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Christian Kukuk et Checker 47 confirment leur forme olympique en s’imposant dans le dernier Grand Prix 5* du WEF de Wellington

Checker
dimanche 31 mars 2024 Mélina Massias (avec communiqué)

S’il y a bien un duo qui marche sur l’eau ces derniers mois, c’est celui formé par Christian Kukuk et Checker 47. Vainqueurs de la finale du circuit des Coupes des nations Longines à Barcelone avec l’Allemagne, lauréats du Grand Prix 5* de Riyad et de la finale de la Global Champions League, troisièmes du Grand Prix de Genève et désormais gagnants du Grand Prix 5* Rolex de Wellington : les deux complcies n’en finissent plus d’étoffer leur palmarès. À quatorze ans, le fils de Comme Il Faut est entré dans une nouvelle dimension et ne semble pas prêt d’avoir dit son dernier mot. En Floride, à l’occasion du dernier temps fort du Winter Equestrian Festival (WEF), le gris et son cavalier ont devancé le néo-duo que constituent McLain Ward et le génial Ilex, ainsi que Karl Cook et Kalinka van’t Zorgvliet.

Et si Christian Kukuk et Checker 47 faisaient partie des trois couples à défendre les couleurs de la Mannschaft, cet été, à Versailles ? L’hypothèse est tout sauf impossible et semble même devenir de plus en plus plausible à mesure que les jours passent. À quatorze ans, le gris est dans la forme de sa carrière, dans une forme… olympique ! S’il l’avait déjà prouvé en fin d’année dernière, signant des performances remarquables à Barcelone, Prague, Riyad ou encore Genève, pour le plus grand bonheur de son binôme bipède, le fils de Comme Il Faut né chez Wolfgang Kipp l’a plus que confirmé samedi 30 mars en soirée. Grâce à un double sans-faute parfaitement négocié, lui et Christian Kukuk ont triomphé dans le dernier Grand Prix 5* du Winter Equestrian Festival (WEF) de Wellington, le plus prestigieux et disputé de tous ceux de la série de concours hivernale floridienne. Et cette année, l’échéance s’est courue sur sable, en lieu et place de l’immense piste en herbe qui en est d’ordinaire l’hôte. Peut-être un joli présage pour ce que réservent les prochains mois à ce couple qui plane sur son nuage…

Partout où il passe, Checker 47 excelle. © Sportfot

Ils étaient trente-neuf à tenter leur chance pour décrocher le petit pactole promis au vainqueur de ce Grand Prix doté d’un demi-million de dollars. Parmi eux, quelques redoutables concurrents, comme Karoline of Ballmore, qui avait triomphé dans cette même échéance en 2022 mais n’a cette fois pas passé la ligne d’arrivée avec Hallie Grimes, Toupie de la Roque et CSF James Kann Cruz, habitués des classements au plus haut niveau et chacun sanctionné de huit points, ou encore quelques noms bien connu en Europe ayant profité de leur déplacement pour la Ligue des nations Longines d’Ocala pour enchaîner avec un court séjour au WEF, à l’instar de Harry Charles, Peder Fredricson ou Henrik von Eckermann. Aucun d’entre eux n’est parvenu à se qualifier pour le barrage, ce qu’ont, en revanche, réussi neuf paires. 



En passant les cellules d’arrivée en 35’’82, Christian Kukuk et Checker 47 ont privé McLain Ward et Ilex, son grand espoir olympique, d’un premier coup de projecteur majeur. “Il y avait un peu de pression, et je l’ai ressenti à la détente. Mais pour être honnête, j’en avais besoin. Je savais que je ne pourrais pas faire les mêmes contrats que McLain, mais je pouvais essayer de tourner plus court après le double et cela a bien fonctionné. À la réception, je savais que je pouvais approcher le temps de McLain. Alors, j’ai tout tenté et j’ai enlevé une foulée pour aborder le dernier”, a expliqué l’Allemand, disciple d’un certain Ludger Beerbaum qui, bien qu’officiellement retraité depuis l’été dernier, s’est chargé de relancer Checker en compétition en février, après deux mois de break. “Après le dernier obstacle, j’ai eu des frissons. C’est un sentiment incroyable. J’avais seulement entendu parler de Wellington et de la semaine Rolex avant cette année. J’ai amené mes deux meilleurs chevaux et tout s’est déroulé exactement comme je l’espérais. Ces épreuves Rolex sont les meilleurs Grands Prix de l’année. On le sait tous, et on travaille tous pour y performer. Le public et le stade sont aussi spéciaux. Être le dernier à partir et gagner est un sentiment incroyable.” Déjà vainqueur du Grand Prix 5* de Riyad en fin d’année dernière, Checker, lancé sur la scène internationale par Kaya Ehning, née Lüthi et épouse de Johannes Ehning, frère de Marcus, a assurément ajouté une victoire de choix à son palmarès, qu’il aura encore de nombreuses occasions d’étoffer. 

La bombe levée, Christian Kukuk a dominé un barrage à neuf à Wellington. © Sportfot

Contrairement à leurs bourreaux du soir, qui se connaissent depuis fin 2020, McLain Ward et Ilex ont fait leurs débuts ensemble en… février 2024 ! Une dizaine de parcours plus tard et l’ancien complice de Fabio Leivas da Costa a signé son plus beau résultat : une deuxième place en Grand Prix 5*. Doté de qualités assez remarquables, le fils de Baltic VDL, né Bears, âgé de onze ans ne déçoit pas son nouveau pilote, bien au contraire. “J’ai commencé à le monter il y a sept semaines. Ce soir, j’ai eu le sentiment que les pièces du puzzle s’assemblaient bien. Je n’avais jamais pris part à un barrage avec lui auparavant, mais je savais qu’il a une grande foulée et qu’il est très franc”, a expliqué l’Américain, qui a également souligné l’ambiance ayant régné à Wellington durant cette épreuve tant attendue. 

L'excellent Ilex, arrivé dans ses écuries il y a sept semaines, fait partie des grands espoirs de McLain Ward. © Sportfot

Troisième, Karl Cook a encore marqué des points. En grande forme cette semaine, en attestent ses excellents résultats, notamment avec Caracole de la Roque, l’Américain a signé deux parcours parfaits avec sa fidèle Kalinka van’t Zorgvliet. Toujours bouillonnante, la baie a arrêté le temps en 36’’62, soit avec trente-huit centièmes de retard sur la deuxième place. “Kalinka est pleine d’énergie depuis le premier jour. Je pense qu’il y a quelque chose en elle qui fait qu’elle sait à quel événement elle prend part. On sent son énergie lorsqu’elle est dans des épreuves comme celle-ci, avec du public et de l’ambiance ; elle se bonifie. J’ai concouru ici la seconde moitié de la saison et cela a payé. L’an dernier, j’étais quatrième de cette épreuve. Cette année, je suis troisième. Je suis heureux avec ce résultat et cette épreuve était incroyable”, s’est réjoui le disciple d’Eric Navet qui ne cesse de gravir les échelons.

Karl Cook et sa Kalinka van't Zorgvliet ont de nouveau répondu présent à Wellington. © Sportfot



Fidèle soigneuse des montures de Christian Kukuk, Sofie Karlsson a été mise à l’honneur au centre de Wellington et a été gratifiée d’un chèque de cinq cents dollars, remis par Quentin Judge et Cayce Harrison de Double H Farm. 

Derrière le trio de tête de ce Grand Prix, Daniel Bluman et Ben Maher ont été les deux autres cavaliers à parvenir à réaliser deux parcours sans fausse note, grâce à Ladriano et Dallas Vegas Batilly. Raisonnables, l’Israélien et le Britannique n’ont pas pris tous les risques au barrage, pour se ranger aux rangs quatre et cinq. Encore moins rapides, Darragh Kenny, Kendra Claricia Brinkop, Laura Kraut et Cian O’Connor ont concédé une faute lors de cette finale au chronomètre mais réalisé de très belles performances avec leurs respectifs et talentueux VDL Cartello, In Time, Bisquetta et Maurice.

Une telle victoire doit être fêtée comme il se doit. Et pour sa première à Wellington, Christian Kukuk a été baptisé ! © Sportfot

Les résultats complets.

Photo à la Une : Le fantastique Checker 47 en route vers une nouvelle victoire d’envergure avec Christian Kukuk. © Sportfot