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De Wellington à Thermal en passant par Vejer de la Frontera et Live Oak, des victoires cosmopolites dans les Grands Prix 4* du week-end

Extravaganza Semilly
lundi 17 mars 2025 Mélina Massias (avec communiqués)

Pas moins de quatre Grands Prix de niveau 4* ont eu lieu le week-end passé, à Live Oak, Wellington, Thermal et Vejer de la Frontera, tandis qu’un deuxième CSI 5*, en plus de celui de Bois-le-Duc, temps fort de la semaine écoulée, s’est joué au Mexique, à Coapexpan. Deux cavaliers mexicains se sont imposés, tandis que les trois autres victoires sont revenues à des représentants irlandais, belge et italien. Retour sur ces épreuves.

Après un mois de février chargé en rendez-vous 4 et 5*, le planning de mars suit le même chemin. Samedi 15 et dimanche 16 mars, alors que l’Europe vibrait au rythme du Dutch Masters, les pistes principales de Wellington, Live Oak, Thermal et Vejer de la Frontera accueillaient chacun un Grand Prix 4*. Les hymnes mexicain, irlandais, belge et italien y ont retenti, tandis que le temps fort du CSI 5* de Coapexpan a accouché d’un podium cent pourcents local.

Un duo olympique aux honneurs à Wellington

En tête du classement mondial des cavaliers de moins de vingt-cinq ans, Carlos Hank Guerreiro continue de monter en puissance. Le Mexicain, qui a les moyens de ses ambitions mais n’en oublie pas l’importance du travail, a imposé son partenaire olympique H5*Porthos Maestro WH, un fils de Picasso. Un mois après leur première victoire en Grand Prix 3*, le hongre de onze ans et son cavalier ont franchi un nouveau palier dans leur carrière commune, initiée en 2021. “Porthos est un cheval très rapide. Je le monte depuis qu’il a sept ans, et il a toujours été extraordinaire. L’an dernier, il m’a permis de réaliser un rêve d’enfant en participant aux Jeux olympiques. Il s’agissait de son premier Grand Prix de l’année à Wellington et je n’avais pas beaucoup d’attentes, car il a profité de longues vacances après les Jeux. Il nous a tous surpris et a tout donné !”, a apprécié le Mexicain, qui a rallié la ligne d’arrivée en 39’’98 avec son bai.

Carlos Hank Guerreiro et H5*Porthos Maestro se sont imposés à Wellington, quelques mois après avoir disputé les Jeux olympiques de Paris. © Sportfot

Ce chronomètre a suffi pour éteindre les assauts des… treize autres barragistes ! Si Nayel Nassar et ESI Ali sont bien allés plus vite, de six centièmes, une faute les a rélégués au rang neuf. L’Américaine Marilyn Little a ainsi été la plus proche des vainqueurs du jour aux rênes de La Contessa, une très rare fille de Licence, né Light My Fire (Light On x Stakkato) et Colli, une fille de Cornet’s Prinz. La paire féminine a enregistré la meilleure performance de son parcours commun et supplanté un triplé irlandas, mené par le jeune Tom Wachman. Ce dernier montait le génial Do It Easy, un Selle Français, fils de Vigo Cécé et pépite de l’élevage du regretté Éric Geneste, et continue sur sa lancée, après avoir enregistré plusieurs classements aux rênes de Tabasco de Toxandria ces dernières semaines. Le travail de Kendra Claricia Brinkop, qui a poli ces deux joyaux avant de les voir quitter ses écuries pour la bannière irlandaise, est une nouvelle fois récompensé, de même que celui du jeune pilote, qui poursuit sa progression. 

Pour quatre centièmes, Bertram Allen est resté au pied du podium avec Qonquest de Rigo, un produit de Fantomas de Muze âgé de neuf ans seulement et qu’il monte depuis l’automne dernier. Cian O’Connor, mentor de Tom Wachman, est quant à lui cinquième aux côtés de C-Iron, impressionnant fils de VDL Groep*Charisma et issu de la même lignée maternelle que Nascar van’t Siamshof.

Les résultats complets.

Une fille de Jarnac conquiert Live Oak

Il n’y a pas qu’à Wellington que les Irlandais ont fait parler d’eux. Daniel Coyle a été fidèle à Live Oak, où se disputait habituellement une épreuve du circuit Coupe du monde pour la ligue d’Amérique du Nord, désormais disputée dans l’immense complexe sportif d’Ocala, parmi moulte autres épreuves tout au long de l’année. Vainqueur du dernier Grand Prix 4*-W joué dans les charmantes installations de la famille de Chloé Reid, le représentant de l’île d’Emeraude s’est avoué vaincu aux rênes de Farrel VDL, un compétitif fils de Cardento de retour en pleine forme après avoir été écarté des pistes de compétition pendant plus de trois ans, en 2020 et 2023 ! Le chronomètre du duo, qui s’était déjà distingué dans plusieurs Grands Prix outre-Atlantique cet hiver, était, certes, le plus rapide, mais a été agrémenté d’une faute… que n’ont pas commise Christian Coyle et Extravaganza Semilly, une jument née chez la famille Levallois du croisement entre le Selle Français Originel Jarnac et la KWPN Zarina Velvet, par Heartbreaker, seuls double zéro du Grand Prix ! Cette victoire est la première de l’Irlandais sur la scène internationale, qu’il ne parcourt, malgré ses quarante-quatre ans, que depuis… un an, jour pour jour. Onzièmes sur cette même piste en mars 2025, les deux complices ont pu assurer leur seconde prestation pour prendre le meilleur sur leurs concurrents du jour.

Les produits de l'élevage français brillent partout, jusqu'à Live Oak International. © Erin Gilmore / Live Oak International

Dans un barrage à six, Lucy Deslauriers et René Dittmer ayant fait le choix de ne pas le disputer avec Joevaro N et Corsica X pour une cinquième place ex-aequo, l’Américain Will Simpson s’est hissé en troisième position avec Imar, un fils de Balou, alias Carrera VDL, après un parcours à quatre points. Ils ont devancé Aaron Vale et Cayetano, alias Gray’s Inn, un descendant de Cannavaro, qui ont concédé trois fautes lors de leur seconde prestation.

Tous les participants n’ont pu que saluer les organisateurs, qui ont dû redoubler d’efforts face aux conditions climatiques. D’abord décalé d’une heure, le Grand Prix n’est pas passé entre les gouttes et a dû être interrompu, le temps d'importantes précipitations ayant été jusqu’à inonder la piste en herbe… de retour en conditions impeccables quelques minutes plus tard. 

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Pas de confusion possible à Thermal

Thermal est un peu devenu le jardin de Jos Verlooy et FTS Killossery Konfusion ces dernières semaines. Samedi 15 mars, le Belge et son fils de Livello et Killossery Kruisette, une jument irlandaise par Cruising ayant concouru jusqu’à 1,60m ont remporté leur cinquième épreuve dans le Désert et leur troisième Grand Prix international de l’année ! Dès fin janvier, le duo s’était imposé dans l’épreuve reine d’un CSI 4*, puis avait terminé deuxième de l’étape Coupe du monde disputée sur cette même piste. Depuis le début du mois, le Diable Rouge et son gris ont décroché deux compétitions à 1,50m, obtenu une deuxième place à la même hauteur, et, donc, défilé en tête du tour d’honneur du dernier Grand Prix 4* de cette série de concours. “Gagner après ce barrage est la cerise sur le gâteau ! Il a remporté trois des quatre Grands Prix qu’il a courus ici et a terminé deuxième du quatrième. Tout le mérite lui revient. Il est dans une forme remarquable”, s’est enthousiasmé le meilleur cavalier de la soirée, qui tenait particulièrement à conclure sa virée californienne par une nouvelle victoire, qui plus est sous les yeux de ses parents, qui avaient fait le déplacement depuis le Plat-Pays. 

Nouvelle victoire en Grand Prix pour Jos Verlooy et FTS Killossery Konfusion, décidément en grande forme cet hiver. © High Desert Sport Photo

Avec un peu plus d’une seconde de retard au barrage, Keri Potter et Kalimera van de Nethe ont été les concurrentes les plus dangereuses du Belge et de FTS Killossery Konfusion. Un mois plus tôt, l’Américaine et la fille de l’excellent Kasanova de la Pomme, qui n’a fait ses débuts internationaux qu’en 2024, avaient conquis un Grand Prix 3*. Cette nouvelle performance est de bon augure pour la suite, tant pour la jument Zangersheide, qui appartient, selon la base de données de la Fédération équestre internationale, à Karl Cook, que pour son amazone.

Conor Swail et Skylar Wireman ont terminé dans la même seconde que Keri Potter et se sont classés trois et quatrième sur Greta I, alias My Lady Lavista, et Tornado, un fils de Diarado et petit-fils de Chacco-Blue qui avait permis à sa jeune et talentueuse cavalière de disputer sa première finale de la Coupe du monde en 2024, après avoir remporté son premier Grand Prix CSI 4*-W à Fort Worth en décembre 2023. Dernière double sans-faute, la Canadienne Vanessa Mannix, entraînée par Conor Swail, et Kingston, fils d’Ustinov, sont cinquièmes.

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L’hymne italien résonne en Espagne

Aruba Island, dix ans, n’a jamais été monté par un autre cavalier qu’Emiliano Liberati, bientôt cinquante ans, sur la scène internationale. En grande forme depuis l’an dernier, la paire cent pourcents italienne s’est offert son premier Grand Prix 4*, dimanche 16 mars, à Vejer de la Frontera. Au terme d’un barrage à dix, le Transalpin et sa fille de Vigo d’Arsouilles ont eu le dernier mot, grâce à un chronomètre de 43’’14. “Je suis très heureux et satisfait de la façon dont ma jument a sauté”, a déclaré Emiliano Liberati à l’issue de sa victoire. “Je monte et forme Aruba Island depuis qu’elle a quatre ans. Elle a très bien sauté aujourd’hui et a réalisé un barrage très rapide. Nos prochains objectifs comprendront assurément le championnat d’Italie. En fonction de comment celui-ci se déroule, nous verrons si nous pourrons prendre part au CSIO 5* de Rome ou non.” 

Huitième d’un Grand Prix de même hauteur un peu plus tôt sur la série de concours andalouse, Aruba Island s’était offert un Grand Prix 3* à Oliva en décembre dernier, deux mois après son premier triomphe à ce niveau, intervenu du côté de Gorla Minore sur ses terres natales. Peu connu du grand public, Emiliano Liberati n’a jamais couru de grand championnat, ni de Grand Prix 5*, ce qui pourrait peut-être arriver prochainement si sa fidèle complice poursuit sa trajectoire vers le plus haut niveau ! 

Au Sunshine Tour, Extravaganza Semilly et Emiliano Liberati ont vécu une belle première ! © Mackenzie Clark / Sunshine Tour

Grâce au jeune talent Seamus Hughes Kennedy, l’élevage irlandais ESI a vu un deuxième produit de son élevage briller en Grand Prix 4* ce week-end. Après Ali à Wellington avec Nayel Nassar, c’est cette fois Rocky, un fils de Stakkato Gold et petit-fils de For Pleasure, qui s’est distingué. Le bai de dix ans s’est classé deuxième grâce à un rapide double sans-faute. Le tiercé gagnant est complété par l’Espagnol Carlos Bosch Cebrian, mille-neuf-cent-quarante-sixième mondial, associé à la jeune Jolie van der Berghoeve, une fille de Jaguar vd Berghoeve.

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Coapexpan acclame son héros

Alors qu’aucun des vingt-deux couples engagés dans le Grand Prix 5* de Coapexpan n’est parvenu à signer un sans-faute, dimanche 16 mars, le public a tout de même pu assister à un barrage entre les six duos ayant concédé une faute dans l’acte initial. Dernier à défier le chronomètre, José Antonio Chedraui Prom est sorti victorieux aux rênes de Haraminka P, une fille de Verdi et petite-fille de Voltaire issue de la même souche basse qu’une certaine Is-Minka ! Acclamé tel un héros en sortie de piste, le local de l’étape a arrêté le temps en 38’’04 et remporté le premier Grand Prix 5* de sa carrière, trois ans après s’être imposé sur cette même piste, lors d’un Grand Prix 4*, avec Qapitano D Hayettes, alias Mighty Mouse.

La deuxième place est revenue au Selle Français Evelyn Leone, alias Enzo BJX, un fils de Vigo Cécé élevé par Mathilde Lebouteiller et monté pour l’occasion par Luis Alejandro Plascencia O. Tous deux ont devancé Ana Sofia Legorreta Hernandez et Bonfois van’t Hof v Eversen*Santa Rosa, un descendant de Bisquet Balou van de Mispelaere. 

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Photo à la Une : Une fille de Jarnac s'est imposée à Live Oak ! © Erin Gilmore / Live Oak International

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