CSI***** Bruxelles - Audi Equestrian Masters
Finale du Top Ten
14h30 précise, Gianni Govoni s'élance avec Joyau d'Opal pour le Grand Prix Audi, véritable apothéose de 4 journées de grand sport. Si le site particulier de Tour & Taxi avait donné à l'Equestrian Masters une atmosphère particulière, son déménagement au Heysel aura réussi à donner une autre dimension unanimement appréciées autant par les cavaliers que par le public venu très nombreux.
D'emblée le cavalier italien réalisera le premier sans faute d'une épreuve où le chef de piste avait affublé son parcours de très gros verticaux associé à des oxers plus raisonnable mais très large.
Patrick Mc Entee semblait suivre la même voie mais l'entrée du double Audi placé en toute fin de parcours lui ôtera tous ses espoirs. Pas de chance non plus pour Albert Zoer qui se fera piéger en début d'épreuve sur le vertical aux couleurs de Rio 2016.
Meredith Michaels Beerbaum et Shutterfly faisaient évidemment partie des grands favoris mais la numéro un mondial se fera piéger sur le vertical 8 surplombant le bidet et placé face à l'écran géant. Denis Lynch, qui a fait son retour sur les pistes la semaine dernière après avoir déjà purgé sa suspension qui avait débuté lors des JO, se fera également avoir sur ce même obstacle avec un Nabab'son très spectaculaire.
La loi des séries aura frappé Gerco Shroder (Eurocommerce Seattle), Michael Whitaker (Insultech Wonami vd Aard) et Piergiogio Bucci (Contact B Z). Se succédant sur la piste, ces trois cavaliers auront tous fauté sur le vertical aux couleurs de Bic Select placé en fin de tour.
Une fois ce problème résolu, c'est le triple qui commencera à faire des siennes. Alvaro de Miranda Neto fautera sur l'élément du milieu avec AD Picolien Zeldrust, tout comme Steve Guerdat (Tresor V) et Pénéloppe Leprévost (Jubilée d'Ouilly).
Un triple qui coûtera cher à Ludger Beerbaum. Vainqueur du Grand Prix l'an dernier, l'allemand avait opté pour Couleur Rubin mais sous le train depuis le début du parcours, l'alezan ne franchira pas le deuxième élément du triple et son cavalier préfèrera en rester là. Jonella Ligresti semble quant à elle sur la bonne voie avec Toulon. Après un magnifique tour vendredi, l'italienne récidive dans le Grand Prix malgré une petite faute sur l'entrée du triple auquel il faudra ajouté un petit point de temps.
Cinq points, c'est également le score de son ancien cavalier qui fautera sur l'obstacle numéro 2 avec Centino du Ry avait de poursuivre son tour sans aucun embarra.
Katharina Offel fut toute proche du barrage avec son particulier Lord Spezi mais la cavalière Germano-ukrainienne fautera sur l'ultime obstacle. Le barrage se déroulera donc à 12 !
Premier à s'élancer, Gianni Govoni verra rapidement ses chances de victoires s'envoler et sortira de piste avec 8 points.
Ce ne sera pas le cas de Philippe Lejeune qui après avoir déjà étonné beaucoup de monde vendredi en prenant la troisième place du prix Rolex Classic récidive en sortant sans faute dans un excellent temps de 36''88. « Il y a tout juste un an, Vigo sortait du Grand Prix de Bruxelles avec trois fautes … j'avais dit à ce moment là que le cheval pouvait encore progresser de 50% et on y arrive. Vigo prend encore plus confiance et le montre. Vendredi, il est à deux moustaches de Laura Kraut dans la grosse épreuve et ici, il est de nouveau très près et termine derrière des chevaux bien plus expérimentés que lui. J'ai retrouvé un cheval frais et disponible à tout ce que je lui ai demandé. C'est un grand cheval très tardif et contrairement à l'impression qu'il laisse, c'est un cheval très émotif et timide, mais une fois en route, il n'y a pas un obstacle qu'il ne sait pas sauter … a mon avis, tout ceci n'est qu'un début, nous allons voir l'année prochaine un Vigo qui va être extraordinaire. »
Jos Lansink restera quant à lui plus prudent que son compatriote et s'assurera du double sans faute avec Valentina van't Heike mais en 38''46.
Nick Skelton sera néanmoins encore un peu plus lent que notre champion du monde mais ce double sans faute est de très bonne augure pour ses grands débuts à ce niveau avec sa nouvel monture de tête, Transmission. « C'est deuxième concours avec ce cheval, je l'ai acheté il y a 4 semaines et ceci est notre 5 ème parcours ensemble. C'est vrai que notre entente est très rapide mais c'est un cheval que j'ai toujours aimé. Je le suivais depuis très jeune sous la selle de Marion Hugues et je suis vraiment heureux de pouvoir compter sur lui pour continuer ma carrière. »
Marcus Ehning ne fera pas dans la dentelle. Le maître reprend forme et signe une remarquable leçon d'équitation comme il en a le secret avec un Sandro Boy qui revient en grande forme : sans faute en 36''04. « Je pensais que la distance n'était pas aussi courte pour moi que ce le fut. Peut-être qu'en partant un peu plus tard, j'aurais pu être un peu plus vite … mais mon cheval a sauté de façon extraordinaire durant les deux tours et je pense que je peux être très heureux pour cela. »
Laura Kraut attaque … mais Miss Indepedent ne pourra pas suivre et fautera à deux reprises. Ce ne sera pas leur jour.Après un magnifique premier tour, Kevin Staut ne cherchera pas à jouer le chronomètre. Le Prestige St Loi n'a pas encore l'expérience pour ce genre d'exercice mais malgré quelques belles lançades, il tenait à terminer devant son ancienne cavalière, Laura Kraut, malgré une petite faute sur l'avant dernier obstacle.
Très spectaculaire en première manche, Niels Bruynseels fera vibrer le public bruxellois mais un peu trop optimiste le jeune belge lancera Item de Quintin dans une course effrénée dans la dernière ligne et le fils de Le Tot de Sémilly ne pourra éviter la dernière barre.
Deuxième de la finale du top ten pour un petit point de temps, Edwina Alexander et Itot du Château comptait bien prendre leur revanche sur le chronomètre ! L'australienne prendra tout les risques et son fantastique petit alezan donnera tout ce qu'il pourra : 35''52, première place provisoire !
Marco Kutscher et Cash ne semblent à priori pas en mesure de rivaliser pour le gain de l'Audi A6, pourtant sans donner l'impression de force … l'allemand va utiliser la longue foulée de son fils de Carthago en restant dans un tempo très élevé et n'échouera qu'à quelques dixièmes de l'australienne : 35''99. Il n'en reste plus que deux et cela ressemble déjà à une victoire pour Philippe Rozier encore en pleine phase d'ascension avec Randgraf. Le très puissant KWPN passe le grand braquet sans forcer mais ne pourra malheureusement pas éviter une faute lorsque son cavalier anticipera un peu vite son virage sur le vertical aux couleurs de Rio 2016, mais il en fallait beaucoup plus pour entamer la joie de son cavalier. « A Lyon déjà, Randgraf m'a montré de quoi il était capable, maintenant, il lui reste à prendre de l'expérience. C'est sa première année de Grand Prix, mais il a le profil type du cheval dont on a besoin pour sauter de gros tours car il est vraiment courageux en plus d'être respectueux. » Dernier à s'élancer, la victoire tendait les bras au champion Olympique Eric Lamaze mais beaucoup trop ambitieux, la canadien attaquera beaucoup trop fort et Hickstead ne pu éviter la faute sur le vertical Rolex dans la première ligne. « Les 7 foulées étaient un petit peu longue pour mon cheval, j'ai donc hésité d'en faire 8 … avant de me raviser et j'ai fait faute, c'est dommage mais Hickstead m'a déjà tellement donné cette année, je ne peux pas lui en vouloir. » Edwina Alexander s'impose à Bruxelles devant un fabuleux public qui restera très nombreux pour applaudir l'australienne lors de la remise de prix. « Je n'étais pas contente de moi vendredi car ce point de temps était une grosse erreur de ma part qui m'a coûté cher. Aujourd'hui, je dois dire que le chronomètre était assez large. Lors du barrage, j'ai pris le pari de faire une foulée de plus que la plupart des cavaliers dans l'avant dernière ligne pour pouvoir virer plus tôt et je pense que j'ai gagné un peu de temps là-bas. » expliquait la numéro 9 mondiale radieuse.