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Dans la bibliothèque de… Kévin STAUT (2/2)

Kévin STAUT
Reportages samedi 18 avril 2020 Theo Caviezel

Kévin STAUT continue de nous dévoiler les livres préférés de sa bibliothèque en cette période de confinement. Il vous propose aujourd’hui trois nouvelles lectures : un roman, un livre traitant du développement personnel et un sur l’équitation.

Le roman

« Je vous parlais hier (première partie à retrouver ICI, ndlr) du livre de Joël DICKERLa vérité sur l’affaire Harry Quebert, qui est un de mes romans préférés. La lecture de ce livre passionnant m’a forcément amené vers ses deux autres ouvrages, La disparition de Stéphanie Mailer et Le Livre des BaltimoreIl n’y a pas de suite entre ces trois récits du même auteur mais on peut y retrouver quelques rappels de personnages et je ne pourrai recommander l’un sans l’autre. Les trois bouquins sont superbes et je vous promets que lire un premier DICKER vous plonge forcément dans un autres à la suite !

Mais puisque que je ne dois en choisir qu’un, parlons du Livre des Baltimore, une grande saga familiale : un partie de cette famille est aisée et l’autre ouvrière, nous montrant deux visages des États-Unis. L’Amérique de la réussite d’abord, celle de l’argent et du pouvoir et l’autre Amérique, modeste et laborieuse qui n’est pas forcément celle que les médias nous renvoient. L’intrigue est profonde, il n’y a pas quinze pages de descriptions de paysages, tout est très direct et dans le but de questionner.

C’est ce que je recherche quand je lis un roman. J’ai besoin, quand j’entreprends une lecture, que la toile de fond soit agréable au-delà de l’histoire qui est racontée. De voir l’endroit et de savoir sur combien de temps l’histoire s’étale. Et ce livre nous fait vraiment voyager à travers les États-Unis. »

Résumés et prix à retrouver sur lalibrairie.com

Le livre de développement personnel

C’est un ouvrage avec un nom exotique que je souhaite vous présenter pour ce deuxième conseil. Il a l’effet inverse de Pouvoir illimité que je vous ai recommandé hier. L’art subtil de s’en foutre, de Mark MANSON, correspond pour le coup à ma manière d’être. Pour résumer, ce vers quoi ce livre veut nous amener est le lâcher prise, savoir passer à autre chose quand un problème survient, même si c’est bien de le traiter, de l’analyser et d’en tirer les conséquences. Il explique que plus nous recherchons quelque chose, moins nous aurons de chance de l’obtenir. Le rêve est positif au début, mais c’est d’autant plus difficile quand tu te rends compte que ce n’est pas réalisable. Je rêve personnellement d’être numéro un mondial de jumping, d’être Champion olympique individuel et de tout gagner, mais la réalité c’est de me dire que pour l’instant je n’ai pas le niveau, pas les chevaux et je dois l’accepter. Ce n’est vraiment pas un manque d’ambition, juste une prise de recul vis-à-vis de ta situation à un moment donné.

Là où la PNL, que j’ai abordé hier à travers un autre livre, va te pousser à te répéter jour et nuit que tu seras numéro un mondial de jumping, le livre de Mark MANSON te montre que c’est inutile car cela arrivera peut-être dans dix ans, et pendant dix ans tu vas souffrir car tu n’atteindras pas ce rêve de suite. Il faut être réaliste. »

Résumé et prix à retrouver sur lalibrairie.com

Le livre équestre

« Le débourrage de Nicolas BLONDEAU est génial. Dans ce livre, il est autant question du débourrage du cavalier, de l’homme de cheval, que du jeune cheval en lui-même. Il remet au goût du jour des méthodes qui existent depuis très longtemps et qui permettent de moins faire de différences entre le cavalier et la personne qui est à pieds à côté du cheval. Ça redonne vraiment un bon coup de fouet au cavalier sur l’importance de savoir maitriser un cheval à pieds. Je n’ai pas honte de le dire : aujourd’hui les cavaliers ne pensent qu’à monter sans arrêt mais ils ne s’occupent pas tellement du cheval à côté. Ce livre se charge de bien remettre cet élément central en avant.

J’ai fait la connaissance de Nicolas, qui m’a montré cette méthode et aidé sur plusieurs points, notamment avec un cheval qui n’arrivait pas à embarquer dans le camion. Il débourre les chevaux en trois heures et te montre à quel point tout le travail que tu vas faire à pieds avec eux va simplifier celui que tu feras quand tu seras dessus. L’exemple le plus flagrant est la connexion entre la main de l’homme et la bouche du cheval, qu’il retisse à travers une connaissance historique du cheval, en le percevant comme une proie et non un prédateur.

Je l’ai lu à une époque où, dans l’équitation française, nous étions plus dans une démarche de bannir l’aide de la main, prétextant qu’il ne fallait pas parler de la main pour ne pas que les cavaliers aient une mauvaise main. Sauf que le cavalier est quoiqu’il arrive obligé, à un moment où un autre, d’intervenir avec la main. Nicolas BLONDEAU dédramatise cette aide et au contraire, il n’arrête pas de parler de cette connexion entre la main du cavalier et la bouche du cheval. Il m’a aussi appris qu’un cheval s’accompagne vers une chose dont il a peur, ça ne se chasse pas contre. »

Résumé et prix à retrouver sur l’Atelier K

Merci à Kévin STAUT pour sa disponibilité, on espère que ces lectures rendront meilleur votre confinement ces prochaines semaines.

(Les liens vers les livres renvoient vers le site lalibrairie.com, librairie en ligne qui fédère deux-mille-cinq-cents libraires et défend les libraires indépendants, et donc une économie locale du livre.) Photo à la Une : Sportfot.com