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Denis Lynch inscrit son nom au palmarès du Derby de La Baule… comme il y a dix ans !

Sport samedi 7 mai 2022 Mélina Massias

Traditionnelle épreuve de l’Officiel de France, le Derby de La Baule a couronné Denis Lynch, comme il y a dix ans. Après la victoire de la Belgique la veille dans la Coupe des nations, l’histoire semble se répéter en Loire-Atlantique. Pourtant, cela ne se poursuivra pas demain, puisqu’en 2012, Nick Skelton était décerné vainqueur du temps fort dominical. Retour sur ce Derby.

Concentré, les mains croisées dans le dos, Denis Lynch observe une dernière fois le tracé du Derby de La Baule. La cloche a déjà résonné dans le stade François André, mais l’Irlandais visualise son parcours. Le plan est fait, l’homme quitte la piste et laisse la place au premier partant, une certaine Mégane Moissonnier, en selle sur Daisy Top du Géry. Onze passages après celui de l’amazone, impressionnante dans la Coupe des nations de l’Officiel de France la veille, l’Irlandais entre en piste sur le bruyant Rubens LS La Silla, en ce samedi 7 mai. Le puissant étalon alezan va vite, efface les difficultés les unes après les autres, sans jamais trembler. Une petite sollicitation à la sortie du lac, un dernier effort sur l’ultime oxer, la ligne d’arrivée et… la victoire !

Denis Lynch et Rubens LS La Silla, qui retournera bientôt faire la monte.

Particulièrement démonstratif au paddock lorsqu’officiels, groom et cavalier tentaient de le décorer pour la remise des prix, l’étalon de seize ans, fils de l’excellent HH Rebozo, s’est aussi démarqué par son galop singulier, semblant harper, un peu à la façon d’un certain Sea Cost Pebbles Z. “Mon cheval a simplement une grande amplitude et beaucoup de force dans l’arrière-main. Cela lui vient même de son pedigree et certains membres de sa famille ont participé aux Jeux olympiques”, a-t-il justifié à une question posée par GRANDPRIX en conférence de presse. Ravi de sa victoire, le pilote est resté presque impassible, comme à son habitude, plaisant toutefois sur l’absence d’une brouette, qui avait amorti sa chute lors du tour d’honneur de l’édition 2012 de ce Derby. “L’épreuve était relevée. Marc McAuley et Nicolas Delmotte avaient déjà signé de bons résultats ici, alors je suis d’autant plus content d’avoir gagné”, a-t-il ajouté.

Parti en numéro deux sur le parcours, Nicolas Delmotte a été le seul autre compétiteur a laisser toutes les barres en place. Associé à la jeune mais visiblement talentueuse Denerys du Montceau, qu’il monte depuis août 2019, le Nordiste n’a pas pris tous les risques, terminant en 139.61, là où son bourreau du jour avait coupé la ligne finale en 132.10. “Je trouve que le Derby est une belle épreuve, idéale pour faire évoluer les chevaux. L’an dernier, j’avais engagé Citadin du Châtelier dans cette épreuve, il avait neuf ans, tout comme Denerys. Cela lui a permis de passer un cap ensuite”, a-t-il justifié après sa deuxième place… position à laquelle il figurait déjà en 2021. “La piste est vraiment formidable et le terrain très, très bon. Les conditions sont vraiment supers, tant pour les chevaux que les cavaliers ; dès que l’on entre en piste, le public nous motive.” Et de féliciter son adversaire : “Bravo à Denis, il a monté de façon formidable et a fait un parcours magnifique.” 

Nicolas Delmotte et Denerys.

Troisième, Mark McAuley n’est pas passé loin de la victoire, une nouvelle fois. Une touchette en début de parcours a sanctionné son parcours avec l’inépuisable Miebello, dix-huit ans mais fringuant comme un jeune homme. “Mon cheval est très en forme, je trouve qu’il a toujours beaucoup d’envie. C’est à nous, cavaliers, d’écouter nos chevaux. Pour Miebello, le moment n’est pas encore venu. L’an prochain, je gagnerai !” Alors qu’il voulait être sûr de ne pas se faire avoir au chronomètre, l’Irlandais a bien enregistré le temps le plus rapide, mais a terminé bon troisième.

Mark McAuley dans le lac de La Baule avec Miebello.

Excellent sur Urbanus Z, le jeune Bryan Balsiger a bénéficié de tout le soutien du clan suisse, et notamment celui de sa maman, Patricia, qui ne pouvait contenir ses émotions depuis le bord de piste. Belle performance également d’Edward Levy et Confidence d’Ass, crédités de huit points et cinquièmes, mais extrêmement rapide, à quelques centièmes du chrono imposé par Mark McAuley.

Le démonstratif complice de Bryan Balsiger.

The Sinner se défait de tous ses péchés 

À la suite du traditionnel Derby, une dernière épreuve qualificative pour le Grand Prix dominical a réuni une bonne cinquantaine de partants. Disputée en une manche suivie d’un barrage, la compétition a sacré Martin Fuchs, impérial sur The Sinner, tout juste de retour à la compétition après son titre partagé avec Chaplin, il y a quelques semaines à Leipzig, lors de la finale de la Coupe du monde Longines. Cette fois, le hongre bai s’est défait de tous ses péchés et a permis à son pilote de boucler un barrage à toute allure. Une nouvelle victoire bienvenue, qui devrait aider son pilote à, non seulement, engranger de la confiance pour la fin de week-end, mais aussi à marquer des points au classement mondial Longines des cavaliers.

Grâce à son barrage supersonique, le jeune Helvète a chipé la victoire à Mathieu Billot, qui espérait bien remettre le couvert avec H, déjà victorieux en ouverture de l’Officiel de France. En selle sur l’excellent Uricas van de Kattevennen, Harrie Smolders a pris une bonne troisième place. Bien qu’ayant achevé sa finale avec deux fautes, soulignons la joie immense du local de l’étape, Robin Le Squeren, auteur d’un premier parcours magistral sur son Dorado de Riverland.

Martin Fuchs et The Sinner.


La joie de Robin Le Squerren.

Les résultats complets du petit Grand Prix ici.
Les résultats complets du Derby ici.

Crédit photo :  ©  Mélina Massias. Photo à la Une : Denis Lynch et Rubens LS La Silla.