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“Découvrir une culture différente est très enrichissant, tant sur le plan personnel que professionnel”, Julia Mermillod Baron

Julia Mermillod Baron peut compter sur Giulietta des Cabanes pour évoluer sportivement.
mercredi 14 mai 2025 Giulia Rezoagli

L’année 2025 aura commencé sur les chapeaux de roue pour Julia Mermillod Baron. Installée à Seynod, en Haute Savoie, l’amazone de vingt ans évolue dans les écuries familiales aux côtés de ses parents et de sa sœur, Léona. Après trois semaines passées à Oliva en février, la Rhônalpine s’est envolée pour le Costa Rica, où elle a animé un stage avant de repartir un mois pour la Floride. À peine débarquée sur sa terre natale, la pétillante cavalière a accepté d’évoquer son parcours et ses projets. Un quotidien sans filtre que l’amazone partage volontiers auprès de sa communauté grandissante avec humour et spontanéité. Entretien.

Comment allez-vous ? Êtes-vous heureuse d’être rentrée en France après vos récents séjours à l'étranger ?

En ce moment, je vais très bien. Les événements s’enchaînent et de nombreux projets se concrétisent, c’est super !  Je suis très heureuse d’être rentrée, j’avais hâte de retrouver les miens.

Vous revenez de Wellington, où vous avez passé un mois à l’occasion du Winter Equestrian Festival (WEF). Comment cela s’est-il passé ? Que retenez-vous de cette expérience ?

En janvier, alors que j’étais sur la route avec ma mère, la question du programme des concours à venir s’est posée.  Nous nous sommes rendues compte qu’en mars, je n’avais pas d’échéances majeures prévues avec mes chevaux de tête. Je me suis alors dit qu’il fallait en profiter pour voyager, encore une fois ! (rires). Nous avons évoqué plusieurs idées, dont celle d’un stage chez un cavalier professionnel. Après avoir pris le temps de la réflexion, et en avoir parlé à ma sœur qui m’a fait part de son expérience l’an passé, j’ai décidé d’arrêter mon choix sur la Floride. Tous les feux étaient au vert, alors j’ai décidé de sauter sur l’occasion. Je suis partie avec plusieurs objectifs, comme approfondir mon anglais, continuer de monter à cheval pour ne pas perdre le fil de ma saison et découvrir le système américain. Nous avons déjà vendu des chevaux outre-Atlantique et j’étais curieuse de connaître ce nouvel univers, tant sur le plan personnel que professionnel.  

J’ai été accueillie au sein d’une écurie de saut d’obstacles où je montais deux à trois chevaux quotidiennement. J’ai également eu l’occasion d’aller au WEF, entre autres, pour assister aux essais de chevaux et rencontrer les clients. Toute la partie commerce m’a beaucoup intéressée, j’ai énormément appris au contact des différents acteurs. La plupart du temps, nous étions sur le concours et j’accompagnais les cavaliers pour les assister pendant leurs épreuves. J’ai eu la chance de voir un match de polo, une institution dominicale au WEF ! Tous les samedis, j’étais sur place pour regarder les finales, dont le Grand Prix 5* Rolex. C’est un événement qui m’a beaucoup marquée car c’est la première fois que j’y assistais. D’habitude, je le vis via les réseaux sociaux. J’ai apprécié retrouver des cavaliers que je côtoie en Europe. Mais surtout, j’ai eu la chance de voir Nina Mallevaey sa jument Nikka vd Bisschop (toutes deux ont d’ailleurs été sacrées championnes de France fin avril à Fontainebleau, ndlr). En bref, j’ai adoré ce concours et y retourner en tant que cavalière est un objectif que je me fixe. Le WEF est très bien organisé, tout est pensé pour le bien-être des chevaux, des grooms et des cavaliers. Par exemple, il y a de nombreuses zones d’ombre pour que les chevaux puissent attendre à l’abri de la chaleur. L’ambiance se concentre majoritairement autour de la carrière internationale. Il y a beaucoup de public et donc beaucoup d’ambiance, c’est spectaculaire à chaque fois. Il y a aussi énormément de boutiques, on trouve absolument de tout, même un stand de liposuccion (rires) !

Cet hiver, Julia a passé plusieurs semaines à Wellington, où elle a pu découvrir un nouveau fonctionnement, sous le soleil de Floride. © Collection privée

Quelques semaines avant, vous étiez au Costa Rica pour dispenser un stage de saut d’obstacles. Comment cela s’est-il organisé ? Envisagez-vous l’enseignement comme une voie possible pour votre avenir ?

En fin d’année dernière, juste après Equita’Lyon, j’ai eu envie de voyager. C’était le moment idéal car il coïncidait avec la fin de mes études et la trêve hivernale. Après en avoir discuté avec mes parents, j’ai décidé de me rendre là-bas. Je savais que j’y retrouverai des visages connus et je m’étais bien renseignée alors je m’y suis rendue sereinement. Les deux premières semaines, j’étais accompagnée de ma sœur, puis j’ai passé le mois qui a suivi seule. C’est d’ailleurs à ce moment-là que j’ai fait le plus de rencontres et que je suis véritablement sortie de ma zone de confort. Dans le même temps, j’ai reçu le message d’une Française installée au Costa Rica me proposant de la rejoindre dans ses écuries. Le hasard fait bien les choses, puisqu’elle était à seulement quelques kilomètres de l’endroit où je me trouvais. J’ai accepté et nous avons fait une balade à cheval. Le feeling est tellement bien passé que j’ai fini par la faire monter à cheval avec l’une de ses amies et, à la fin de la séance, elles m’ont proposé de revenir pour un stage. Le soir, nous avons diner ensemble et l’idée d’accepter me trottait dans la tête. Nous nous sommes finalement mises d’accord pour que je revienne en mars, juste après Oliva. Elles ont réussi à organiser un stage de trois jours avec quinze cavaliers. Les élèves ont dit avoir appris à mon contact et ce fut réciproque ! Retourner seule pour dispenser ce stage fait partie des choses dont je suis fière. Découvrir une culture différente est très enrichissant, tant sur le plan personnel que professionnel. En faisant des choses, en osant, d’autres opportunités s’offrent à nous. C’est la principale leçon que je tire de cette expérience. Je partage toutes mes aventures sur mes réseaux sociaux et, grâce à cela, j’ai reçu de nombreuses autres propositions pour dispenser des stages à l’étranger. Je suis par exemple en train d’organiser un stage au Maroc. Enseigner me plait, mais mon objectif serait plutôt d’allier l’enseignement à la possibilité de parcourir le monde. J’ai d’ailleurs pour ambition de passer mon DEJEPS prochainement.

Au détour d'un voyage au Costa Rica, la jeune femme a dispensé un stage. © Collection privée

Fin 2024, vous aviez déjà arpenté le Costa Rica avec votre sac à dos. Pourquoi avez-vous fait ce voyage ? 

A la fin de mes études, je me posais plein de questions, je cherchais ma place. Je suis partie en sac à dos au Costa Rica avec mon stress, et je l’ai laissé là-bas. J’avais envie de relever ce challenge car je me suis aperçue que je ne m’étais jamais vraiment retrouvée toute seule. J’habite encore chez mes parents et je suis toujours avec ma sœur ou mes amis. Au Costa Rica, j’ai eu l’occasion de faire plein de choses, de sortir de ma zone de confort. J’ai, par exemple, travaillé pendant dix jours au sein d’une association œuvrant pour les tortues. J’ai aussi rencontré de nouvelles personnes, ce qui m’a permis de pratiquer l’anglais et l’espagnol. Sans oublier le dernier ingrédient, très important : le soleil ! (rires).

"J’aimerais réussir à être plus compétitive, ce qui n’est pas naturel pour moi"

Vous avez mis le pied à l’étrier toute petite, coachée par votre maman, Valérie Gillo. Pouvez-vous revenir sur vos premiers pas à cheval ?

Nous habitons une ferme à cent mètres des écuries, alors difficile de passer à côté ! Nous avons toujours baigné dans cet univers avec ma sœur. Quand nous n’étions pas à l’école, nous étions aux écuries. Cela s’est fait très naturellement. Nous n’avons subi aucune pression parentale pour mettre le pied à l’étrier. Au début, nous montions en cours avec Aline, mais nous avons rapidement souhaité passer nos Galop pour pouvoir rejoindre les grands avec maman. J’ai eu mon premier poney de concours à sept ans. Ma mère m’avait fait la surprise en rentrant de l’école ! Depuis, cavalière est devenu mon métier. Nous nous donnons à deux cents pour cent tous les jours pour que cela fonctionne et perdure dans le temps. Nous avons passé ce cap tous ensemble et les écuries ont évolué avec le temps. Tous les ans, mon père essaie d’améliorer la structure. Nous avons agrandi le manège et c’est désormais au tour de la carrière. Je constate chaque jour l’énergie que mettent nos parents pour nous laisser, avec ma sœur, toutes les cartes en main.

La passion des chevaux semble presque innée pour Julia ! © Collection privée



Vous avez débuté votre saison à Oliva, en Espagne, fin février. Comment qualifieriez-vous ce début d’année d’un point de vue sportif ? 

Nous avons commencé à concourir à Oliva en 2022, c’était donc notre quatrième participation cette année. Ma sœur et moi sommes d’accord pour dire que c’était notre meilleure saison, celle de nos meilleures performances. J’avais emmené quatre chevaux et je suis très satisfaite de chacun d’entre eux. Avec Giulietta des Cabanes (Vagabond de la Pomme x Con Air), ma jument de tête, nous avons bien performé sur des épreuves à 1,40m. Nous avons d’ailleurs remporté notre première épreuve à ce niveau en CSI. Ce début de saison a également été l’occasion de mon premier concours avec Fantomas d’Aiguilly (Tangelo van de Zuuthoeve x Caretino), que je surnomme affectueusement Casper. C’est à l’origine un cheval confié par une amie en dépôt vente. Je l’ai emmené à Oliva dans le but de le valoriser et il a largement relevé le défi puisque nous avons réalisé cent pour cent sans-faute lors des deux premières semaines, avec un classement dans le Grand Prix à 1,40m. Je suis très contente de lui, tellement que nous l’avons finalement acheté pour qu’il épaule Giulietta cette saison ! Jolie Chavannaise (Cicero van Paemel x Bill Gates Chavannais, alias Benabar des Bergeries) était également avec nous. Nous avons réalisé plusieurs sans-faute sur des épreuves à 1,40m et nous sommes même classées Grand Prix. J’avais aussi une cinq ans, Karma de Cyrmanol (Excalibur de la Tour Vidal*GFE x Ideal de Prissey), que nous avons vendue en fin d’année dernière mais que je continue de monter pour le compte de ses propriétaires. Elle a très bien débuté sa saison, notamment dans les Grand Prix. Ce fut vraiment un très bon début de saison avec mes chevaux ! Comme chaque année, nous avions une bonne équipe, toujours avec ma mère qui nous coache, ma sœur et moi. Nous adorons aller là-bas et notamment pouvoir profiter de la proximité de la plage. J’y suis d’ailleurs très productive sur les réseaux sociaux. Concourir à Oliva est toujours un plaisir et quand, en plus, les performances sont là, ce n’est que du bonheur ! 

Giulietta des Cabannes constitue une excellente complice pour sa cavalière. Ensemble, le couple féminin évolue jusqu'à 1,45m. © Sportfot

Pouvez-vous nous présenter votre piquet de chevaux ? Quels sont vos objectifs à court, moyen et long terme ?

Mon piquet actuel est composé de Giulietta, une jument de neuf ans. Nous l’avons acheté l’année de ses sept ans. Cela a été un vrai coup de cœur ! Je venais de me séparer de Canabis de la Folie (Action Breaker x Ideal de la Loge), avec lequel nous performions sur 1,45m. C’était une période compliquée, pendant laquelle j’ai essayé beaucoup de chevaux sans parvenir à trouver le partenaire idéal. C’est à ce moment que Giulietta est arrivée. Quand nous sommes allés l’essayer, l’alchimie était là. Cette même année, nous avons participé au championnat de France des sept ans qui s’est très bien passé. À Gassin, nous avons pris part à nos premières épreuves à 1,45m. Nous avons également participé aux épreuves Jeunes cavaliers au CSIO de Compiègne, en 2024, où nous signons deux parcours sans faute. Ce fut une super première expérience pour moi ! C’est une jument qui se montre très joueuse en piste et j’aimerais réussir à être plus compétitive, ce qui n’est pas naturel pour moi. J’ai bien sûr envie de gagner, comme tout le monde, mais mon objectif premier a toujours été de m’appliquer pour faire au mieux. Aujourd’hui, j’aimerais être capable d’être plus audacieuse, tout en restant appliquée. Au fur et à mesure de la saison, et si tout se passe bien, nous retournerons sur des épreuves à 1,45m. Giulietta n’est pas à vendre, alors je veux vraiment prendre tout mon temps avec elle. Avec Fantomas, les tours sur 1,40m se passent très bien, donc nous allons commencer les épreuves à 1,45m (la paire a pris part aux championnats de France Pro 1 à Fontainebleau fin avril, réussissant un bon début de concours, avant d’être éliminée en finale, ndlr). J’adore ce cheval et je suis ravie qu’il ait finalement intégré mon piquet ! Jolie est une jument de dix ans que montait précédemment ma sœur sur des épreuves à 1,45m. Elle est très sensible, alors je prends mon temps. Je ne me fixe pas d’objectif et verrai en fonction de la saison. Avec elle, je participerai au CSI 2* de Bourg-en-Bresse, puis nous irons au CSI de Megève. Plus largement, je me fixe des objectifs, des pistes de travail, mais si cela ne se passe pas comme prévu, je m’adapte en fonction de mes montures. Lorsqu’on travaille avec les chevaux, il faut être capable d’accepter de changer ses plans.

Fantomas d'Aiguilly et Julia Mermillod Baron ont participé au CSI 2* de Bourg-en-Bresse le week-end dernier. © Agence Ecary

"Je constate chaque jour l’énergie que mettent nos parents pour nous laisser, avec ma sœur, toutes les cartes en main"

Vous êtes installée à Annecy dans les écuries familiales, aux côtés de vos parents et de votre sœur, Léona. Comment fonctionne votre système ? 

Nous travaillons en famille depuis toujours. Mon père s’occupe principalement de la gestion de la structure. Il gère également la partie commerce, et ce dans tous les domaines ! (rires) Cela va du shetland au cheval de sport, en passant par les ânes. Il touche à tout, et ce, depuis toujours. Ma mère, ancienne cavalière professionnelle de saut d’obstacles, nous entraine. Elle a décidé d’arrêter la compétition en 2020 pour se consacrer à l’enseignement. Elle monte toujours, mais plus en concours. Il y a également ma grande sœur, Léona, que j’admire énormément. C’est mon exemple au quotidien. Je suis son évolution depuis ses débuts, je sais par où elle est passée et je connais le chemin parcouru. J’étais tellement fière de la voir participer au Saut Hermès à seulement vingt-trois ans ! Entre nous, il n’y a ni esprit de compétition, ni comparaison ; nous sommes toujours contentes l’une pour l’autre et nous entendons très bien. Cela est très important car nous vivons notre passion ensemble, du matin au soir. Nous travaillons dans une bonne ambiance et cela constitue une force.

Notre système est divisé en trois parties. Il y a d’un côté le centre équestre, les écuries de Pleins Champs. Elles sont gérées par Aline Labruyère depuis plus de vingt ans. De l’autre, il y a l’écurie de propriétaires, composée d’une quarantaine de chevaux et placée sous la supervision de ma mère. Nous avons une équipe de jeunes propriétaires compétiteurs dynamique. Lorsque nous partons en concours, nous avons toujours de gros convois ! Enfin, il y a la partie commerce et élevage. Nous achetons des chevaux que ma sœur, notre cavalier maison, Rémi Letournel, ou moi, valorisons. Nous arrivons à bien nous répartir les chevaux, selon nos profils, afin de former les meilleurs couples possibles. À la maison, nous avons beaucoup de jeunes, que nous avons fait naître ou acheté. Notre élevage compte en moyenne quatre naissances par an. Nous avons plusieurs poulinières, dont Chanel de la Claye (Cosido x Caretino), une jument avec laquelle ma sœur a concouru jusqu’au niveau 1,55m et participé aux championnats d’Europe Jeunes cavaliers. Nous utilisons nos propres étalons, comme ce fut le cas, par exemple, avec Lust For Life (Douglas x Gentleman). Il a été le cheval de tête de ma sœur pendant un temps, mais nous l’avons vendu depuis. C’est une partie passionnante qui demande beaucoup de travail et une certaine prise de risques, mais cela nous plait beaucoup.

Valérie Gillo joue un rôle capital dans la carrière de ses deux filles. © Collection privée



En parlant de projets familiaux, vous avez partagé une mésaventure vécue lors d’une vente aux enchères, avec un cheval nommé Cappu-Chino (Cicero van Paemel x Diamant de Semilly). Pouvez-vous revenir sur cet événement ? Êtes-vous retournée à une vente aux enchères depuis ? 

C’était la première fois que j’assistais à une vente aux enchères. Nous y sommes allés en famille, tous les quatre. Nous sommes amis avec Nicolas Tayol, l’organiseur de la vente Extra Horses. Nous y sommes allés pour passer une bonne soirée et il n’était pas du tout prévu d’acheter un cheval. Alors que les chevaux s’enchaînent, Cappu-Chino fait son apparition. Ma sœur l’avait repéré sur les vidéos, il était très beau. Au tout début des enchères, ma sœur lève la main. Un peu plus tard, j’ai voulu faire comme elle. Sauf que personne n’a surenchéri et les secondes m’ont paru durer des heures ! Le commissaire nous l’a finalement adjugé. Il n’y avait plus de retour en arrière possible, et j’ai signé le contrat sans me rendre compte que je venais d’acheter un cheval. Cet épisode a beaucoup fait rire ma mère, mais beaucoup moins mon père ! Nous sommes allés le voir au box, et je me rappelle m’être dit qu’il était impressionnant pour un cinq ans. À ce moment-là, j’ai vraiment réalisé ce qui venait de se passer. Il a été convenu avec mes parents que j’allais devoir assumer, le faire travailler et faire en sorte de ne pas perdre l’argent investi. J’étais déterminée à relever le défi et j’ai tout fait en ce sens. Nous l’avons emmené trois semaines à Oliva en 2023, où nous avons signé plusieurs sans-faute. Mon père est intervenu en trouvant un acheteur pour Cappu-Chino. Je suis sortie grandie de cette expérience, et surtout soulagée de l’issue de celle-ci. Je suis depuis retournée à une vente aux enchères, mais j’ai désormais interdiction de bouger le petit doigt (rires) !

Sans vraiment le vouloir, Julia Mermillod Baron a fait l'acquisition du charmant Cappu-Chino, depuis vendu. © Collection privée

Quelle est votre plus belle victoire ? Pour quelles raisons ? 

Ce sont toutes les histoires que j’ai pu écrire avec mes chevaux. La beauté de ces histoires est ce qui fait que j’aime autant ce sport. Tous les chevaux qui ont partagé ma vie l’ont marquée et je retiens le positif de nos aventures communes. Canabis occupera toujours une place à part. Mais il n’y a pas que lui. Je prends plaisir à évoluer avec chacune de mes montures, car c’est grâce à elles, et toutes les choses que nous avons vécues ensemble, que je me suis construite, en piste comme au quotidien.

Vous avez été diplômée l’année dernière d’un BTS profession immobilière. Souhaitez-vous en faire votre métier ?

C’est envisageable, mais pas à court terme. Pour l’instant, j’ai d’autres aspirations. J’adore ce métier et tout ce que j’y ai appris, que ce soit sur l’architecture ou le droit immobilier, mais je réserve tout cela pour plus tard.

“A force de travail et de motivation, de belles choses continueront d’arriver”

Les réseaux sociaux semblent occuper une place importante dans votre quotidien. Comment cette aventure a-t-elle commencé et jusqu’où espérer vous la voir aller ? 

Je me suis lancée sans chercher la notoriété. J’ai toujours géré mes réseaux à mon image, c’est-à-dire nature peinture. Je poste mes vidéos comme j’enverrai une photo à une amie, c’est cent pour cent moi. J’aime pouvoir apporter un peu de mon attitude positive aux gens qui me suivent. Cela va faire quatre ans que je suis sur les réseaux sociaux et bientôt un an et demi que je sens leur potentiel. En concours, les gens me reconnaissent et viennent me voir. Parfois, j’ai encore un peu de mal à réaliser. J’aimerais rendre les réseaux utiles à ma vie et à celles des autres, que ce soit concret et intéressant. Tout part d’un environnement virtuel, mais je souhaite transformer tout ce que je partage en quelque chose de concret. Le fait de dispenser des stages à droite et à gauche est lié aux réseaux sociaux, car les gens me contactent par ce biais. J’ai des demandes qui viennent du Maroc, de la Cote d’Ivoire, de la Belgique ou encore du Québec. J’essaie tous les jours d’avoir des idées pour que l’aventure continue le plus longtemps possible. Pour moi, réussir à innover sans s’oublier est la clé.

Face caméra vous parlez volontiers de voyage, de mode et de chevaux. Avez-vous d’autres passions ou hobbies ? 

J’ajouterai mon entourage ! J’adore passer du temps avec mes amis et ma famille. C’est important pour moi de profiter des gens que j’aime. J’ai la chance d’habiter Annecy, une ville de sportifs où il y a plein de choses à faire comme du ski, du bateau ou de la randonnée. On ne s’y ennuie jamais, surtout quand on est bien accompagné !

Comment envisagez-vous l’avenir ? Avez-vous des projets personnels et/ou professionnels que vous aimeriez voir se concrétiser cette année ?

Je ne fais pas de plan sur la comète. Avant, cela pouvait me stresser, mais, aujourd’hui, j’arrive à prendre du recul. Je lis beaucoup de livres sur le développement personnel, j’adore ça ! L’idée d’oser pour ouvrir le champ des possibles revient souvent. Mes derniers voyages me l’ont d’ailleurs prouvé. Je fais confiance à l’avenir en étant persuadée qu’à force de travail et de motivation, de belles choses continueront d’arriver.

Touche à tout et aventurière, Julia Mermillod Baron a l'avenir devant elle et un belle source d'inspiration en sa sœur ainée, Leona. © Sportfot

Photo à la Une : Julia Mermillod Baron peut compter sur Giulietta des Cabanes pour évoluer sportivement. © Agence Ecary