2015 aura été l'année de la consécration pour Damien Plume qui a accumulé les classements en Grand Prix avant de connaitre un week-end qu'il ne pourra oublier avec en l'espace de 24 heures, la naissance de son fils vendredi 18 septembre dans la soirée avant de terminer le lendemain à la 5 ème place du championnat de Belgique en Selle sur Rio des Vains.
Damien Plume fait partie de ces cavaliers partis de rien qui ont rêvé un jour de faire de leur passion un métier, mais pour qui ce rêve se transforme bien souvent en véritable chemin de croix. Après s'être ouvert de nombreuses portes en travaillant pour de nombreuses très bonnes maisons Damien Plume est néanmoins bien souvent resté dans l'ombre, prenant le risque de n'être plus justement que l'ombre de lui-même. En 2014, Grégory Wathelet, à la recherche d'un cavalier depuis un certain temps, accepte de lui tendre la main. Le hennuyer reprend contact avec le sol autant dans sa vie professionnelle que privée. Les résultats arrivent, tout comme les élèves car la qualité de coach de l'homme est appréciée et encore aujourd'hui, c'est lui qui supplée le vice-champion d'Europe auprès d'une partie de ses élèves lorsque celui-ci est retenu par ses obligations sportives.
Quels ont été vos premiers contacts avec les chevaux ?
Damien Plume : « Lorsque j'étais petit, avec mon père. Il était coureur cycliste et il avait toujours rêvé d'avoir des chevaux lorsqu'il arrêterait. C'est donc lui qui m'a initié, j'ai commencé par faire du dressage puis j'ai débuté le saut d'obstacles. C'est devenu une passion et un métier. »
Votre papa n'a jamais rêvé d'avoir un coureur cycliste ?
D.P. : « Si … et d'ailleurs au début, je faisais les deux. Le cyclisme et l'équitation ainsi que d'autres sports à côté comme le karaté car je me cherchais un peu mais j'ai persévéré dans les chevaux. »
Vous avez tout de suite eu l'envie de la compétition ?
D.P. : « Oui car lorsque j'ai débuté, j'étais aux écuries de l'Espace à Baudour et Philippe Lejeune était installé là avant de partir en Suisse. Depuis cette époque, j'ai toujours rêvé de travailler pour lui et encore plus de monter comme lui d'autant qu'à l'époque, Patrick McEntee était chez lui et c'était un exemple. Le rêve s'est réalisé et un jour, j'ai pu monter pour lui. »
Qu'est-ce que vous avez appris à son contact ?
D.P. : « J'ai appris tant de choses avec lui mais surtout à devenir un homme de cheval avant tout. Il m'a enseigné à soigner un cheval, trouver un arrangement ou une raison qui permet de comprendre le cheval. Savoir choisir une embouchure, savoir travailler un cheval … il m'a vraiment beaucoup appris. »
L'envie de devenir professionnel, elle est venue avant cette rencontre ou après ?
D.P. : « Je dois bien admettre que j'ai toujours rêvé de faire les gros concours et j'ai toujours voulu être cavalier. Au départ, je me suis rendu compte que nous n'avions pas les finances pour réaliser cela mais tout a changé le jour où nous avons vendu ma jument, que nous avions acheté 7500 euros, 80.000 € à Jean-Claude Van Geenberghe. Cela m'a ouvert les yeux sur le fait qu'il y avait moyen de grandir là-dedans et avoir du futur autant commercialement que sportivement. »
La barre entre le commerce et le sport, où la situez-vous justement ?
D.P. : « C'est quelque chose d'assez nouveau pour moi car jusqu'à présent, je montais pour des propriétaires par qui se faisaient les commerces et indirectement, je touchais ma commission. Aujourd'hui, avec Stéphane Jeanfils de l'élevage des Brumes, nous avons décidé de faire un véritable partenariat où nous voulons construire les chevaux jusqu'à 7-8 ans avant de les commercialiser une fois qu'ils seront prêts. »
Seconde partie