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Conor Swail devance la jeunesse américaine à Toronto et Margaux Rocuet décroche son plus beau succès à Valence

Conor Swail a levé les bras au Canada après son triomphe aux rênes de Casturano.
Sport lundi 17 novembre 2025 Mélina Massias

Les très longues festivités organisées à Toronto, au Canada, ont touché à leur terme le week-end dernier. Dans la nuit de samedi à dimanche, le Grand Prix du CSI 5*-W, étape de la Ligue d’Amérique du Nord Longines de la Coupe du monde, a souri à Conor Swail. Aux rênes de son efficace Casturano, l’Irlandais a devancé deux jeunes promesses de l’équipe américaine : Skylar Wireman et Mimi Gochman, toutes deux en grande forme avec leurs respectifs Barclino B et Inclen BH. Du côté de Valence, en Espagne, Margaux Rocuet a fait jouer la Marseillaise grâce à la complicité de sa toute bonne Elektra des Premices. La fille de Kannan lui a permis de fêter sa plus belle réussite sportive. 

Seules vingt et une paires ont pris le départ du Grand Prix de la Ligue nord-américaine Longines de saut d’obstacles de la Coupe du monde, samedi 15 novembre. Parmi elles, trois ont accédé au barrage, tandis que plusieurs favoris ont échoué dans cette tâche. Ce fut le cas de Daniel Bluman et son efficace Gemma W, de Nina Mallevaey et sa championne de France Nikka vd Bisschop,de Bryan Moggre et son expérimenté Urmel 117, alias MTM Vivre le Rêve, ou encore des redoutables Daniel Coyle et Chanvantele, alias Legacy. Pour un point de temps, René Dittmer et Nicole Walker ont aussi été privés de second parcours. L’Allemand et la Canadienne avaient respectivement sellé Cody 139, un fils de Casall sur la lignée maternelle de Cartani qui participait à sa troisième épreuve à ce niveau, et Panter JVH, qui présente une intéressante diagonale de pères avec Le Blue Diamond van’t Ruytershof, Toulon et Canadian River. Ces deux chevaux de dix ans et leurs cavaliers sont quatre et cinquième.

Pour un peu moins d’une seconde d’avance, Conor Swail a finalement décroché la première place du classement final. L’Irlandais et son Casturano, un hongre de douze ans qu’il monte depuis début 2023, on fait parler l'expérience face aux jeunes stars montantes du Stars and Stripes que sont Skylar Wireman et Mimi Gochman. Le représentant de l’île d’Émeraude avait aussi une revanche à prendre, puisque ses deux dernières tentatives sur le circuit hivernal de la Fédération équestre internationale aux côtés de son fils de Castelan s’étaient soldées par un point de temps, à Upper Marlboro et Traverse City. Cette fois, donc, le chronomètre ne lui a pas résisté. 

Casturano était le roi du soir, samedi à Toronto. © Mackenzie Clark / FEI

“Si je fais bien mon travail et que je lui donne une bonne chance de performer, en général, Casturano le fait !”, a déclaré Conor Swail au sujet de son Holsteiner, qui a remporté son deuxième Grand Prix 5*. “Cette victoire est très belle pour moi, mais avant tout pour lui, qui la méritait vraiment. Je prévois de participer à la finale de la Coupe du monde cette année. Je pense que ce sera un bon rendez-vous pour Casturano. Il a bien progressé ces deux dernières années au niveau 5* et je pense qu’il est prêt à affronter l’un de ces championnats, en ayant une bonne chance d’obtenir un bon résultat.”

Dernier à s’élancer au barrage, l’Irlandais a battu Skylar Wireman et son remarquable Barclino B, un hongre de neuf ans issu de l’élevage de la famille Brinkop et formé par les sœurs Antonia-Seline et Kendra Claricia. Figurant parmi les chevaux les plus riches de sa génération, le bai est sur une pente ascendante. Après sa septième place dans le Grand Prix 5* de Tryon en octobre, il enregistre sa meilleure performance à ce niveau, dans une saison remplie de nombreuses sorties internationales. “C’est un vrai plaisir de monter un tel cheval !”, s’est enthousiasmée la disciple de Laura Kraut, qui fera aussi de la prochaine finale de la Coupe du monde un objectif.

Nouveau classement en Grand Prix 5* pour Skylar Wireman et son styliste Barclino B, un cheval élevé par la famille d'une certaine Kendra Claricia Brinkop. © Mackenzie Clark / FEI

Pour Mimi Gochman et Inclen BH, troisièmes, le barrage a tourné court. Après une glissade, l’amazone et son excellent fils de Stakkato Gold ne se sont pas compris et ont franchi le mauvais obstacle. Malgré cette déception, la jeune femme compte bien en tirer une leçon et retenir le positif. D’ailleurs, cela ne l’a pas empêché de caresser et embrasser l’encolure de son bai de dix ans sortie de piste. Cette saison, le duo avait déjà terminé troisième par deux fois en Grand Prix 5*, à Wellington en février puis à Lexington en avril, et avait aussi occupé le quatrième rang du temps fort individuel du CSIO 5* d’Ocala ! De quoi envisager l’avenir avec sérénité.

Malgré une déception au barrage, Mimi Gochman et Inclen BH ont confirmé, une fois de plus, tout leur talent. © Mackenzie Clark / FEI

Les résultats complets.
Le classement général provisoire complet.



Margaux Rocuet célèbre sa plus belle victoire en Espagne

Valence a été le théâtre de la plus belle victoire de la jeune carrière de Margaux Rocuet, dimanche 17 décembre. Engagée dans le Grand Prix du CSI 4* de Valence, la Bretonne a fait résonner la Marseillaise. Alors que son premier triomphe à ce niveau aurait pu venir de son ancienne crack Dubaï du Cèdre ou bien de son prometteur Djibouti de Kerizac, qui n’a pas - encore - concrétisé tous les espoirs fondés en lui depuis ses années Jeunes Chevaux, il a finalement été permis par la toute bonne Elektra des Premices. Née chez Arnaud Bernollin, dans le Rhône, la Selle Français de onze ans est une fille de Kannan et Melodie d’Eole, fruit du mariage entre Cardento et la matrone berrichonne Fragance de Chalus. Montée par Claire Fontanel lors de ses débuts internationaux, la belle, qui a hérité de la robe alezan brûlé caractéristique de son géniteur, a ensuite effectué un séjour chez l’Irlandais Michael Pender, avant de rejoindre Margaux Rocuet durant l’été 2022. Toutes deux ont, depuis, progressé à leur rythme. Lauréates de trois épreuves internationales cette année, dont deux à 1,50m, les complices féminines ont prouvé leur sens du rythme à Valence en bouclant leur barrage en 43’’87. Ce chronomètre, resté invaincu, leur a permis de supplanter les neuf autres duos parvenus à déjouer tous les pièges de l’acte initial de cette épreuve.

Quelle victoire pour Margaux Rocuet et Elektra des Premices à Valence ! © Mouratours

Le Suisse Niklaus Rutschi et l’Italien Nico Lupino ont été les deux premiers dauphins de Margaux Rocuet. Le premier misait sur Amar des Brimbelles, un hongre Zangersheide né et formé en France et issu de la lignée maternelle d’Elf III. Titulaire de plusieurs bons classements en Grands Prix 3*, l’alezan n’avait encore jamais connu pareille fête au niveau supérieur. De son côté, Iniesta, monture de Nico Lupino, a confirmé sa bonne forme. En effet, une semaine plus tôt, le fils de Balloon, un étalon par Balou du Rouet à la production confidentielle, s’imposait dans le Grand Prix du CSI 3* organisé sur la même piste ! Autant dire qu’en Espagne l’étalon Westphalien se sent comme chez lui.

Carlos Lopez-Fanjul Tartiere, associé à Jourdain VDL, un ancien complice de Jur Vrieling et frère utérin du génial Harwich VDL de Johan-Sebastian Gulliksen, Fabio Brotto, aux rênes de Doha Delle Roane, ainsi que James Winter, juché sur le jeune Cassanova One BVL, neuf ans et frère utérin par Codex One de la pétillante Melusina BVL, classée en Grand Prix 5* avec Samuel Hutton et depuis vendue à Géraldine Straumann, ont réalisé les trois autres doubles sans-faute de l’après-midi. L’Espagnol, l’Italien et le Britannique se sont classés dans cet ordre, pour occuper les rangs quatre, cinq et six.

Les résultats complets.

Photo à la Une : Conor Swail a levé les bras au Canada après son triomphe aux rênes de Casturano. © Mackenzie Clark / FEI

Les épreuves des CSI 5*-W de Toronto et CSI 4* de Valence sont à (re)voir sur Clipmyhorse.tv.