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Avec Iron Dames*Uriel et Munin, Sophie Hinners fait la pluie et le beau temps à Dinard

Sophie Hinners a profité d’un très long tour d’honneur, tout sourire, après son triomphe dans le Derby sur Munin, issu de la même souche qu’un certain Qoud’Coeur de la Loge.
Sport samedi 26 juillet 2025 Mélina Massias

Quel week-end à Dinard pour Sophie Hinners ! Si elle ne disputera pas le Grand Prix Rolex dimanche, l’Allemande rentrera chez elle avec au moins quatre victoires, dont celles acquises dans la finale réservée aux chevaux de sept ans, avec Iron Dames*Uriel, et dans le Derby Saur, le premier de sa carrière, couru aux côtés du tout bon Munin. Retour sur ses deux performances, et les résultats des deux temps forts du samedi sur la piste du Val Porée.

Sixième des championnats d’Europe de La Corogne et médaillée de bronze par équipe, Sophie Hinners n’en finit plus de gagner à Dinard. Présente pour la première fois en Bretagne, la cavalière des écuries Iron Dames a conclu sa quatrième victoire du week-end, samedi 26 juillet, en s'emparant du Derby aux rênes du charmant Munin. Quelques heures plus tôt, elle préparait l’avenir avec son prometteur Iron Dames*Uriel, un fils de Clooney, alias Uriko, lauréat du Grand Prix réservé aux chevaux de sept ans. La cavalière à la casquette rose, parfaitement assortie au décorum du Val Porée, a définitivement le vent en poupe ! 

Alors que personne n’avait encore trouvé les clefs du sans-faute dans le Derby Saur, Sophie Hinners a été la première et la seule à le faire en compagnie de Munin. Pour sa première épreuve du genre, la vingt-cinquième mondiale a signé un véritable coup de maître. “J’étais presque un peu effrayée, impressionnée, car je n’avais jamais fait de Derby avant. Un parcours comme celui-ci représente beaucoup de sauts, avec des profils différents, que l’on ne rencontre pas souvent. Je savais que j’avais un très bon partenaire en Munin. Je le connais depuis longtemps, puisqu’il est dans nos écuries depuis qu’il est poulain ! Les parents de David Will, avec qui je travaille, l’ont acheté à ce moment-là, et je l’ai monté pour la première fois lorsqu’il avait cinq ans. Il a un caractère en or et m’a donné confiance. Il s’est super bien comporté. Je suis très heureuse d’être ici et de gagner ce Derby. Le concours est incroyable, tout est tellement beau et bien pensé. Lorsque le public nous acclame, on ressent deux fois plus de joie !”, s’est réjouie l’heureuse lauréate. Malgré une préparation minimale, à base de galops en forêt, de quelques contre hauts et contre bas franchis à cette occasion, un passage dans le gué la veille du Derby et beaucoup de confiance, le duo a mis tout le monde d’accord et réchauffé le public, humidifié par une fine mais intense pluie, invitée surprise de la fin de journée. Son gris Munin s’est joué de toutes les difficultés du jour. Le fils de Mylord Carthago, bien qu’enregistré au stud-book Holstein par son naisseur Michael Eitel, a fait honneur à ses origines françaises. Outre son père, né dans l’Allier chez Paule et Jean-Louis Bourdy Dubois, le hongre de dix ans est un petit-fils de Tsarina de la Loge, elle-même par Idéal de la Loge et Fana de la Loge, la mère d’un certain Qoud’Coeur de la Loge. 

En signant le seul et unique sans-faute de l’après-midi, Munin a devancé un autre cheval aux origines maternelles françaises : Georgio Louvo. Sa troisième mère ayant produit Opgun Louvo, grand champion de Sandra Auffarth en concours complet, le complice de Nicolas Layec semblait prédestiné à performer dans ce genre d’épreuve. Brillant deuxième du Derby Demeures de Campagne de La Baule, le fils de George a une nouvelle fois été épatant et occupé ce rang, après une faute regrettable survenue en début de parcours et sur un obstacle mobile. “Georgio nous a époustouflé à La Baule. Nous espérions évidemment une victoire aujourd’hui, mais obtenir une deuxième place ici est fabuleux. Je suis très content : Georgio a tout donné jusqu’au bout et n’a rien lâché”, a commenté Nicolas Layec. Un classement que le duo a d’autant plus savouré qu’il est installé à moins de trente kilomètres de Dinard, à Saint-Hélen. 

Troisième, Robin Lesqueren ne pourra qu’être ravi du comportement de son jeune et prometteur Galax du Rouet, un fils de Lauterbach et Quincy, alias Quaprice Bois Margot, et un frère utérin de Dollar du Rouet. Le chouette petit bai, déjà en grande forme à Chantilly Classic la semaine passée, avec une victoire à 1,35m puis une quatrième place dans le Grand Prix 2*, a confirmé sa grande forme. Huit points ont sanctionné sa prestation du jour, mais lui ont permis de signer la troisième meilleure performance de l’épreuve, du haut de ses neuf ans. “Galax arrive à maturité. J’avais déjà songé à l’engager dans ce Derby l’an dernier, mais c’était encore un peu tôt pour lui. Cette épreuve était donc un objectif cette année. J’avais préparé Galax pour cela, notamment en travaillant sa condition, en le faisant galoper plusieurs minutes à une certaine vitesse, et en sautant quelques obstacles naturels”, a, à son tour, expliqué Robin Lesquerren.

Les résultats complets du Derby Saur.



Iron Dames peut compter sur deux jeunes d’avenir

Du matin au soir, Sophie Hinners et Nicolas Layec ont joué au chat et à la souris. Mais, galant, le cavalier des écuries Bruno Rocuet s’est satisfait de ses deux et troisième place. En effet, outre son second rang dans le Derby, il a terminé troisième du Grand Prix des sept ans. Cette fois associé à Italique Tame, une fille de Bandro Boy de Béthune, le jeune trentenaire a bouclé un bon double sans-faute, sans prendre tous les risques. Dans une épreuve particulièrement délicate, où le temps imparti a notamment pénalisé plus d’un duo, l’arrière-petite-fille d’Il Pleut Bergère n’a été devancée que par deux paires. Celle formée par Thomas Rousseau et Iron Man d’Ozee, d’abord, a terminé deuxième grâce à un chronomètre plus rapide de deux secondes au barrage. Né pour le compte de la S.C.E.A Zivelia Horse, le fils de Balou du Rouet et petit-fils d’Air Jordan est issu d’une lignée maternelle modeste, mais s’est montré intéressant et plutôt à son aise sur la piste en sable de Dinard. Mais ses tentatives au barrage n’ont rien pu faire face à la vista de… Sophie Hinners et Iron Dames*Uriel.

“Iron Dames*Uriel est très compétitif ! Il est dans nos écuries depuis ses cinq ans et, l’an dernier, Deborah Mayer l’a acheté pour moi, ce qui est une bonne chose pour l’avenir. Il a déjà connu de très belles réussites à six ans et a notamment remporté trois épreuves lors d’un concours jeunes chevaux en Allemagne de très bon niveau. Il est très rapide et veut toujours être sans-faute. C’est un très beau cheval. Je sens qu’il a le potentiel pour faire de grandes épreuves. Il aime vraiment ce qu’il fait et, lorsqu’il entre en piste, il n’a qu’une idée en tête : être compétitif, aller vite et faire les choses bien. Je pense que ce sera un très bon atout pour le futur”, s’est réjouie la jeune amazone. Élevé par Jan Kai Hansen, Uriel est un fils de Clooney, alias Uriko, dont la descendance continue de s’affirmer sur la scène internationale, même si Uricas vd Kattevennen reste sans doute son meilleur représentant. Côté maternel, le bai n’est pas en reste : sa mère est une fille de Centurion et petite-fille de Concerto II, mais est surtout une petite-fille du regretté Indoctro. Sous un soleil plus radieux qu’en fin de journée, le Holsteiner a continué dans la droite lignée de ses autres sorties nationales et internationales. 

En signant le premier double zéro de l’après-midi, Cédric Hurel a conclu au quatrième rang avec Prisme des M. Fils de Perigueux, l’alezan est un représentant de la très prolifique lignée de d’Usha van’t Roosakker. Sa deuxième mère a notamment donné l’étalon Kassander van’t Roosakker. Plus rapides que Sophie Hinners et Uriel au barrage, Margaux Rocuet et Ipanema Danfer ont laissé la victoire leur échapper pour une faute. La fille de Number One d’Iso*Un Prince est issue de l’excellente souche de Bourrée, développée par Annick et feu André Chenu, et est notamment une nièce de l’étalon Oncle Pol. Lui aussi juché sur un complice aux origines prestigieuses, Alix Ragot s’est approché du temps de Sophie Hinners mais a également concédé quatre points sur If de Mars, un produit de Baloubet du Rouet et neveu du très compétitif Antidote de Mars, sur la souche de Qerly Chin. Également qualifiés pour le barrage avec Alice de Poteau et Carrera de Kerangre, Pieter Devos et Simon Le Vot sont sept et huitième. Enfin, avec un point de temps, Iron Dames*Earl of Alice a sans doute signé la plus belle prestation de l’épreuve, faisant étalage de ses innombrables qualités sous la selle de Katrin Eckermann. Le très beau bai, déjà médaillé de bronze aux championnats du monde de Lanaken l’an dernier, est un fils d’Eldorado vd Zeshoek avec une mère par Cinsey et surtout sœur utérine de la grande Alice, la championne du monde de Simone Blum. L’avenir s’annonce plus que brillant pour la perle de l’élevage de Ralf Mewes.

Les résultats complets du Grand Prix des sept ans.

Photo à la Une : Sophie Hinners a profité d’un très long tour d’honneur, tout sourire, après son triomphe dans le Derby sur Munin, issu de la même souche qu’un certain Qoud’Coeur de la Loge. © Mélina Massias

Les épreuves du CSI de Dinard sont à (re)voir sur Clipmyhorse.tv.