Bastien Schnock , le corde-boy devenu coordinateur du Gucci Masters
Les petits boulots d'étudiant réservent parfois de grandes surprises. Corde-boy lors de l'Audi Masters de Bruxelles où il gérait la circulation des cavaliers entre le paddock et la piste, Bastien Schnock est aujourd'hui coordinateur général du Gucci Masters. Un trajet déroutant pour un hyperactif toujours stressé et méticuleux.
Qu'est ce qui vous a plu dans l'événementiel ?
« C'est une histoire assez simple. Cela vient de mon beau-frère, qui n'était pas encore mon beau-frère à l'époque. J'étais chef scout et lui était grand chef d'un événement qui était les 24 heures vélo du bois de la Cambre. C'est un gros événement qui réunit vingt mille scouts le dernier week-end avant Pâques. Il m'avait repéré en tant que chef scout car ils cherchaient à renouveler leur équipe organisatrices avec des jeunes de 18-19 ans dynamiques. J'ai travaillé trois ans au sein de leur équipe. A l'époque, je ne faisais pas du tout d'études de communication mais suite à cela, je me suis réorienté vers ce domaine. Entre temps, j'avais également travaillé sur un festival en Wallonie et je me suis vraiment découvert une passion pour l'événementiel.
Comment avez-vous rencontré Christophe Ameeuw ?
« En fait, au début je n'ai pas rencontré Christophe, mais Matthieu Gheysen. J'étais étudiant et je faisais des petits boulots. De ce fait, je me suis retrouvé comme « corde-boy » à l'Audi Masters en 2007, c'est-à-dire que durant tout le week-end, je tenais la corde pour faire passer les cavaliers du paddock à la piste. J'ai rencontré Matthieu qui avait des responsabilités dans l'organisation et je lui ai dit que j'étais à la recherche d'un stage de six mois pour mes études, stage qui m'a été accordé. C'était quatre mois avant le lancement du Gucci Masters et comme mon stage s'est plutôt bien passé, j'ai été engagé. »
Quel regard aviez-vous sur le milieu équestre avant ?
« Aucun car je ne connaissais pas du tout le milieu équestre ! Ce qui m'intéressait dans l'Audi Masters qui se déroulait encore à Tour & Taxi à l'époque, c'était le côté prestigieux et l'envergure de l'événement. Je ne voulais pas faire de petits événements occasionnels comme certaines sociétés font, c'est-à-dire d'organiser toutes les deux ou trois semaines un nouvel événement, ça ne m'intéressait pas. Je voulais vraiment travailler sur un gros projet annuel. En soi, le sport m'intéressait moins. Je n'en avais aucune connaissance, c'était plutôt le côté événementiel qui m'intéressait. Mais si dans ce domaine, je préférais travailler dans le milieu sportif, je n'avais pas de préférence sur un sport en particulier. Le côté prestigieux m'a vraiment attiré et maintenant, à posteriori, je connais encore très peu le sport, j'ai une bonne connaissance des personnalités, du fonctionnement mais je ne suis pas encore un véritable passionné d'équitation, même si ça m'intéresse. »
C'est une force, selon vous ?
« Je pense que ne pas être issu du milieu, c'est une force et une faiblesse. Une faiblesse parce que malheureusement, il y a certains aspects que l'on ne connaît pas donc il faut toujours bien faire attention, bien se renseigner sur certains règlements soit lié à l'animal, soit sur le sport en lui-même. C'est notre chance d'avoir Christophe et beaucoup d'indépendants qui eux ont vraiment la connaissance du sport. La force, c'est qu'on n'est pas fermé dans le carcan de l'équitation. Nous n'avons pas d'idée préconçue et nous allons prendre des exemples dans d'autres sports sans rester fermé sur le milieu de l'équitation où beaucoup se contentent de faire ce que les autres font sans aller plus loin. Nous essayons d'aller toujours plus loin et pas rester limité dans ce que les autres événements font par habitude ».
Votre rôle d'homme de l'ombre vous convient-il ?
« Oh oui, tout à fait ! Je suis très content de faire mon petit travail dans mon coin et je n'ai aucun besoin de me retrouver devant un micro comme ici par exemple ! »
Comment voyez-vous votre avenir ? Est-ce qu'EEM est un tremplin ou un projet à long terme ?
« Tout dépend ce qu'on entend par projet à long terme, c'est certain que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre ici, je pense qu'il y a encore moyen de monter, de prendre des responsabilités d'autant que c'est une société qui évolue très rapidement avec beaucoup d'avenir si tout se déroule bien. Maintenant, évidemment, je ne sais pas si dans dix ans, je serai encore là. Je n'en sais rien du tout, mais c'est certain que je ne suis pas encore parti, sauf si quelqu'un me le demande mais de mon propre gré, non. »
Comment voyez-vous votre avenir ?
« Il y a quelques mois, Céline et moi-même venons chacun d'être promus. Nous sommes désormais chacun responsables d'un projet avec l'aide de Matthieu qui nous supervise puisque nous sommes encore très jeunes et inexpérimentés. Personnellement, je prends en charge le projet de Paris alors que Céline s'occupe de Hong-Kong. Sur les deux, trois ans à venir, nous avons encore beaucoup de choses à apprendre là-dessus, beaucoup d'expérience à acquérir aussi bien au niveau connaissance pure que relation humaine, relation commerciale... Ensuite, nous verrons où la société en est et où nous en serons nous-mêmes. »
Que peut-on vous souhaiter ?
« Un sommeil bref mais réparateur et un peu de réussite quand même ! »