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Résumé du championnat de Belgique d'attelage

Reportages dimanche 7 octobre 2018

Championnat de Belgique attelage 2018  Cette année, les championnats de Belgique revenait en Wallonie après 7 ans d'absence et de plus, sur le dessus de Liège à Flémalle après plusieurs éditions de l'autre côté de la Meuse lorsque le Mas de Nicolas avait obtenu l'organisation au Sart Tilman, à Trooz puis à Aywaille. Rudi van den Bergh, vice champion de Belgique 2018 La catégorie regroupant les meneurs à un poney annonçait un magnifique duel entre Liégeois habitant sur le plateau de Herve entre Sébastien Pallen et le champion de Belgique sortant Gilles Pirotte, une lutte qui tournera finalement à l'avantage du dernier cité et qui aura été arbitré par Rudi van den Bergh qui s'intercalera entre les deux hommes pour décrocher l'argent. Maréchal ferrant très connu de la région liégeoise, Sébastien Pallen n'en est pas moins un meneur chevronné. Spécialiste des poneys, il était présent cette année dans la catégorie à un poney. Deuxième du dressage, une erreur dans le premier obstacle du marathon lui coutera très cher car malgré trois victoires dans les obstacles, il dégringolera à la 5 ème place du général avant de remonter sur la troisième marche du podium grâce une belle seconde place dans la maniabilité. « C'est sûr que lorsque le championnat de Belgique se déroule en Wallonie et de surcroit près de la maison, il y a certainement une envie supplémentaire de bien faire. Maintenant, je n'ai pas ressenti de pression particulière car de toute façon lorsqu'on va en concours, on veut toujours gagner. Maintenant, quand on voit mon marathon, je fais une erreur dans l'obstacle numéro un en passant une porte que je n'aurais pas dû prendre. C'est une erreur qu'on a payé cash d'autant qu'après dans le numéro deux, il faut le temps de reprendre ses esprits. Nous avons néanmoins bien fini en ayant le meilleur temps dans trois obstacles … mais quand vous faites une erreur, vous êtes pénalisé ! Quand vous voulez roulez vite, il faut rouler juste. J'ai certainement voulu trop en faire, c'est comme ça. Honnêtement, cela fait désormais plusieurs jours et je ne la digère toujours pas. Le dimanche matin, j'étais de nouveau à pied dans l'obstacle pour essayer de comprendre mon erreur. C'est difficile. Pas spécialement pour moi, mais je m'en veux plus vis-à-vis de mon poney qui a été formidable et pour mon équipe qui m'aide et me soutient partout car on a beau dire que l'attelage est un spot individuel, sans équipe, on ne fait rien. Dans ma carrière, j'ai quand même eu déjà la chance d'être huit fois champion de Belgique que ce soit à un, à deux, en tandem ou à quatre poneys. Ici, je ne pense pas de toute façon que j'aurais été en mesure d'aller chercher Gilles Pirottes mais je lui aurais remis un coup de pression et on ne sait jamais comment les choses peuvent évoluer . On peut aussi saluer l'organisation qui aura amélioré pas mal de choses par rapport au concours national qui avait été organisé l'an dernier. C'est compliqué car nous devenons de plus en plus exigeant en termes de qualité de piste et autre. On peut pointer de nombreux points positifs avec une carrière de dressage améliorée, les timings affichés ont été respectés, le routier qui était bon. Personnellement, je regrette le double affichage dans les obstacles car je pense que mon erreur vient de là mais c'était de toute façon pareil pour tout le monde ! Mon objectif est de garder mon poney en pleine forme en vue des championnats du monde de l'an prochain qui auront lieu en Hongrie. Cette année, il n'a participé qu'au CAI du haras du Pin en France ainsi qu'aux championnats de Belgique de Flémalle, nous allons maintenant établie un programme en vue de la saison prochaine » expliquera Sébastien Pallen. Vainqueur du dressage et du marathon, Gilles Pirotte s'est contenté d'une troisième place à la maniabilité pour empocher son 5 ème titre de champion de Belgique, 3 ème chez les seniors et second consécutif, tous acquis grâce à son inusable Rubens. Désormais âgé de 16 ans, l'alezan a débuté avec le jeune meneur à l'âge de 5 ans. L'année dernière, le couple avait terminé 4 ème des championnats du monde à un poney où il avait remporté le marathon. « C'était vraiment quelque chose de particulier de pouvoir vivre un championnat de Belgique à 30 minutes à peine de la maison. Cela a permis a beaucoup de gens de venir nous encourager. Des supporters qui ne font pas toujours les déplacements mais aussi des amis qui savaient ce que je faisais mais n'avait jamais eu l'occasion de venir se rendre compte sur place ce que c'était vraiment. C'est très agréable de se sentir soutenir de la sorte. J'ai aussi été plus sollicité que d'habitude par différents médias, cela fait découvrir notre discipline, ce n'est que positif. Au départ, la lutte devait être très serrée avec Sébastien Pallen. J'avais gagné la première manche en remportant le dressage mais le marathon allait être décisif mais quand je suis sorti du premier obstacle, on m'a annoncé que Séba avait commis une grosse erreur en prenant une mauvaise porte. Je me suis alors dit que je devais continuer à rouler comme si il n'était rien arrivé et rester très concentré. A l'issue du marathon, je me suis retrouvé avec une avance de 15 points assez confortable … mais la maniabilité n'a jamais été mon épreuve favorite. Je me suis dit que je devais rester concentré … même si j'avais un stress en moins. J'ai fait tomber une balle, j'étais donc satisfait. Je suis vraiment satisfait car j'avais déjà réalisé un doublé en remportant le championnat de Belgique en 2009 et 2010 lorsque j'étais junior mais chez les seniors, ce doublé est une première pour moi après notre premier titre senior en 2012. Ce n'était pas gagné d'avance car d'une part l'an dernier, pour me préparer en vue des championnats du monde, j'avais pris une année sabatique mais aujourd'hui, je travaille comme cuisinier au restaurant « Le Casse Croute » de l'abbaye de Val Dieu. J'adore mon sport, c'est ma passion mais aujourd'hui, mon métier est ma priorité et combiné l'horeca avec les concours n'est pas toujours une chose aisée. De plus cette année, mon groom habituel participait lui aussi au championnat de Belgique dans la catégorie un cheval, nous ne pouvions donc pas mener et nous groomer mutuellement. J'ai donc demandé à mon ex-compagne si elle accepterait de faire équipe avec moi car j'avais besoin de quelqu'un en qui j'avais entièrement confiance et elle a accepté. Cela a rajouté un petit stress car l'équipe que je forme avec Jonathan Meuwis, c'est vraiment une équipe de choc. On se connait par c?ur … mais ici, dès la sortie du premier obstacle, j'ai compris que nous étions dans le bon et qu'il n'y aurait pas de problème, nous avons vraiment fait une super équipe. Mon objectif désormais c'est de participer à un dernier championnat du monde l'année prochaine avec Rubens qui aura 17 ans l'an prochain. Il est en pleine forme et je sais qu'en le travaillant quotidiennement dans le bon sens, il n'y a pas de raisons que nous ne puissions pas atteindre nos objectifs. La grande difficulté résidera cette fois à coupler mon passe-temps avec mon métier. Après il faudra penser à la suite. A l'heure actuelle, je me pose beaucoup de questions. J'ai envie de continuer à atteler, c'est certain mais je n'ai pas encore fait l'acquisition d'un autre poney. Pour le moment, j'ai tout vécu grâce à Rubens et il faut que je réfléchisse aussi en fonction de ma vie professionnelle. En tout cas, je tiens à remercier André Wynants car c'est lui qui m'entraine depuis mes débuts et qui a réussi à m'apprendre beaucoup de choses mais surtout à me faire comprendre ce qu'il attendait de moi grâce à sa manière de communiquer. Il a su rendre les choses simples quand je n'avais pas le bagage suffisant pour comprendre des termes trop techniques car à la base, je ne suis pas cavalier. J'ai aussi eu l'occasion de m'entrainer avec Félix Brasseur qui m'a aussi permis de progresser. D'ailleurs, les styles de travail sont assez similaires mais la manière de parler est différente et cela fait une énorme différence. » expliquera le nouveau champion de Belgique. Chez les chevaux, la catégorie un cheval a elle aussi opposé une belle lutte … liégeoise également qui aura tourné en faveur de la hutoise Laure Philippot groomée par son mari, maréchal ferrant de nombreuses écuries au plus haut niveau d'obstacle, Jean Sarlet. Elle aura dû faire avec le retour de Jonathan Meuwis, l'habituel groom de Gilles Pirotte, qui s'est relancé en remportant le marathon alors qu'il n'était que 7 ème à l'issue du dressage et terminera à une magnifique seconde place individuelle. La nouvelle championne de Belique à un cheval, Laure Philippot-Sarlet revient sur son premier titre : « Les championnats du monde de Kronenberg étaient cette année mon objectif principal. Je suis arrivée là-bas très confiante après avoir réalisé une bonne saison … mais les choses ne s'y sont pas passées comme prévue. Je pense avoir fait un très bon dressage d'autant que nous avons reçu de nombreuses félicitations … sauf pour un juge qui n'a pas vu la même chose que les autres malheureusement. Ensuite, j'ai voulu gagner du temps dans le marathon en ouvrant les mains mais du coup, j'ai perdu plus de temps qu'autre chose. Nous étions pas moins de 20 concurrents dans un mouchoir de poche, il fallait donc prendre des risques. Enfin, j'ai stressé avant la maniabilité, j'ai perdu mes moyens et cela s'est mal déroulé. Après ces évènements, nous avons décidé de participer au championnat de Belgique de Flémalle pour nous remettre en confiance. Je ne cours pas après les titres, ce n'est d'ailleurs que le second championnat de Belgique auquel je participe. Le premier était il y a 12-13 ans. Nous avons fait un bon dressage de nouveau ici ce qui nous a positionné en tête dès le départ. Je ne suis pas une kamikaze au marathon, mon objectif est toujours de faire mes obstacles proprement. Cela me faisait plus plaisir lorsque quelqu'un me félicite parce que j'ai réalisé un beau tracé que si j'avais tout fait pour prendre le meilleur temps au détriment de mon cheval. Ici, avant la maniabilité, je n'avais aucun stress. Nous avions 12 points d'avance avant la maniabilité et comme l'on partait dans l'ordre inverse du classement, j'ai vu que mon principal concurrent avait fait deux balles … j'avais donc une avance de 19 points plus que confortable. Par contre, je trouve que le changement de règlementation rend les maniabilités dangereuses car on nous demande d'aller vite avec des voitures qui ne sont pas adaptées pour cela. En effet, on a réduit les points de pénalités engrangés lors d'une balle tombée et augmentée celles pour le temps dépassé. Il est donc actuellement plus intéressant de faire une faute en allant vite que de soigner un beau tracé pour être sans-faute. Les tracés sont moins harmonieux, plus cassant, plus technique … . Cela ressemble un peu à un deuxième mini-marathon plus qu'une épreuve d'adresse. Personnellement, je suis maman et notre but avec mon mari est de nous faire plaisir avant tout … alors ma hantise, c'est vraiment de nous retourner dans une maniabilité car malheureusement, on voit de plus en plus d'accident de ce type, ce que je regrette vivement. L'attelage, c'est aussi des reconnaissances périlleuses Nous avions acheté Galen V à 5 ans, c'est un petit hanovrien d'1m58 issu du trakhener Grafenstolz et d'une mère par Weltmeyer. Notre objectif a toujours été de nous faire plaisir et lorsque nous avons vu son potentiel, on a voulu l'exploiter et il nous a conduits vers de beaux terrains de concours ce qui lui vaut son surnom de « Poney Magique ». Il est certain que la concurrence en internationaux est plus forte et beaucoup de gens nous avaient également suivis lors des championnats du monde à Kronenberg mais il y avait tellement de spectateurs que le donne était différente. Ici, nous avons pu voir nos supporters nous suivre sur les différents obstacles et c'était vraiment très agréable. Ce championnat nous a aussi permis de travailler sur plusieurs points que j'avais à c?ur d'améliorer après Kronenberg et il y a encore des choses sur lesquels je veux travailler avant la saison prochaine. Je vais d'ailleurs faire cette année, pour la première fois, quelques hivernaux pour m'obliger à aller un peu plus vite dans les obstacles et prendre un peu plus d'assurance dans cet exercice. Mon prochain objectif sera d'avoir mon cheval en forme pour les championnats du monde de 2020 qui se dérouleront à Pau … où nous irons participer au CAI l'an prochain pour nous préparer dans de bonnes conditions. »

Podium BK Junior: 1: Lisa Huys - 2: Ellen Vangoidsenhoven - 3: Maya Vanhee

Podium BK chevaux de trat: 1: Sofie Clerinx - 2: Freddy Schmitz - 3: Catherine Lecloux

Podium BK 1 Poney: 1: Gilles Pirotte - 2: Rudi Van Den Bergh - 3: Sebastien Pallen

Podium BK 2 Poney: 1: Pieter Van Den Broeck - 2: Marc Van Der Speeten - 3: Johan Verhaege

Podium BK 4 Poney: 1: Tinne Bax - 2: Thomas Van Dyck - 3: Julien Vanhoenacker

Podium BK 1 Cheval: 1: Laure Philippot - 2: Jonathan Meuwis - 3: Jean Claude Destine


Podium BK 2 Cheval: 1: Sven Stuyck - 2: Filip Kindt - 3: Valere Poncelet

Podium BK 4 Cheval: 1: Dirk Huys

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