Deux BWP se détachent en tête du Top 10 des meilleurs chevaux de neuf ans par les gains (2/2)
Cette année, la génération 2016, celle des “G” du Selle Français et des “Q” du BWP, a impressionné sur la scène internationale. Alors que 2025 s’achèvera dans quelques semaines, certains noms se détachent déjà comme de futurs grands. Qalista DN, Gadget Mouche et Kilmister se sont imposés en Grands Prix 5* avec les Belges Gilles Thomas et Nicola Philippaerts et l’Allemand Philipp Weishaupt, Qonquest de Rigo a enchaîné les prestations de très haute volée avec Bertram Allen jusqu’à disputer les championnats d’Europe de La Corogne, Be Golden Hawk a époustouflé son monde à Aix-la-Chapelle aux côtés de Georgia Tame, Grand Duc du Paradiso et Sara Brionne fascinent, tandis que Good Star du Bary, Levi Noesar, For Chacco*TN ou encore Qastaar Castanoo, alias Steely Dan, poursuivent leur montée en puissance. À l’aube d’une année 2026 cruciale, avec en point d’orgue les championnats du monde d’Aix-la-Chapelle, ces jeunes stars méritent un coup de projecteurs. Voici, selon les données de l’application Jumpr, le Top 20 des chevaux de neuf ans ayant amassé le plus de gains entre le 1er janvier et le 12 novembre 2024.
La première partie de ce Top 20 est disponible ici.
10 - Gadget Mouche (Andiamo Semilly x Consul dl Vie) - 118.815 euros de gains
Sa victoire dans le Grand Prix 5* de Tryon, mi-octobre, a marqué les esprits. Perle de l’élevage de la famille Bellet, Gadget Mouche fait partie des dix meilleurs chevaux de sa génération ! Sous la selle de Nicola Philippaerts, le Selle Français issu de la première génération d’Andiamo Semilly se distingue par son agilité et son sens du rythme. Formé par Anthony Le Goff de ses quatre ans à sept ans, le bai a surpris en se qualifiant pour la finale de sa classe d’âge à Fontainebleau, en 2023, après avoir évolué sur le circuit Amateur puis Pro cette année là. Repéré dans la foulée par la famille Philippaerts, le frère de la prometteuse Jinja Mouche (Dollar du Rouet) a fait ses débuts internationaux aux rênes de Ludo et Olivier, début 2024, puis a fait quelques apparitions aux côtés de Thibault, en mai, avant de rejoindre définitivement le piquet de Nicola un an plus tard. Alors qu’il n’avait pris le départ que de quelques épreuves à 1,45m avant cela, Gadget Mouche s’est envolé dès la fin du printemps 2025, en s’alignant sur ses premiers parcours à… 1,55m, puis a franchi un nouveau cap en septembre. Septième de la deuxième épreuve à 1,60m de sa carrière sur l’impressionnante piste du CSIO 5* de Calgary, le bai a sauté son premier Grand Prix 5* à New York. Les deux fautes concédées à Big Apple lui ont servi de leçon puisque ses deux apparitions suivantes à ce niveau se sont conclues par un barrage ! Onzième à Amenia, le petit-fils de l’excellente Jadechanu, mère, entre autres, des regrettés Quartz et Emir du Chanu, a plié le match à Tryon. Reste désormais à savoir où s’arrêtera celui qui semble avoir l’étoffe d’être le successeur d’une certaine Katanga v/d Dingeshof.

Nicola Philippaerts et Gadget Mouche ont franchi un vrai palier ces dernières semaines. © Dirk Caremans / Hippo Foto
9 - S&L*Quatro van de Meerputhoeve (Jon Pleasure vd Mispelaere x Vancouver d’Auvray) - 124.569 euros de gains
S&L*Quatro van de Meerputhoeve est un autre représentant de la génération 2016 à avoir remporté un Grand Prix 5* en 2025. C’était à Calgary, début juin. Avant cela, le bai brun de Mario Deslauriers a collectionné les classements en début d’année, à Wellington et Ocala, à 1,50 et 1,55m. Il a ensuite bouclé son premier Grand Prix 5* avec une faute et la onzième place du classement final à Lexington, en avril. Après sa victoire à Calgary, le fils d’un pur produit de l’élevage van de Mispelaere a rejoint l’Europe, pour concourir à Aix-la-Chapelle puis Dublin. Avec deux fautes et un abandon dans les deux temps fort de ces deux CSIO 5* de tradition, le hongre n’a pas brillé comme espéré mais a pris une expérience assurément importante pour la suite de sa carrière. Né chez Sonja et Kris Van Uytvanck, le BWP défend une lignée maternelle très orientée vers une autre discipline olympique : le dressage ! Pour autant, cela ne l’a pas empêchée de produire des gagnants en jumping. Quatro van de Meerputhoeve est d’ailleurs le cousin de Jacobien Dwerse Hagen, classée en Grand Prix 5* avec Jos Verlooy. Monté un temps par Vincent Lambrecht en Belgique, le petit-fils du Selle Français Vancouver d’Auvray n’a disputé qu’une soixantaine de parcours internationaux, tous aux rênes de Mario Deslauriers. De fait, le meilleur reste sans doute à venir pour lui.

Mario Deslauriers a trouvé un complice de choix en S&L*Quatro van de Meerputhoeve. © Mélina Massias
8 - Kilmister (Diarado x Hors La Loi II) - 129.417 euros de gains
Décidément, cette génération 2016 a eu le vent en poupe en Grands Prix 5* ! Kilmister aussi s’est imposé à ce niveau. Vainqueur surprise de l’étape du Longines Global Champions Tour de Vienne, le fils de Diarado est inscrit au SWB. Né en Suède, chez Sandra Rittstam, le hongre a posé le sabot en Allemagne il y a deux ans, pour ses débuts internationaux. Après quelques apparitions aux rênes d’Holger Wenz, il a rapidement rejoint Philipp Weishaupt, fidèle soldat de Ludger Beerbaum. En deux ans, le duo est passé d’épreuves à 1,30m au plus haut niveau. Une trajectoire impressionnante et un brin surprenante. Encore dans l’ombre cet été, Kilmister a affronté son premier Grand Prix 5* à Hambourg sans en venir à bout, puis concédé deux fautes du côté de Dinard et vingt points, dont seize pour temps dépassé, à Valkenswaard. En Autriche, celui qui porte les mêmes gènes lointains que l’intraitable Voyeur de Kent Farrington ne devait même pas prendre le départ de l’épreuve phare du week-end ! Et puis, une baisse de forme de son voisin d’écurie l’a projeté dans la lumière, jusqu’à décrocher la plus belle victoire de sa carrière, devant le vétéran Monaco et Qonquest de Rigo, dont il est aussi question un peu plus haut dans ce classement ! L’avènement de cette nouvelle star, après celui de Zineday, tombe à pic pour Philipp Weishaupt, dont le piquet est en pleine reconstruction depuis plusieurs mois.

Kilmister fait partie des chevaux de neuf ans à s'être imposé en Grand Prix 5* cette année. © Mélina Massias
7 - Calvaro (Cascadello I x Quidam de Revel) - 137.708 euros de gains
Impossible de ne pas remarquer Calvaro lorsqu’il entre en piste. Charismatique et doué, le complice d’Abdel Saïd mérite légitimement sa place en septième position des chevaux de neuf ans ayant remporté le plus d’argent depuis le début de l’année. Enregistré au stud-book Holsteiner par son éleveur, Reimer Detlef Hennings, le hongre a fait ses premiers pas en compétition officielle en Allemagne en 2021, aux rênes de Gordon Paulsen. Troisième, le bai a donné le ton du reste de sa jeune carrière. Il a ensuite été monté successivement par Stefan Dudik, Marc Bauhofer puis Christopher Frazer, qui en a gardé les commandes jusqu’au début de l’année 2024. À ce moment-là, le fils de Cascadello I a rejoint l’équipe d’Abdel Saïd. Comme souvent, le talentueux marchand et cavalier belge ne s’est pas trompé. Quelques mois après ses débuts ensemble, le duo s’est baladé à Aix-la-Chapelle, dans les épreuves Jeunes Chevaux, avant d’exploser quelques semaines plus tard avec un premier Grand Prix 5* à seulement huit ans, puis une victoire à 1,55m. Forcément, 2025 ne pouvait que confirmer le talent du petit-fils de Quidam de Revel et arrière-petit-fils d’un autre sire français, Baloubet du Rouet. Lauréat de trois épreuves à 1,50m cette saison, Calvaro s’est classé dans deux des trois Grands Prix 5* dont il a pris le départ en 2025, s’offrant même un double zéro fort convaincant et une cinquième place à Tryon. Avec un nom pareil, la suite s’annonce déjà pleine de réussite pour ce prometteur et charismatique hongre.

Très plaisant, l'excellent Calvaro d'Abdel Saïd devrait continuer à faire parler de lui dans les années à venir. © Mélina Massias
6 - Grass de Mars (Windows vh Costersveld, alias Cornet Obolensky x Dollar dela Pierre) - 144.391 euros de gains
Avec un pilote comme Kent Farrington sur le dos, il fallait s’attendre à voir figurer Grass de Mars au sein de ce classement. La fille de Windows vh Costersveld - encore une ! -, est sixième, alors que ce Top 20 pourra encore légèrement évoluer d’ici la fin de l’année. S’il crève l’écran avec ses stars Contina 47, alias Greya, et Toulayna van het Bloesemhof, le numéro un mondial prépare déjà la suite. En effet, son piquet compte plusieurs jeunes montures remplies d’espoirs… dont le prometteur Gary de Brekka, renommé Garisson, un autre descendant de Windows vh Costersveld né en France qui, malgré de nombreux classements depuis son arrivée outre-Atlantique, ne figure pas au sein de ce classement. Grass de Mars, elle, est associée à l’Américain depuis début 2024. Elle est d’ailleurs la seule de son piquet à avoir l’honneur de porter encore son nom de naissance ! Lancée en compétition en 2021 sur des épreuves Formation, puis montée par Rudy Cook et Timothée Anciaume sur le circuit Classique, la petite-fille de Qerly Chin a signé sa première victoire internationale en novembre 2024. Cette année, en plus d’avoir abordé ses premiers parcours à 1,60m, elle a cartonné à 1,50m, avec quatre victoires, et à 1,55m, hauteur à laquelle elle s’est imposée dans un Grand Prix 3* à Saugerties, début septembre. Plutôt très régulière puisqu’elle n’a jamais concédé plus de huit points cette année, Grass de Mars parviendra-t-il à passer le cut du très haut niveau l’an prochain ? Réponse dans quelques mois.

Grass de Mars poursuit son évolution outre-Atlantique avec le numéro un mondial Kent Farrington. © Sportfot
5 - Golden Boy DK (Diamant de Semilly x Cash) - 150.258 euros de gains
L’explosion du bien nommé Golden Boy DK ces dernières semaines a quelque chose d’un peu magique… ou plutôt de très bien senti de la part de Simon Delestre ! Déjà très à l’aise à 1,45m en fin d'année dernière, l’ancien complice de Charles Berthol a fait ses premiers pas à 1,55m cette année avec brio, totalisant six Top 10 en neuf tentatives à ce niveau. Mais le pétillant alezan brûlé ne s’est pas arrêté là. Le CSIO 5* de Gassin a été le théâtre de son premier Grand Prix à ce niveau. Résultat ? Une dixième place. Ont suivi Rabat, où une faute l’a privé du barrage, puis Riyad, où ses deux prestations sans faute lui ont valu une quatrième place. À Vérone, début novembre, le fils de l’incontournable Diamant de Semilly a manqué d’un peu de chance sur une combinaison, poussant une barre à terre. S’il montre parfois des signes de tension en piste, ses prédispositions pour le grand sport n’en demeurent pas moins indiscutables. Lancé en compétition à quatre ans par Vincent Taffin, puis passé aux rênes de Fabrice Schmidt l’année suivante, Golden Boy DK a évolué à six ans avec Julie Ann Verneuil avant de rejoindre Charles Berthol début 2023. Pépite de l’élevage de Richard Dick, le Selle Français est un petit-fils de la très productive Fragance de Chalus, via Urline de Muze, l’une des filles obtenues en la mariant avec le Holsteiner Cash (Cor de la Bryère). En 2000, soit seize ans avant Golden Boy, Urline de Muze avait déjà donné vie à A Big Boy, un étalon par Kannan peu utilisé par les éleveurs mais tout de même à l’origine de la géniale Bonne Amie d’Abdel Saïd ! Si elle a majoritairement produit pour le compte du haras d’Ick, Urline de Muze a aussi donné un propre frère et homonyme - excepté pour son affixe DK - de Golden Boy à… Richard Levallois !
Cette année, Simon Delestre a révélé une nouvelle star nommée Golden Boy DK. © Sportfot
4 - Coriaan van Klapscheut (Comme Il Faut x Lord) - 152.284 euros de gains
Sans avoir remporté la moindre épreuve internationale cette année - ni même dans toute sa très jeune carrière -, Coriaan van Klapscheut réussit l’exploit de se hisser au quatrième rang, séparés d’à peine plus de trois milles euros d’une place sur le podium ! Avec la brillante descendance de son olympique Coriana van Klapscheut, la famille Van Rossem n’a pas fini de faire parler d’elle. En effet, après le succès retentissant d’un de ses arrière-petits-fils, Speedy van Klapscheut lors des Mondiaux de Lanaken, c’est cette fois un de ses petits-fils qui se distingue. Fils de Comme Il Faut, Coriaan est associé à l’Irlandais Shane Sweetnam depuis fin 2024. Le duo a terminé deuxième de six épreuves internationales au cours des derniers mois, sur des parcours à 1,50 et 1,55m. Il a notamment figuré à ce rang sur la mythique piste d’Aix-la-Chapelle en juillet, avant de terminer onzièmes de son premier Grand Prix 5* deux mois plus tard à Traverse City. Passé sous les selles de Geert Van Rossem puis Franziska Zimmermann et Stephanie Holmen, le hongre ne semble pas encore avoir révélé tout son potentiel. La réussite précoce de CSF James Kann Cruz, son voisin d’écurie, pourrait l’inspirer pour les mois à venir.
Coriaan van Klapscheut fait honneur à l'élevage de la famille Van Rossem. © Sportfot
3 - Barclino B (Barcley x Lasino) - 155.738 euros de gains
La famille Brinkop ne réussit pas seulement dans le sport, à travers les performances de la talentueuse Kendra Claricia : elle brille aussi grâce à son élevage ! En effet, Barclino B, l’une des futures stars de la prodige américaine Skylar Wireman, est né chez Hans Brinkop, le père de la cavalière des écuries Stephex ! Formé par sa sœur, Antonia-Seline Brinkop, en 2021 et 2022, Barclino B a ensuite rejoint Kendra en 2023. Arrivée aux commandes du styliste bai durant l’été 2024, Skylar Wireman, vingt et un ans tout juste, a d’abord fait connaissance avec lui, avant de prendre le départ de nombreuses épreuves cette saison. Cela a permis au duo de totaliser pas moins de douze victoires internationales en 2025, expliquant grandement sa troisième place dans ce classement par les gains ! Si elle a connu deux éliminations, dont l’une après avoir être sortie de piste de son premier Grand Prix 5* avec trois fautes, la paire n’a pas laissé ces résultats entacher sa saison et est repartie de l’avant, terminant septième de son deuxième Grand Prix 5*, à Tryon. Avec l’aide précieuse de Laura Kraut, la déterminée Skylar Wireman ne peut guère rêver meilleure mentor pour accomplir ses plus grands rêves. Barclino B pourrait bien l’accompagner dans cette quête et, pourquoi pas, lui permettre d’intégrer les rangs de l’équipe américaine de saut d’obstacles.
Surprenant, Barclino B est le troisième cheval le plus riche de sa génération au 12 novembre selon Jumpr. © Sportfot
2 - Qonquest de Rigo (Fantomas de Muze x Indoctro) - 295.584 euros de gains
En tête de ce Top 20, deux chevaux BWP sortent du lot. Qonquest de Rigo est le premier d’entre eux. Très précoce, le grand et agile fils de Fantomas de Muze subjugue depuis le début de l’année. Son aisance au-dessus des barres, qui donne l’impression qu’il franchit les obstacles sans faire le moindre effort, est tout simplement bluffante. Tellement que l’on pourrait aisément lui donner un, deux voire trois ans de plus ! Pourtant, celui qui a vu le jour chez Ulrik Goossens a bel et bien neuf ans. Sa première année au très haut niveau, après avoir été entièrement formé par Tom Verduyn de ses trois à huit ans, a été riche en réussite. Dès le début de la saison, les lumières et les flashs de Wellington lui ont permis de montrer tout son talent, avec une cinquième place dans son tout premier Grand Prix 5*. Puis, Fontainebleau l’a vu terminer au même rang, avant que La Baule ne soit le théâtre de sa première grande Coupe des nations… et de son premier double zéro ! Vainqueur de l’épreuve collective avec l’Irlande, le hongre bai a convaincu Michael Blake de lui faire confiance pour les championnats d’Europe de La Corogne, où il n’a jamais concédé plus d’une faute par parcours. Très bon dans la Coupe des nations de Calgary en septembre (0+4), Qonquest a excellé en finale de la Ligue des nations, à Barcelone, bouclant l’un des deux seuls doubles zéro du rendez-vous espagnol. En Grand Prix, le partenaire de Bertram Allen a ajouté deux classements supplémentaires à son palmarès, en occupant le troisième rang à Vienne puis le quatrième dans l’étape de la Coupe du monde de Lyon. What else?
À chacune de ses sorties ou presque, Qonquest de Rigo aligne démonstration sur démonstration. © Sportfot
1 - Qalista DN (Emerald van’t Ruytershof x Landetto) - 392.775 euros de gains
Si les performances de Qonquest de Rigo sont peu communes, celles de Qalista DN le sont encore moins. Décoiffante, souveraine, la nouvelle reine de Gilles Thomas est une véritable crack. Les excellentes statistiques produites par Equiratings placent l’alezane en troisième position des meilleurs chevaux de neuf ans de l’histoire moderne du saut d’obstacles ! Elle suit ainsi l’efficace Eddie Blue, deuxième, et surtout le champion olympique de Tokyo Explosion W. Derrière elle ? Un autre champion olympique, What A Quickstar R, alias Big Star, sacré, lui, à Rio. Suivent, dans ce classement, les prodigieux CSF James Kann Cruz, Flora de Mariposa, Beauville, Hay El Desta Ali, alias Leone Jei, Cepano Baloubet, Elektric Blue P et Zineday, excusez du peu. Bref, au-delà de son total de gains impressionnant, qui frôle les 400.000 euros et pourrait bien les dépasser d’ici le 31 décembre prochain, la sœur utérine d’un certain Delux van T&L a tout : le style, les moyens et une efficacité redoutable face au chronomètre. Lauréate de son premier Grand Prix 5* à New York, elle a aussi aligné des classements dans les temps forts des étapes du Longines Global Champions Tour de Ramatuelle, Valkenswaard et Rome, terminant dans le Top 5 de ces trois sorties. Début novembre, Qalista s’est offert les honneurs du Grand Prix du très bien fréquenté CSI 4* de Maastricht. Mais où s’arrêtera-t-elle ? Wim De Nul, son éleveur, Welter Lelie et Jeroen van de Vijver, ses formateurs, et Gilles Thomas, son cavalier, espèrent sans doute la voir aller encore plus loin.
Les superlatifs manquent pour décrire les performances de Qalista DN et Gilles Thomas cette année ! © Sportfot
Et les autres ?
Reposant uniquement sur les gains obtenus depuis janvier, ce classement ne permet pas de mettre en valeur toutes les promesses de l’excellent cru 2016. En effet, certains cavaliers ont peut-être connu moins de réussite, tandis que d’autres ont opté pour un programme plus progressif, visant une réussite à long terme avec leur partenaire. C’est le cas, par exemple, de Sara Brionne et de son remarquable Grand Duc du Paradiso (Vagabond de la Pomme x Toulon). Extrêmement régulier cette année, le couple n’a pas encore abordé ses premiers Grands Prix 5*. Pourtant, Equiratings place l’étalon en quatrième position de son classement des meilleurs chevaux de neuf ans, en s’appuyant sur différents critères, dont la constance des performances. Levi Noesar (Quamikase des Forêts, alias Zirocco Blue x Baloubet du Rouet), élevé par… Jur Vrieling et classé dans trois Grands Prix 5*, dont celui du CSIO de La Baule, avec Richard Vogel cette année, est cinquième. L’alezan a toutefois connu une seconde partie de saison peu dense et n’est plus apparu sur la scène internationale depuis septembre. Vainqueur de la finale réservée aux jeunes chevaux à Aix-la-Chapelle en 2024, le grand KWPN n’en reste pas moins un atout de taille pour son cavalier. L’Allemand peut d’ailleurs compter sur un autre cheval de neuf ans qui a déployé ses ailes et irradié la scène internationale de son talent ces derniers mois : Gangster Montdésir (Kannan x Windows vh Costersveld, alias Cornet Obolensky). Né chez Claire et Sylvain Supligeau-Rebolar, celui qui a donné un poulain à l’affixe de Preuilly avant d’être castré, a gagné au moins une épreuve lors des trois concours qu’il a disputé avec Richard Vogel, dont le Grand Prix secondaire du CSI 5*-W de Lyon !

Levi Noesar, peu vu en deuxième partie de saison, semble être taillé pour le grand sport. © Mélina Massias
Good Star du Bary (Rock’n Roll Semilly x Oberon du Moulin), neuvième de son deuxième Grand Prix 5* à l’occasion de l’étape de la Coupe du monde de Vérone avec Jessica Burke, Qastar Castanoo, alias Steely Dan (Hardrock x Cardento), très généreux partenaire d’Henrik von Eckermann, cinquième du Grand Prix 5* de Dinard et douzième de celui de Riyad, For Chacco*TN (For Pleasure x Chacco-Blue), gagnant du Grand Prix des Sires of the World de Lanaken avec Marriet Smit-Hoekstra, l’impressionnant Quizano van’t Merelsnest (Diamant de Semilly x Kannan) de Laura Klaphake, Qannando B & V (Kannan x Emerald van’t Ruytershof), vainqueur en Grand Prix 3* avec Alessandra Volpi ou encore Gangster WW (Lucky Won van het Bevrydthof, alias Grand Slam VDL x Kannan), au départ de la finale de la Coupe du monde de Bâle en avril avec le Néo-Zélandais Luke Dee, auraient aussi pu avoir leur place dans un classement multifactoriel. S’ils ne figurent pas dans le Top 20 des meilleurs chevaux de leur génération par les gains selon les données de Jumpr, tous ont une chance de compter parmi les meilleurs chevaux du monde dans les mois et années à venir. Et d’autres surprises émergeront sans aucun doute en parallèle !

Au printemps, Gangster WW a participé à la finale de la Coupe du monde de Bâle. © Mélina Massias
Photo à la Une : Selon Jumpr, Qonquest de Rigo est le deuxième meilleur cheval de sa génération par les gains. © Dirk Caremans / Hippo Foto









