A au chronomètre. Ce schéma était dicté par le fait qu'il s'agissait des mêmes parcours que le championnat d'Allemagne qui se déroulait en parallèle du CSI. C'était vraiment très intéressant d'avoir l'opportunité de sauter ces mêmes parcours. Je suis d'autant plus satisfait que pour le premier Grand Prix, j'avais fait le choix de lancer une jument de huit ans,  Confidence D'Ass (Diamant de Sémilly), dans le grand bain et nous avons fini avec une très belle sixième place. Le lendemain, je partais assez tôt dans l'épreuve mais une nouvelle fois, Rebeca LS (Rebozzo LS) a été magnifique. Pourtant avec le peu de concours actuellement, c'est très difficile pour nous de gérer d'aussi bons chevaux. Les trois étoiles actuels sont des concours de très haut niveau, sans la dotation qui va avec. Ils sont très prisés des cavaliers et du coup, un classement fait d'autant plus plaisir. En France, nous n'avons pas à nous plaindre avec les nombreux concours organisés à Saint-Tropez ainsi que le CSI 3* de Deauville. Ici, les tracés étaient très bien fait et nous avons eu du très beau sport. J'ai pris le pari ici de jouer sur l'expérience de Rebeca car vu le programme de concours, je n'avais plus fait d'internationaux et elle n'avait plus sauter depuis un mois et demi. Je l'ai juste emmenée faire une épreuve 1.45m au national de Saint-Lô en prévision de ce concours pour la remettre un peu sur la hauteur." 

Actuellement, le circuit assez calme vous permet-il également de sortir d'autres chevaux ? 

E.L. : "J'ai pu utiliser ce temps pour former d'autres chevaux en effet. C'est d'ailleurs cela qui m'a permis de mettre Confidence D'Ass dans la grosse épreuve ce samedi. Le circuit national nous permet de véritablement faire des parcours de formation avec des chevaux à aguerrir. Les coûts sont un peu moins cher mais surtout lorsqu'on se rend sur des concours très loin de chez nous, c'est difficile moralement de se dire qu'on va emmener un cheval pour faire de la formation. Il faut pourtant l'accepter car nous avons toujours besoin de renouvellement dans notre piquet. Je suis d'ailleurs toujours ouvert à recevoir des chevaux à différents stade de leur carrière. Le principal, c'est mon sentiment lorsque je les essaie : si ce sentiment est bon, je prends le cheval, peu importe son niveau." 

Quel est votre sentiment sur ce complexe de Riesenbeck ? 

E.L. : "C'est un superbe complexe. C'est très professionnel avec un manège formidable, une magnifique piste en herbe très spacieuse, plusieurs pistes en sable. Le tout est très proche l'un de l'autre. C'est vraiment un outil très appréciable." 

La décision d'y organiser les championnats d'Europe ne vous surprend dès lors pas ? 

E.L. : "Non, je trouve cela très positif. C'est un beau complexe, c'est en Allemagne, nation qui fait partie des grandes de notre sport et en plus, on peut compter sur l'un des empereurs de l'équitation. Je trouve cela extrêmement positif et encourageant pour nous cavaliers car cela nous permet de maintenir de grands objectifs dans cette période difficile." 

C'est un endroit que vous connaissez bien pour y avoir travaillé ? 

E.L. : "Tout à fait, j'y garde encore quelques contacts, surtout avec les cavaliers qui montaient chez Ludger Beerbaum à l'époque. Cela nous arrive encore d'échanger sur des concours, c'est très agréable. Ludger reste vraiment un modèle pour moi mais pas seulement en tant que cavalier, aussi par tout ce qu'il met en place à côté de cela. Je dois avouer qu'en règle général, j'aime bien l'Allemagne et je n'hésite jamais à m'y rendre régulièrement sur différents concours. Cela me permet de connaître plusieurs cavaliers du circuit avec qui j'échange régulièrement lorsque l'on se croise."

Photo à la Une : Julien Counet