Benoit Cernin accueille une demi-sœur de Deuxcatsix d’Églefin
Dalhousie du Mesnil a intégré, il y a quelques jours, les écuries de Benoit Cernin. Fille de Vigo Cécé, elle est ainsi la demi-sœur du crack de Marie Pellegrin, confié au Bourguignon depuis quelques mois, Deuxcatsix d’Églefin. Pour Studforlife, l’un de ses propriétaires, Olivier Hue, est revenu sur cette nouvelle association.
Depuis quelques mois, Benoit Cernin construit sa nouvelle pépite, Deuxcatsix d’Églefin, dont Studforlife a dressé le portrait, notamment troisième du Grand Prix CSI 4* de Bourg-en-Bresse. Désormais, le sympathique cavalier pourra compter sur la demi-sœur de l’étalon: Dalhousie du Mesnil, une jument de neuf ans. Quatrième du championnat des quatre ans et classée Élite, Excellente à cinq ans, septième du championnat de France des chevaux de six ans et victorieuse de la finale indoor à Equita Lyon la même année, en 2019, la baie s’est ensuite classée dixième du championnat de France des chevaux de sept ans sous la selle de Jérémy Le Roy, qui l’a montée dès sa quatrième année. Après plusieurs mois passés au pré afin de réaliser des transferts d’embryons, la Selle Français, petite-fille de Jarnac, va donc retrouver le chemin des compétitions sous la selle du cavalier bourguignon.
“À six ans, après sa victoire à Equita Lyon, nous avons eu beaucoup de propositions d’achat mais avons réussi à la garder. Je travaille avec Jérémy Le Roy depuis plus de vingt-cinq ans, c’est un ami qui monte nos meilleurs chevaux. Je ne lui enlève pas la jument parce qu’il a fait un mauvais travail mais simplement pour que cette dernière ait l’opportunité d’aller plus loin. J’avais vu Benoit Cernin à Fontainebleau puis à Bourg-en-Bresse, là où nous avons échangé. Ça a été une rencontre humaine, c’est quelqu’un de très simple, qui a beaucoup de talent et prend très soin de ses chevaux. La décision d’éloigner Dalhousie de nous n’a pas été simple mais elle mérite d’accompagner un cavalier sur de beaux concours.
Nous nous sommes rendus compte, avec le temps, qu’il fallait de très bonnes juments pour faire de l’élevage. Nous avons donc décidé de réaliser des transferts d’embryons lorsqu’elle a eu huit ans puisqu’elle s’était montrée très douée jusque là. Désormais, elle va retourner faire du sport. Les compteurs sont remis à zéro donc nous verrons ce que cela donnera mais je pense qu’elle vaut la peine que nous tentions quelque chose. Elle est déjà très respectueuse. Dalhousie, c’est une histoire de famille, alors, si elle peut suivre le chemin de Deuxcatsix, nous serions ravis. Même si elle ne va pas plus loin qu’1,50m, nous serons déjà très heureux” raconte Olivier Hue, son propriétaire.
Cavalier de la jument depuis quelques jours seulement, Benoit Cernin est, de son côté, resté davantage sur la réserve, préférant prendre son temps avant d'émettre un avis sur sa nouvelle recrue.
“Elle sort d’une année entière au pré donc nous allons doucement la remettre en route, d’abord sur des parcours à 1,10m. Nous devons tout reprendre à zéro alors il est certain qu’elle ne courra pas des Grands Prix dès demain. J’ai peu sauté avec elle mais j’ai remarqué qu’elle avait une bonne frappe lors de la battue d’appel. Cependant, je n’ai pas assez de recul pour m’exprimer davantage, je la considère comme un jeune cheval. Les choses vont peut être aller très vite mais, pour l’instant, nous devons la remuscler et la remettre au travail. C’est elle qui nous guidera pour la suite. Elle a tout de même l’air d’avoir une bonne qualité et un très bon caractère. Nous verrons à l’avenir si le mental et la condition physique suivront” a déclaré le nouveau cavalier de la baie.
Gageons, donc, que la fille de Vigo Cécé marchera dans les pas de son (demi) frère.
Photo à la Une: Jérémy Le Roy et Dalhousie du Mesnil au CSI de Cluny en 2021. Crédit Agence Ecary