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Christian Ahlmann en visite à Vincennes.

Reportages jeudi 10 décembre 2015
Longines Masters de Paris 2015
Christian Ahlmann visite Vincennes

Avec deux victoires sur les deux dernières étapes de coupe du monde ainsi que dans les Masters de Stuttgart sur trois montures différentes, Christian Ahlmann est l'homme en forme du moment. A Paris, l'ancien champion d'Europe était de nouveau présent au barrage mais une faute les écartera de la course à la victoire. Mais l'ancien numéro un mondial est avant tout un homme de cheval et si à l'occasion du Saut Hermès, il n'avait pas hésité à prendre le train et marcher plusieurs kilomètres pour se rendre sur l'hippodrome de Vincennes, il nous a cette fois accompagnés pour découvrir le meeting d'hiver avec deux groupes II au programme. L'homme n'est pas un inconnu sur le champ de course. Il y a une vingtaine d'années, il a lui-même drivé en épreuve amateur avec une trentaine de victoires à son palmarès. C'est son père qui a conseillé à Alwin Schockemoehle de racheter des parts d'Abano As qui remportera le prix d'Amérique en 2003. Christian Ahlmann est encore lui-même propriétaire d'un trotteur qui fera ses débuts à Vincennes … dans 15 jours alors que durant l'été, c'est un pur-sang également propriété du cavalier qui a remporté deux courses sur l'hippodrome de Chantilly. Il était également jusqu'il y a peu propriétaire du crack étalon poney, Carrick qui compte plusieurs participations aux championnats d'Europe.

Finalement, peu importe la discipline, lorsqu'on est dans les chevaux, on connaît toujours du monde ?

Christian Ahlmann : « Le monde du cheval est en effet très petit mais dans ce cas, c'est surtout que j'ai travaillé dans le monde du trot durant quelques temps ce qui fait que je connais des gens très bien, donc certaines personnes étaient surprises mais aussi heureuses de me voir à Vincennes. En général, le monde du cheval est un petit monde et peu importe ce que vous faites, vous rencontrez partout des gens que vous connaissez. »

Vous comprenez que souvent, on ait tendance à vouloir séparer les personnes des diverses disciplines ? C.A. : « J'aime plus ou moins tout. J'aime les chevaux avant tout et je respecte les personnes qui en prennent soin, entrainent ou en font leur business, peu importe ce que vous faites que ce soit dans les courses en trot, en galop tant que l'on voit du beau sport avec des événements intéressants. » C'est avant tout le haut niveau qui vous intéresse ? On vous a vu propriétaire d'un poney qui s'est avéré comme l'un des meilleurs mondiaux, votre trotteur va évoluer à Vincennes, votre galopeur a gagné à Chantilly … Christian Ahlmann avec le driver belge Christophe Martens et l'entraineur de ses trotteurs C.A. : « J'aime les chevaux avant tout … mais j'aime aussi le sport et plus le niveau est haut, mieux c'est : que ce soit un poney, un cheval de course ou peu importe ! J'aime travailler ensemble avec différentes personnes. J'aime voir l'évolution des chevaux, peu importe la discipline. C'est vrai par contre que dans les trotteurs et dans le monde des courses en général, c'est beaucoup plus compréhensible que dans le saut d'obstacles. Seule la vitesse compte et lorsque vous avez un bon cheval, vous êtes assuré de finir dans les trois premiers alors que dans notre discipline, c'est beaucoup plus compliqué. Avec un bon cheval, vous pouvez gagner un jour puis faire une barre le lendemain et vous trouver 20 ème voire dernier ! » Votre actualité sportive aura été particulièrement brillante ces dernières semaines, cela rend les choses plus positives après quelques mois plus difficiles ? C.A. : « Oui et non. Je connais très bien les hauts et les bas de la vie. Les dernières semaines ont été particulièrement difficiles pour moi,… pour nous, la famille de Judy-Ann et le team Zangersheide. C'était vraiment bien que ces victoires arrivent pour récompenser le dur travail des derniers mois, spécialement avec Taloubet Z qui est un cheval de Zangersheide ce qui, compte tenu de la situation, rend les choses plus faciles pour tout le monde. » A un moment, est-ce que vous avez dû choisir entre une carrière de driver ou celle de cavalier de saut d'obstacles ? C.A. : « J'ai toujours adoré travailler dans les chevaux. Je suis né dans le monde du saut d'obstacles, j'ai toujours aimé cela et j'aime toujours beaucoup cela mais à un moment, je n'avais pas beaucoup de chevaux pour aller au concours et mon père était également dans le business des trotteurs alors j'ai essayé… et je dois dire que j'ai adoré faire cela. Je n'étais pas le driver le plus talentueux mais j'adore entraîner les trotteurs. C'est tellement amusant, j'adore cela. J'aimerais dans le futur avoir un peu de temps pour revenir dans ce sport. Cela pourrait arriver qu'un jour je fasse un peu plus. Je ne pense pas à une solution radicale, je ne compte pas arrêter le saut d'obstacles pour me mettre dans les trotteurs comme a pu le faire Thomas Fuchs dans le passé mais quelque chose comme ça pourrait arriver. » 8ème victoire d'affilée pour Viking Blue (Prodigious) qui aura été largement au dessus de la mèlée dans le PRIX DE SAINT-GEORGES DE DIDONNE doté de 90.000 euros qui servait de support au Quinté+ de ce samedi 5 décembre. Pour le moment, Codex One et Taloubet Z sont en pleine forme alors que Colorit qui vient d'intégrer vos écuries est également déjà compétitif.   C.A. : « Pour le moment, j'ai la chance d'avoir une très bonne situation avec de très bons chevaux de Grand Prix mais je sais que cela peut changer vite et la situation d'aujourd'hui peut être différente demain. Pour réussir, vous devez avoir de la chance pour conserver cette situation. Après tout dépend toujours de ce que l'on veut mais c'est certain que si l'on veut prendre part au sport avec le Global Tours, les Masters, le Grand Slam, les coupes du monde, les coupes des nations … et pas seulement les grands championnats, il faut avoir beaucoup de chevaux car cela représente tellement de concours. Il faut dans ce cas avoir un très bon groupe de très bons chevaux et dans le cas contraire, vous devez vous concentrer sur quelques objectifs. » Christian Ahlmann avait emmené trois entiers à Paris : Cornado II (Cornet Obolensky) et son crack Codex One (Contendro I) pour les Grand Prix Quand on voit des épreuves comme le Speed Challenge, c'est aussi sympathique de mettre en avant d'autres chevaux que toujours ceux de Grand Prix ? Le jeune et prometteur Caribis Z (Caritano Z). C.A. : « Oui, c'est une épreuve intéressante que j'aime beaucoup. C'est un sport un peu différent que le sport de Grand Prix en prenant en plus beaucoup de plaisir. Lorsqu'on voit les gens comme vendredi, je pense qu'ils ont passé un très bon moment. C'était incroyable. »