Ce nouveau départ est un nouveau défi ?
Daniel Deusser : « Bien sûr, un nouveau travail est toujours un nouveau challenge et c'est pour ça que vous le faites. C'est six années chez Jan Tops ont été une belle période mais six ans, c'est aussi long. Ici, j'avais une opportunité de changer et je l'ai prise. Je suis très motivé pour donner mon meilleur et faire de bonnes choses. »
Vous aviez besoin d'un nouveau défi ?
D.D. : « C'est une bonne question ! Je sais que maintenant que j'en ai un nouveau, je suis très motivé pour le relever. Six ans, c'est long … nous allons essayer. »
Vous avez désormais un tout autre statut. Lorsque vous êtes arrivés chez Jan Tops, vous étiez un jeune cavalier prometteur, maintenant tout le monde vous connaît et sait de quoi vous êtes capable.
D.D. : « C'est pour cela que c'est un challenge. Nous devons montrer quelque chose et je ressens un peu ça comme une pression … mais positive. Je pense que je peux rester au même niveau qu'actuellement voire faire un peu mieux mais tout cela dépendra aussi des chevaux. Je quitte un marchand de chevaux pour rejoindre un autre marchand de chevaux, il n'y a pas besoin de discuter de cela. Stephan Conter veut un cavalier dans le grand sport et garder des chevaux le plus longtemps possible. Nous allons donc essayer. »
Le fait de venir s'installer en Belgique a aussi eu du poids dans votre décision ?
D.D. : « Oui, bien sûr, cela a fait partie de ma réflexion. Ma compagne, Caroline Wauters, est belge, je travaillais en Hollande et nous habitions au milieu. C'était possible mais ce n'était pas toujours parfait. Maintenant, j'ai choisi de bouger pour me rapprocher d'elle et nous allons essayer de faire le meilleur de tout cela. Je crois que cela peut être une bonne chose. »
Ce déménagement ne va pas faire diminuer les rumeurs d'un éventuel passage sous couleurs belges ? D.D. : « Honnêtement, je n'y ai pas encore pensé. Plusieurs personnes m'ont déjà posé la question … mais je ne sais pas. En fait, sur le fond, je pense que si on est bon assez pour y aller pour l'Allemagne … on est bon assez pour y aller. Si je ne suis pas bon assez pour y aller pour l'Allemagne mais que je pourrai peut-être y aller pour la Belgique, ce n'est pas ma manière de penser. Je veux aller à un championnat si je sais que j'ai une chance de pouvoir faire une bonne performance. Changer de couleur pour une participation et juste « être là » ne m'intéresse pas.C'était important pour vous de monter jusqu'au dernier moment pour Jan Tops ?
D.D. : « Oui, si on veut. Notre fin de collaboration s'est passée de manière très positive. Il m'a traité de manière tout à fait normal comme c'était avant. Il a accepté le fait que je veuille faire quelque chose d'autre et notre relation est restée tout à fait plaisante. C'est juste dommage que je n'aie pas pu terminer sur une note plus positive dans ce Grand Prix mais bon, Untouchable avait très bien sauté hier et c'était un Grand Prix difficile. »
Mouse et Talent auront eu quelques semaines de congés. Savez-vous quand vous commencerez les concours ?
D.D. : « Pour ma part, rien n'est défini à propos des chevaux que je vais monter. Je débuterai chez Stephex la semaine prochaine et nous ferons le point à ce moment-là sur ce que je peux faire, avec qui et à quels concours je pourrai les emmener. Pour le moment, c'est excitant mais il reste encore plusieurs questions en suspens. »De son côté, Stephan Conter marque un grand coup avec l'arrivée de Daniel Deusser au sein de son écurie mais c'est avant tout également un nouveau défi pour le marchand belge.
Stephan Conter :« Oui, c'est un nouveau défi. Je dois me prouver maintenant que j'ai plusieurs bons cavaliers que je peux leur trouver de bons chevaux pour le haut niveau. »
C'est une philosophie tout à fait différente après avoir révélé Nina Fagerstrom au grand public d'avoir un cavalier déjà confirmé qui arrive.
S.C. : « Oui. Moi, je voudrais rester au niveau que Nina avait atteint. Elle a fait un super boulot pour nous, on est arrivé à un très haut niveau dans les grands concours… mais recommencer à zéro, je n'avais pas envie d'autant que nous avons plusieurs bons cavaliers comme Pedro Veniss ou Eiken Sato qui, je pense, est plein de talent et manque juste un peu d'expérience. Et puis si on veut continuer dans les affaires, je pense qu'il faut prendre de bons cavaliers sinon ça ne va pas. Il faut de bons chevaux et de bons cavaliers. »
Justement, ça ne va pas être difficile d'avoir autant de cavaliers à gérer ?
S.C. : « Ils se gèreront eux-mêmes mais c'est vrai que ça va être difficile de trouver les bons chevaux mais ok, je me suis mis ce challenge et j'espère que ça va marcher. »
Y a-t-il un objectif spécifique pour Daniel Deusser ?
S.C. : « Non, l'objectif est de faire des résultats au haut niveau mais on verra les résultats dans six mois. On a aucun doute qu'il s'agit d'un bon cavalier donc nous verrons vite si il a de bons chevaux et si c'est le cas, on fera des projets à ce moment-là. Moi idée actuellement, c'est d'avoir trois cavaliers au haut niveau. »