Lanaken aura vécu son 25è anniversaire sur un petit nuage... ou plutôt sans nuage ! La pluie annoncée dans l'après-midi est bien arrivée, mais seulement en soirée quand tout était terminé ! La finale du championnat du monde des 7 ans a pu, elle-aussi, se dérouler au sec.
Médaillé de bronze l'an dernier, Thiago Ribas da Costa était de nouveau présent en finale et il aura effleuré le barrage qui lui échappe pour un point de temps dépassé avec Mano Negra van de Bucxtale (Mylord Carthago).
Ils ne seront donc que 8 à en découdre lors du barrage et Marc Bettinger ouvre le bal avec son énorme Trinity d'I (Toulon), qui n'est autre que la fille de l'internationale Tequi d'I. Manquant encore de métier, elle colle à la porte et la distance ne sort pas comme il l'aurait souhaité... mais il continue, 4 points, la machine se dérègle quelque peu, dommage.
Deux fautes pour l'Italien Nico Lupino sur Mylord Carthender Dei Folletti (Mylord Carthago), ce barrage commence fort.
C'est finalement Mathijs van Asten qui signe le premier double sans-faute avec son facétieux Hotspot (Hors la Loi II), dont la mère n'est autre que l'internationale Hermione de la Pomme et la grand-mère, l'internationale Sauterelle de la Pomme, mère notamment de l'étalon Vagabond de la Pomme. L'étalon KWPN joue, lui aussi, quelque peu à la porte d'entrée mais cela passe. Par contre, ils perdent du temps et doivent se contenter d'un temps de 40''71. 
Katrin Eckerman est de retour et va tenter de décrocher un second titre avec un autre produit de Comme Il Faut mais cette fois, ça ne passe pas. Le temps est rapide mais il y a deux fautes pour la jeune allemande avec Daddy's Destiny. 
Le brésilien Victor Mariano Luminatti réalise un beau barrage très propre avec Cipollini Second Life Z (Carthago). Sans faute en 38''70, il prend la tête de cette dernière finale de la journée. 
Il ne reste plus que trois candidats à s'élancer, dont le jeune Alexander Housen qui réalise un parcours somptueux avec l'étalon approuvé à Zangersheide Uricas v.d.Kattevennen (Uriko x Cassini I), petit-fils de la grande gagnante internationale Chika's Way, elle-même sœur utérine des étalons Clearway, Conway I & II. Malheureusement une faute sur l'ultime obstacle verra s'envoler leur rêve de victoire alors que leur excellent chronomètre de 38''53 les y invitait. 
Avant-dernier à partir, on se dit que Marco Kutscher a toutes les cartes en main pour s'emparer d'un premier titre chez les jeunes chevaux. L'Allemand réalise un parcours magnifique, très propre... mais il en garde sous la pédale : 39''63, c'est insuffisant ! 
Il n'en reste plus qu'un... mais qui de mieux qu'un jeune irlandais pour créer la sensation. À 17 ans, le neveu de Marion Hugues, Seamus Hughes-Kennedy fut le premier vainqueur de la finale du circuit de coupe du monde poney à Malines avec Cuffesgrange Cavalidam (Luidam), jument qui décrocha en 2019 l'or en équipe et en individuel aux championnats d'Europe poney... et qui n'est autre que la mère de sa monture du jour, Cuffesgrange Cavadora (Z Wellie 72). Une histoire peu commune qui se terminera comme elle se doit avec un titre de champion du monde des 7 ans avec un sans-faute en 38''58... même si le jeune irlandais remettra une foulée avant l'ultime obstacle. "L'an dernier, elle était 4è du championnat du monde des 6 ans avec Gerard O'Neil qui était présent aujourd'hui et m'a conseillé avant de partir. Notamment, avant le barrage, il m'a dit de ne pas me laisser entraîner par la foule... et c'est ce qui m'a poussé à soigner l'abord du dernier obstacle. C'est une histoire incroyable car Cavalidam appartenait à mon voisin qui habitait juste en face de chez moi. C'était difficile de faire plus local ! J'espère désormais compter sur elle l'an prochain en vue des championnats d'Europe junior." 
Seamus avec la championne d'Europe poney 2019 (lors de leur victoire dans la finale de coupe du monde poney) et mère du champion du monde des 7 ans. 
Le Brésilien pouvait afficher un large sourire après sa seconde place d'un cheval qu'il a construit de A à Z : "Je suis installé avec six chevaux près de Peelbergen en Hollande depuis un an et demi. Nous avons acheté Cipollini poulain à son éleveur. C’est vraiment un cheval incroyable ! Il va maintenant se reposer et être prélevé avant de reprendre la compétition. Il possède un papier très intéressant, Carthago x Kannan. »
Multimédaillé au niveau mondial, Marco Kutscher décroche une médaille de bronze supplémentaire à Lanaken : "Avant toute chose, je voudrai remercier Judy-Ann Melchior et son équipe qui ont fait un évènement incroyable ici. C'est la seconde année que je viens ici avec mon équipe et c'est toujours un plaisir de venir. De voir la manière dont ce concours évolue. Chaque année, il y a des changements, des améliorations, des développements. C'est l'événement mondial pour les jeunes chevaux et cette année, en plus, la dotation était à la hauteur de l'événement. C'est remarquable de donner la chance aux propriétaires d'avoir un retour sur les coûts qu'ils ont durant la saison. Ensuite, je dois dire que je suis surpris d'être assis à côté d'un jeune homme qui pourrait être mon fils. Je n'avais pas prévu d'emmener Policeman ici. Je l'ai monté durant toute la saison dans les épreuves de Youngster... mais je n'ai pas eu beaucoup de temps pour l'emmener à suffisamment de concours et j'avais un peu peur que ce soit un peu trop dur pour lui... mais je dois dire que les chefs de piste ont fait un excellent travail avec des parcours très cheval. Je pensais qu'il y aurait un peu plus de sans-faute mais il y a eu des fautes partout dans cette finale. Nous devons vraiment remercier les chefs de piste pour leur travail. Policeman va désormais profiter d'un peu de repos dans les prochaines semaines car je n'avais jamais pensé qu'il aurait 4 tours à sauter cette semaine. Nous allons encore faire deux concours en indoor, puis nous allons travailler en vue des épreuves de 8 ans."
La météo, des finales réussies et un monde impressionnant, le 25è anniversaire des championnats du monde des jeunes chevaux de Lanaken aura été un succès. On y mentionnera un seul petit bémol : le manque de respect d'une partie du public. Cela fait mal quand on quitte un tel événement de voir les prairies de Zangersheide, qui ont vu naître tant de champions, dans un tel état. Comment des gens qui se décrivent comme des amateurs de chevaux, des passionnés, peuvent-ils vider leur voiture dans des prairies où brouteront encore quelques semaines plus tard des chevaux comme ceux qu'ils sont venus voir alors qu'ils ont été accueillis dans de magnifiques conditions ? Ce sera la seule note négative du week-end.
