Douze ans plus tard, la Suisse renoue avec l'or aux Européens
Quatre ans après avoir décroché le bronze par équipe aux Européens de Göteborg, la Suisse a cette fois-ci réussi à récolter le plus beaux des métaux à Riesenbeck.
Hop Suisse ! Quatre ans après avoir décroché le bronze par équipe aux Européens de Göteborg, la Suisse a cette fois-ci réussi à récolter le plus beaux des métaux à Riesenbeck. Une victoire acquise par la force du collectif et le talent de la relève.
Sous le beau soleil de Riesenbeck, les quatre cavaliers de la Mannschaft (Andre Thieme, Marcus Ehning, Christian Kukuk et David Will) ont fait le maximum pour briller devant leur public. "J'avais promis à mon fils de ramener une médaille", confiait Marcus en conférence de presse et ce fut chose faite ! L'Allemagne a lutté de bout en bout pour l'or mais elle s'est finalement inclinée face à la Suisse.
La Suisse a tenu bon !
Troisième après la Chasse, la Suisse avait déjà entamé sa remontée hier après la première manche de la finale par équipes. Le plus dur restait à faire lors de cette dernière manche, de loin la plus difficile des trois, et cela s'annonçait plutôt ardu après le parcours à douze points d'Elian Baumann, premier suisse à s'élancer avec Campari Z (Contact v.D. Heffinck). "Bryan a fait un travail incroyable pour nous remettre dans la course après qu'Elian ait réalisé un parcours pas aussi bon que nous l’espérions", analysait Steve Guerdat. Il l'avait déjà prouvé à de multiples reprises et notamment lors des championnats d'Europe Jeunes Cavaliers qu'il avait remporté en 2017, mais Bryan Balsiger a des nerfs solides. Le benjamin de l'équipe a réalisé un parcours sans-faute avec AK's Courage (Chepetto C).
a livré une belle prestation cet après-midi © SportfotQuelques minutes plus tard, il a été imité par Martin Fuchs et Leone Jei (Baltic VDL). À ce stade de la compétition, la Suisse disposait d'une courte avance sur l'Allemagne : Steve Guerdat n'avait pas le droit de faire plus d'une barre. Histoire de donner du suspens à ses supporters, il a épuisé son joker sur le numéro neuf. "Je suis devenu un peu nerveux à ce moment parce que j’ai perdu un peu le contrôle de Maddox après le triple. J’ai essayé de rester calme sans me soucier du résultat en me concentrant pour le retrouver avec moi", analysait Steve. Et il a tenu ! Avec 9.47pts, la Suisse l'a emporté sur l'Allemagne (12.77pts)
Coup de chapeau à la Belgique, sixième après la Chasse, qui a effectué une superbe remontée lors de cette dernière manche pour s'installer sur la troisième marche du podium (17.34pts). Pieter Devos, Jos Verlooy, Nicola et Olivier Philippaerts ont aligné quatre sans-faute, à l'inverse des Suédois qui se sont vus relégués à la quatrième place, malgré le sans-faute de Peder Fredricson.
"J’ai simplement essayé de faire du mieux que je pouvais. Je pense que c’est aussi ça le truc : tout le monde veut se battre, pas simplement pour lui mais pour l’équipe. On est plus fort quand on se bat à quatre", avançait Steve qui en a également profité pour souligner que ce format d'équipe à quatre avait réservé autant de suspens qu'à Tokyo, une manière de rappeler que le règlement olympique devra être revu et corrigé avant Paris 2024.
C'est en tout cas un beau succès pour la Suisse qui remporte ainsi sa cinquième médaille d'or européenne (la dernière était en 2009 à Windsor, la première avait été gagnée en 1983, l'équipe était alors composée d'un certain Thomas Fuchs, qui n'est autre que le père de Martin !). C'est aussi la première de Michel Sorg depuis sa nomination au poste de chef d'équipe. On ne peut plus heureux, le successeur d'Andy Kistler a livré sa réaction à Studforlife :
Martin Fuchs, en route vers un doublé ?
Non content de s'être adjugé la médaille d'or par équipes, Martin Fuchs est également en tête du classement individuel. Lui qui avait déjà remporté l'or aux derniers Européens de Rotterdam, arrivera-t-il à réitérer son exploit ? "Normalement venir en tant que champion d'Europe en titre serait une pression supplémentaire mais je le vois d'une manière différente : j'ai déjà gagné, la pression n'est plus là. Je veux donner une bonne expérience à Leone Jei. Maintenant que nous sommes en tête, je vais essayer de faire du mieux possible pour ramener une autre médaille d'or." Ce serait en tout cas un bel hommage à son crack Clooney 51, accidenté il y a quelques jours, qui poursuit sa rééducation.
Vingt-quatre autres paires ont été repêchées pour la finale. Ils sont six à moins d'une barre de Martin Fuchs : l'Allemand Andre Thieme, les Belges Pieter Devos et Nicola Philippaerts, le Français Olivier Robert, le Suédois Peder Fredricson et la Grecque Ioli Mytilineou. Cette dernière a réalisé une véritable démonstration de facilité depuis le début du championnat avec son bon Levis de Muze (Elvis Ter Putte). Gageons qu'elle continue sur sa lancée. Réponse dimanche à 13h.
Photo à la Une : FSSE - Dirk Caremans