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Disparition tragique d’Alain Fortin

Alain Fortin
lundi 2 septembre 2024 Jocelyne Alligier

Alain Fortin, cavalier formateur de nombreux jeunes chevaux, dont Brazyl du Mezel, est décédé dans un tragique accident de voiture dimanche en revenant de la Grande Semaine de Fontainebleau. 

C’est avec beaucoup d’émotion que le monde du cheval a appris la disparition d’Alain Fortin, victime d’un accident sur la route du retour de Fontainebleau, dimanche 1er septembre. 

Après une formation en lycée agricole en Normandie, où il a découvert l’équitation à dix-sept ans, ce parisien d’origine a orienté sa vie vers les chevaux, passant un BTS Hippique à Rambouillet avant de faire l’instructorat à Saumur. Une partie de sa carrière s’est faite dans le monde des courses, où il a eu la joie de préparer de bons chevaux exportés en Grande-Bretagne, mais c’est dans la préparation et la valorisation des chevaux de saut d’obstacles qu’il a acquis sa notoriété.

Alain Fortin a perdu la vie à soixante et un ans dans un accident de la route. © SHF



Installé en Lorraine depuis plus de trente ans, d’abord au centre équestre de Madine, puis près de Nancy à Vassincourt dans une ancienne station des Haras Nationaux, il était devenu un cavalier formateur de jeunes chevaux de référence. Il a d’ailleurs été sollicité pour des missions à l’international en Corée et sur le continent américain. Montant de nombreux produits des éleveurs de l’Est, il a collaboré avec Lucien Hecht pour qui il a monté, entre autres, Brazyl du Mezel dans ses années de cinq à sept ans, le confiant à Sofian Misraoui, avec qui il travaillait souvent, pour la finale des sept ans, où le fils d’Haloubet de Gorze était sixième. Cette année, il avait, entre autres, mis en route sur le circuit des quatre ans le frère utérin du désormais complice de François-Xavier Boudant, Kétanou du Mézel (Newton de Kreisker), confié à la finale à Remi Neve. Sous sa selle, Alain Fortin avait également vu défiler d’autres très bons chevaux, dont Apollon et Airmes des Baleines, ou encore Quiness du Mezel, très bonne gagnante avec Simon Delestre. 

À Fontainebleau, où il était encore présent ce week-end, ou ailleurs, Alain Fortin a formé de nombreux jeunes chevaux. © Scoopdyga

Alain Fortin s’était aussi investi dans la vie des institutions équestres et a été administrateur de la Société hippique française (SHF) pendant plusieurs mandats. Son ancien président, Marc Damians, se souvient de lui et l’évoque avec beaucoup d’émotion : “Il était dans mon conseil d’administration lorsque j’étais président. C’était quelqu’un de très sérieux, travailleur, qui avait bien réussi dans son entreprise. Il avait beaucoup d’idées et était toujours disponible pour s’impliquer. C’est un grand malheur de le voir partir comme cela.” 



Depuis l’annonce de sa disparition à l’âge de soixante et un ans, les hommages pleuvent, preuve de son importance pour un grand nombre de membres de la communauté équestre. “D’une manière générale, Alain était très proche des éleveurs et donnait la possibilité d’évoluer à tous ceux qui le souhaitaient. Il ne se contentait pas de monter, il investissait dans les chevaux en lesquels il croyait, ce qui était peu courant à l’époque. Il avait un œil particulier pour déceler le potentiel des chevaux et n’hésitait pas à dire ce qu’il pensait”, a notamment confié Lucien Hecht, à l’origine de l’affixe du Mezel, à GRANDPRIX.info.  Alain Fortin était âgé de soixante et un an. Et Michel Guiot, président de la SHF et éleveur, d’ajouter : “Alain, ta disparition retentit comme une déflagration. Comment s’imaginer que nous ne te verrons plus après cette grande semaine. Tu t’es investi pour le collectif toute ta vie. Ta loyauté et ta franchise, mais aussi ta réflexion, ton expérience ont été mises au service de la filière équine. Nous te pleurons nombreux aujourd’hui car tu nous laisses dans un grand vide. Merci pour l’ensemble de tes actions. Je suis certain que tu veilleras sur tes proches et nous ne t’oublierons pas. Courage à toute ta famille et à tes plus proches. Sincères condoléances.”

Michel Guiot, président de la SHF, salue l'œuvre d'Alain Fortin. © SHF


À ses cinq enfants, son épouse, Julie Bogaert, et tous ses proches, Studforlife présente toutes ses condoléances.

Photo à la Une : Alain Fortin a formé plusieurs très bons chevaux sur le circuit français. © Scoopdyga