L’Irlandais de vingt-six s’est imposé deux week-ends consécutifs en Floride, mais a surtout conservé son dû en remportant pour la deuxième année les Grands Prix 3 et 5* !
Après une victoire dans le Grand Prix 3* de Wellington la semaine passée, Bertram Allen a doublé la mise en s’imposant ce week-end, au niveau supérieur. Dans le temps fort du 5* organisé en Floride, l’Irlandais a imposé, comme en 2021, son complice Pacino Amiro.
“Je viens au Winter Equestrian Festival (WEF) depuis trois ans. C'est formidable de gagner n'importe quelle épreuve ici, mais surtout un Grand Prix, et gagner un 5* est encore plus spécial. L'année dernière, c'était génial de sauter ici, mais c'était encore mieux cette année avec des gradins remplis car on peut vraiment sentir l'atmosphère. Ce soir (samedi 26 février, ndlr), c'était un Grand Prix difficile, et nous n'avons vu que quelques sans-faute, donc c'est un excellent résultat”, a commenté Bertram Allen à l’issue de sa victoire. Juché sur son tout bon Pacino Amiro (ISH, Pacino x NC Amiro), qui l’a accompagné l’été dernier aux Jeux olympiques de Tokyo, l’Irlandais s’est offert un beau doublé. Non seulement, il a décroché coup sur coup les Grands Prix 3 et 5* de Wellington, mais surtout, il a conservé son dû dans ses deux épreuves phares, après les avoir conquises en 2021. Une première pour le WEF.
Révélé lors de sa victoire floridienne l’an dernier, Pacino Amiro fait désormais office de redoutable concurrent. Son cavalier, qui a toujours cru en lui, n’en démord pas : “Pacino est un peu excentrique parce que c'est un grand cheval et qu'il a sa propre façon d'aller, mais c'est un cheval fantastique, authentique, avec beaucoup de talent et courageux comme un lion. On n’est pas inquiet de ce que le chef de piste est en train de construire parce qu’on sait qu'il peut tout sauter. J'ai très confiance en lui, et c'est un sentiment agréable à avoir.” Et le couple a prouvé sa confiance mutuelle lors du barrage. Grâce à un bon barrage, tous deux ont pris les commandes du classement, affichant un temps de 44”14.
Puisqu’un Irlandais n’était pas suffisant sur le podium du Grand Prix, Paul O’Shea s’est hissé en deuxième position. Le cavalier a pu compter sur sa délicate Chancelloress (Hann, Chacco-Blue x Baloubet du Rouet). Parfois timide et souvent sensible, l’alezane se transforme une fois en piste. Sous les lumières de Wellington, la jument de treize ans n’a pas été impressionnée. Elle est passée tout près du temps des lauréats de la soirée, en coupant la ligne d’arrivée en 44”49. Chancelloress ajoute une belle ligne à son palmarès, après avoir terminé deuxième puis remporté de Grands Prix 5* à Monterrey, au Mexique.
Accompagnée d’Antidote de Mars (SF, Diamant de Semilly x Jarnac), l’Américaine Bliss Heers s’est hissée en troisième position. Sans tout tenter, l’amazone a préféré jouer placer et s’est réjouie de sa performance. Son étalon de douze ans, qu’elle dit connaître par cœur, a rendu un bel hommage à son père, disparu depuis peu. La paire a d’ailleurs été la dernière à réussir un double sans-faute, puisque l’Israélien Daniel Bluman et le Belge Nicola Philippaerts, derniers qualifiés pour la finale au chronomètre, ont tous deux concédé une faute pour terminer quatre et cinquième aux rênes de Ladrianno (Z, Lawito x Baloubet du Rouet) et Katanga v/h Dingeshof (BWP, Cardento x Tornado).
Photo à la Une : Bertram Allen et Pacino Amiro. © Sportfot