Longines Hong-Kong Masters CSI*****
Clémence Faivre, une star française ... SFL : Aujourd'hui, le spectacle est bien rôdé. Est-ce que vous pensez déjà au futur ? Est-ce que vous avez peur de ne pas réussir à vous renouveler ? C.F. : « Ca m'a tracassé énormément pendant deux ans. Avec Gotan, j'ai vraiment eu la chance du débutant car je l'ai eu pour pratiquement rien du tout et il s'est révélé exceptionnel puis tout a commencé avec lui. Ensuite, j'ai commencé à avoir un peu plus d'argent et à m'acheter des chevaux plein papiers, avec plus de taille, plus de geste … mais au final, ils n'avaient pas assez de qualité. Ils n'avaient pas le potentiel de Gotan. Je me suis dit que les gens attendaient pour mon prochain numéro que je fasse aussi bien que Gotan, voir mieux … alors je ne pouvais pas arriver avec un cheval moyen. C'était des chevaux sympas pour m'amuser mais pas des chevaux à la hauteur de Gotan. Je n'ai pas perdu deux ans car j'ai beaucoup appris aussi avec ces chevaux, puis je les ai vendus et ils sont très heureux aujourd'hui avec leurs nouveaux propriétaires. Puis en fait, j'avais monté il y a 8 ans un cheval exceptionnel en Andalousie et comme je ne trouvais pas de cheval, je me suis posé la question de savoir s'il n'avait pas de descendant. J'ai donc contacté son propriétaire pour voir s'il n'avait pas un fils et c'était le cas. J'ai racheté un fils de deux ans qui s'est également avéré exceptionnel. Il s'appelle Adagio et c'est le premier cheval que je rencontre avec qui j'ai le même feeling, la même relation qu'avec Gotan. Il est facile, généreux, il comprend tout, c'est un bonheur. Du coup, j'ai racheté cinq petits frères car j'en avais marre d'aller voir des chevaux au pif sans savoir comment les parents travaillaient. C'est important aussi car on découvre la qualité de l'animal au jour le jour. Un cheval peut être très très beau mais ce ne sont pas toujours ceux-là qui travaillent le mieux. J'ai de quoi m'amuser pour ces deux prochaines années. Avec eux, j'ai envie de continuer à travailler. Je pense que ma spécialité reste de travailler sans bride et la haute école en liberté alors, oui, j'ai envie de faire d'autres choses tout en restant dans ce registre. J'ai envie de pratiquer différentes figures que je n'ai pas encore présentées. Comme je ne fais pas de compétition, je n'effectue que les figures dans lesquels mon cheval se présente le mieux. Gotan, je me suis posé la question de pourquoi l'ennuyer avec des figures qu'il n'aime pas forcément faire et pour lesquelles il n'est pas forcément doué. Je suis persuadée qu'un cheval qui aime ce qu'il fait, il le fait avec beaucoup plus de c?ur et du coup, le résultat est beaucoup plus beau. Je prends le meilleur de chaque cheval. J'espère être prête avec Adagio pour présenter un nouveau numéro à Paris. » SFL : Quand on voit le spectacle, on en oublie vite toutes les heures de répétition. Il n'y a pas de secret, le travail reste la base de la réussite ? C.F. : « Oui. Il faut souvent les reprendre en main et corriger les petits détails. On ne peut pas toujours les travailler en liberté où ils risquent de prendre des mauvaises manies ou perdre en précision de mouvements. Je les travaille donc régulièrement en main comme ce matin… et oui, on les sort tous les jours car ils ne sont pas faits pour vivre dans 3m². C'est primordial pour eux, d'abord parce que ce sont des athlètes puis ensuite pour leur moral. D'ailleurs lorsqu'ils rentrent de spectacle comme ici, je leur accorde souvent deux jours de repos au paddock puis quelques jours de promenades. » SFL : Lorsqu'on voit vos confrères de spectacles, est-ce que vous avez un peu de contact avec eux ? C.F. : « Oui car c'est un monde assez petit finalement. Maintenant, c'est vrai que celui avec qui j'ai le plus d'affinité, c'est Lorenzo. Déjà, on se retrouve souvent sur les mêmes spectacles et ensuite, même si on fait tous les deux dans la liberté, nos spectacles n'ont rien avoir et on n'est pas du tout en concurrence puis j'adore ce qu'il fait, c'est donc un plaisir. » SFL : L'expérience à Hong-Kong, qu'est-ce que vous allez en retenir ? C.F. : « C'est exotique, c'est complètement différent. Pour moi, comme je ne prends jamais de vacances, je ne sais pas si, sans cet évènement, je serai venue à Hong-Kong un jour donc c'est formidable. Les Chinois ont été très gentils mais c'est une autre culture. C'est un public un peu plus froid et je pense que c'est aussi nouveau pour eux de voir les 30 meilleurs cavaliers mondiaux réunis ici puis moi, j'apporte une petite touche autre dans mon univers. C'est une belle aventure et je ne l'oublierai pas, ça c'est sûr. J'ai été émerveillée ici par ces immenses buildings, la baie est magnifique d'autant que nous avons pu la visiter en allant faire un tour en bateau hier. Je regrette juste de ne pas avoir pu visiter plus de bâtiments typiques. Pour moi, c'est vraiment intéressant. J'avais un peu peur que nos mondes soient cloisonnés mais je me sens vraiment bien intégrée. C'est très agréable de pouvoir discuter avec les cavaliers de sauts d'obstacles au niveau de leur expérience ou des soins qu'ils apportent à leurs chevaux. Mes parents m'ont accompagné ici. Mon père m'aide souvent pour les transports et c'était l'occasion pour ma mère de venir faire le voyage. Je pense qu'ils sont fiers du chemin que j'ai parcouru et que ça rassure ma mère de voir où je suis arrivée. » SFL : Qu'est ce qu'on peut vous souhaiter ? C.F. : « Plein d'autres spectacles ! » FIN
Clémence Faivre, une star française ... SFL : Aujourd'hui, le spectacle est bien rôdé. Est-ce que vous pensez déjà au futur ? Est-ce que vous avez peur de ne pas réussir à vous renouveler ? C.F. : « Ca m'a tracassé énormément pendant deux ans. Avec Gotan, j'ai vraiment eu la chance du débutant car je l'ai eu pour pratiquement rien du tout et il s'est révélé exceptionnel puis tout a commencé avec lui. Ensuite, j'ai commencé à avoir un peu plus d'argent et à m'acheter des chevaux plein papiers, avec plus de taille, plus de geste … mais au final, ils n'avaient pas assez de qualité. Ils n'avaient pas le potentiel de Gotan. Je me suis dit que les gens attendaient pour mon prochain numéro que je fasse aussi bien que Gotan, voir mieux … alors je ne pouvais pas arriver avec un cheval moyen. C'était des chevaux sympas pour m'amuser mais pas des chevaux à la hauteur de Gotan. Je n'ai pas perdu deux ans car j'ai beaucoup appris aussi avec ces chevaux, puis je les ai vendus et ils sont très heureux aujourd'hui avec leurs nouveaux propriétaires. Puis en fait, j'avais monté il y a 8 ans un cheval exceptionnel en Andalousie et comme je ne trouvais pas de cheval, je me suis posé la question de savoir s'il n'avait pas de descendant. J'ai donc contacté son propriétaire pour voir s'il n'avait pas un fils et c'était le cas. J'ai racheté un fils de deux ans qui s'est également avéré exceptionnel. Il s'appelle Adagio et c'est le premier cheval que je rencontre avec qui j'ai le même feeling, la même relation qu'avec Gotan. Il est facile, généreux, il comprend tout, c'est un bonheur. Du coup, j'ai racheté cinq petits frères car j'en avais marre d'aller voir des chevaux au pif sans savoir comment les parents travaillaient. C'est important aussi car on découvre la qualité de l'animal au jour le jour. Un cheval peut être très très beau mais ce ne sont pas toujours ceux-là qui travaillent le mieux. J'ai de quoi m'amuser pour ces deux prochaines années. Avec eux, j'ai envie de continuer à travailler. Je pense que ma spécialité reste de travailler sans bride et la haute école en liberté alors, oui, j'ai envie de faire d'autres choses tout en restant dans ce registre. J'ai envie de pratiquer différentes figures que je n'ai pas encore présentées. Comme je ne fais pas de compétition, je n'effectue que les figures dans lesquels mon cheval se présente le mieux. Gotan, je me suis posé la question de pourquoi l'ennuyer avec des figures qu'il n'aime pas forcément faire et pour lesquelles il n'est pas forcément doué. Je suis persuadée qu'un cheval qui aime ce qu'il fait, il le fait avec beaucoup plus de c?ur et du coup, le résultat est beaucoup plus beau. Je prends le meilleur de chaque cheval. J'espère être prête avec Adagio pour présenter un nouveau numéro à Paris. » SFL : Quand on voit le spectacle, on en oublie vite toutes les heures de répétition. Il n'y a pas de secret, le travail reste la base de la réussite ? C.F. : « Oui. Il faut souvent les reprendre en main et corriger les petits détails. On ne peut pas toujours les travailler en liberté où ils risquent de prendre des mauvaises manies ou perdre en précision de mouvements. Je les travaille donc régulièrement en main comme ce matin… et oui, on les sort tous les jours car ils ne sont pas faits pour vivre dans 3m². C'est primordial pour eux, d'abord parce que ce sont des athlètes puis ensuite pour leur moral. D'ailleurs lorsqu'ils rentrent de spectacle comme ici, je leur accorde souvent deux jours de repos au paddock puis quelques jours de promenades. » SFL : Lorsqu'on voit vos confrères de spectacles, est-ce que vous avez un peu de contact avec eux ? C.F. : « Oui car c'est un monde assez petit finalement. Maintenant, c'est vrai que celui avec qui j'ai le plus d'affinité, c'est Lorenzo. Déjà, on se retrouve souvent sur les mêmes spectacles et ensuite, même si on fait tous les deux dans la liberté, nos spectacles n'ont rien avoir et on n'est pas du tout en concurrence puis j'adore ce qu'il fait, c'est donc un plaisir. » SFL : L'expérience à Hong-Kong, qu'est-ce que vous allez en retenir ? C.F. : « C'est exotique, c'est complètement différent. Pour moi, comme je ne prends jamais de vacances, je ne sais pas si, sans cet évènement, je serai venue à Hong-Kong un jour donc c'est formidable. Les Chinois ont été très gentils mais c'est une autre culture. C'est un public un peu plus froid et je pense que c'est aussi nouveau pour eux de voir les 30 meilleurs cavaliers mondiaux réunis ici puis moi, j'apporte une petite touche autre dans mon univers. C'est une belle aventure et je ne l'oublierai pas, ça c'est sûr. J'ai été émerveillée ici par ces immenses buildings, la baie est magnifique d'autant que nous avons pu la visiter en allant faire un tour en bateau hier. Je regrette juste de ne pas avoir pu visiter plus de bâtiments typiques. Pour moi, c'est vraiment intéressant. J'avais un peu peur que nos mondes soient cloisonnés mais je me sens vraiment bien intégrée. C'est très agréable de pouvoir discuter avec les cavaliers de sauts d'obstacles au niveau de leur expérience ou des soins qu'ils apportent à leurs chevaux. Mes parents m'ont accompagné ici. Mon père m'aide souvent pour les transports et c'était l'occasion pour ma mère de venir faire le voyage. Je pense qu'ils sont fiers du chemin que j'ai parcouru et que ça rassure ma mère de voir où je suis arrivée. » SFL : Qu'est ce qu'on peut vous souhaiter ? C.F. : « Plein d'autres spectacles ! » FIN