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“Aucune victoire ne serait possible sans un bon groom”, Felicia Wallin

felicia
Interviews vendredi 3 février 2023 Mélina Massias

De Stuttgart à Leipzig, en passant par Wellington, Felicia Wallin enchaîne les bons résultats. Originaire de Suède, la discrète jeune femme prend grand soin des montures d’un certain Richard Vogel, révélation de la première étape de la Coupe du monde Longines disputées en Allemagne cette saison. Depuis bientôt deux ans et demi, la dévouée et passionnée Scandinave a partagé tout un tas de premières fois avec son pilote, jusqu’à briller aux sommets de saut d’obstacles mondial. Pour Studforlife, elle évoque sa relation avec les cracks United Touch S et Looping Luna, ses débuts à poney et le rôle ô combien important des grooms, femmes et hommes de l’ombre par excellence.

Lorsque Felicia Wallin a entamé sa collaboration avec Richard Vogel, à la fin de l’été 2020, l’Allemand pointait au six-cent-soixante-dix-neuvième rang mondial. En février 2023, le voilà dans le costume du quatre-vingt-huitième meilleur cavalier de saut d’obstacles du moment, après un passage en cinquante-septième position en novembre 2021, son meilleur résultat jusqu’à maintenant. Sans aucun doute, cette discrète et dévouée jeune femme a joué un rôle de premier ordre dans l’ascension de son pilote. Cavalière depuis sa plus tendre enfance - sa mère et sa famille étant elles-mêmes impliquées dans la sphère équestre -, la Suédoise trouve finalement sa voie dans les tâches de l’ombre, ô combien importantes dans la réussite des cavaliers et chevaux. “J’ai toujours monté à poney, depuis que je suis toute jeune. Lorsque je suis devenue un peu plus grande, j’ai commencé à monter et travailler dans les écuries de ma coach de dressage. J’ai alors réalisé que j’appréciais davantage toutes les choses autour des chevaux que le fait de monter. Voilà comment j’ai commencé à m’intéresser au métier de groom”, se souvient Felicia. “J’ai effectué un stage de trois semaines pour un entraîneur en Suède, et j’ai vraiment adoré travailler dans ses écuries. Alors, j’ai continué. Mon plan initial était d’aller à l’université une fois mes études dans le secondaire terminées, mais je me suis dit que j’allais essayer d’évoluer dans cet univers pendant un an. Plus j’apprenais, plus j’avais envie de continuer. Cinq ans plus tard, je suis toujours groom et j’apprends de nouvelles choses tous les jours. Tant que cela est le cas, et que je prends plaisir dans ma vie, je suis ravie !”

Felicia et l'extravagante Looping Luna. © Collection privée

Gravir les échelons ensemble

Entre sa première expérience de quelques semaines et son arrivée dans les écuries Vogel, la jeune femme épaule pendant deux années un cavalier suédois. Mais ses acquis restent limités lorsqu’elle saute dans le grand bain et pose ses valises en Allemagne. Pourtant, rapidement le binôme qu’elle forme avec Richard Vogel évolue à vitesse grand V. “Je n’étais pas très expérimentée lorsque j’ai commencé à travailler pour Richie. Il était très talentueux mais n’était pas très haut dans le classement mondial à ce moment-là. En quelque sorte, nous avons fait nos débuts ensemble et appris en même temps. L’une des facettes importantes de tout est d’avoir un respect mutuel. Les cavaliers doivent respecter leurs grooms et accepter que nous n’ayons pas toujours toutes les réponses. De fait, il faut être capable d’en discuter, de demander ‘comment fait-on ? comment gérons-nous cette situation ?’. En définitive, je crois que cela a participé à notre réussite. Richie et moi sommes tous les deux des travailleurs et nous sommes très proches. Une relation franche et honnête, où l'on peut dire ‘je ne sais pas quoi faire, peux-tu m’aider ?’ permet de ne pas porter trop de responsabilités sur ses épaules. Personne n’est un super héros et il faut parfois accepter qu'on ne sait pas tout et qu’on peut avoir besoin d’aide”, relate avec justesse Felicia.

Sortie de piste pour le génial United Touch, récompensé par Felicia et son cavalier. © Sportfot

Et de compléter : “Le fait que nous ayons commencé ensemble est quelque chose que j’apprécie vraiment dans ma position. Pour moi, travailler pour Richie est particulièrement enrichissant, et nos victoires, spéciales, parce que nous avons tout fait ensemble pour la première fois : nos premiers Grands Prix 3*, notre première Coupe des nations - que nous avons remportée et où nous avons été l’un des trois seuls doubles sans-faute -, nos premiers concours du Global Champions Tour en début d’année dernière, notre première Coupe du monde, etc. Tout cela rend mon métier très spécial. Je pense que cela peut aussi être une source de motivation pour d’autres personnes qui voudraient se lancer. Tout le monde rêve évidemment des plus grandes épreuves, des plus réputées. Lorsque j’ai commencé à travailler dans les écuries de Richie, j’avais une chouette place et nous avons directement participé à des concours internationaux, mais pas les plus importants. Il y a d’abord eu beaucoup de CSI 2 et 3* et des nationaux. Cela peut être une excellente option pour une personne jeune, qui a encore besoin d’apprendre et se trouve dans une position similaire à la mienne à l’époque. Débuter aux côtés d’un jeune cavalier talentueux et grandir avec lui est quelque chose de vraiment spécial. Les émotions sont plus fortes quand on sait qu’on a travaillé en équipe pour obtenir un classement ou une victoire.

Richard Vogel célèbre sa première victoire en Coupe du monde, à Stuttgart. © FEI/Leanjo de Koster

Stuttgart, la consécration

Tous les efforts de Felicia ont été mis à profit à Stuttgart, lorsque United Touch S, fraîchement débarqué dans ses écuries, est parvenu à battre quelques cadors de la discipline. “Sur le moment, c’était très dur de réaliser !”, se souvient la Suédoise. “Nous avons couru le barrage, puis Richie est descendu de cheval pour aller s'asseoir sur le siège réservé au cavalier en tête de l’épreuve. Je suis parti avec le cheval, et je ne pouvais pas croire une once de ce qui venait de se passer. Mon amie Lisa Fundis est venue me prendre dans ses bras et me dire ‘tu as gagné ton premier Grand Prix Coupe du monde’. Je pleurais, mais je n’arrivais pas à y croire. Deux mois plus tard, l’idée a fait son chemin et j’arrive un peu mieux à apprécier cette victoire et le fait que cela se soit vraiment produit. Nous ne nous attendions absolument pas à cela, mais nous avons fourni beaucoup de travail pour en arriver là. Pour toute notre équipe, ce succès était vraiment mérité. Cela nous a donné une dose de confiance supplémentaire, en tant qu’équipe, que groom et aussi envers United. On ressent cela maintenant, avec quelques mois de recul.”

Tous les moyens de United Touch réunis en une photo. © FEI/Leanjo de Koster

Forcément, la victoire d’un cavalier germanique, en selle sur un étalon westphalien, issu de la souche de Classic Touch, championne olympique avec Ludger Beerbaum en 1992 à Atlanta, ne pouvait qu’ajouter un supplément d’âme à la ferveur du public. “L’ambiance était folle. Nous avions déjà remporté une épreuve nationale, le championnat de Stuttgart, le jeudi soir, avec un cheval relativement nouveau. L'ambiance était déjà survoltée. Pour la Coupe du monde, c’était la même chose, en dix fois plus intense ! C’était électrique ! Et lorsque Richie et United ont fini leur barrage, même s’il restait d’excellents cavaliers à passer, dont Denis Lynch, Steve Guerdat ou Henrik von Eckermann, j’ai éclaté en sanglots. J’étais tellement fière d’eux. Le public était dingue. C’était incroyable”, savoure Felicia.

Un travail d’équipe

Dans ce succès inoubliable, tant par son scénario que par l’atmosphère qui l’a entouré, la Suédoise n’oublie pas la part du travail effectuée par ses collègues restées à la maison et également récompensées en novembre dernier. “Je dois dire que les premières semaines où United est arrivé à la maison, je n’ai pas fait beaucoup de choses avec lui. Ce sont surtout les filles à la maison qui se sont occupées de lui. Nous avons une équipe de grooms et cavalières maison fantastiques. Naomie, l’une d’entre elles, est très vite tombée amoureuse de United. Elle a passé beaucoup de temps avec lui, à le monter et à prendre soin de lui. Je dois donc lui accorder beaucoup de crédit dans le fait que United se soit senti à l’aise avec nous. Elle m’a aussi donné beaucoup d’informations à son sujet et sur comment m’occuper de lui”, développe-t-elle.

En concours, United Touch bénéficie toujours d'un double box pour être aussi à l'aise que possible, comme ici à Stuttgart ! © Collection privée

Un temps monté par Willem Greve, puis passé sous la selle de Bart Bles, toujours sous le coup d’une suspension après un contrôle positif à une substance figurant sur la liste des substances illicites, United Touch a effectué son premier concours en septembre sous la selle de Richard Vogel. Trois semaines plus tard, le démonstratif bai prend la direction de San Giovanni. Là-bas, Felicia découvre son nouveau complice pendant trois semaines, bien que celui-ci n’ait pris part qu’à quatre épreuves sur le sol italien. Du réveil au coucher, nous passons quasiment 100% de notre temps avec nos chevaux. Forcément, c’est différent lorsqu’il s’agit de montures dont on s’occupe depuis longtemps. Là-bas, j’ai appris à connaître United plutôt bien. Nous avons effectué un concours supplémentaire et sommes ensuite allés à Stuttgart”, reprend la jeune Scandinave. “United n’est pas un étalon difficile, qui hennit ou est bruyant. Il est plutôt timide, très discret. Il apprécie sa tranquillité. Nous avons appris cela rapidement et nous lui réservons un box en bout d’allée en concours, afin qu’il n’y ait pas trop d’agitation autour de lui. Il adore dormir et se détendre lorsqu’il est en compétition, donc nous veillons à ne pas le déranger. Il faut être très doux. C’est le plus important avec lui et cela m’a permis de gagner rapidement sa confiance. Naomie m’avait prévenue qu’il fallait agir ainsi avec lui. Lorsqu’on s’approche de lui, il faut le caresser et lui expliquer ce que l’on s’apprête à faire. On ne peut pas simplement entrer et commencer à curer son box par exemple. Il faut lui demander la permission d’abord ! Pour toutes ces raisons, cela a été particulier avec lui au début, mais tout va de mieux en mieux. Nous nous sommes rapprochés et il me fait davantage confiance.”

United Touch "demandant poliment de l'attention". © Collection privée


Cette confiance se traduit bien au-delà de la seule performance, déjà magistrale, enregistrée à Stuttgart. Depuis, Felicia, United et quelques-uns de ses petits camarades se sont envolés pour la Floride. Au Winter Equestrian Festival de Wellington, ce beau petit monde a confirmé, à l’occasion de deux Grands Prix, labellisés 3 et 4*. Dans le premier, le fils du regretté Untouched a terminé sixième, après avoir concédé douze points au barrage. Dans le second, il s’est hissé au quatrième rang, après deux démonstrations et deux parcours parfaits. Une juste récompense pour l’adorable groom, qui avait déjà repéré son complice il y a quelques années. “J’avais déjà un oeil sur United lorsqu’il avait six ans”, révèle-t-elle. “J’avais envisagé de le croiser à l’une de mes juments, avec laquelle je faisais de l’élevage en Suède. À l’époque, je ne l’avais pas encore approché, mais je savais qui il était. Alors, lorsque Richie m’a dit que nous allions essayer ce cheval, j’étais très enthousiaste ! J’ai toujours aimé United en tant qu’étalon. J’ai dit à Richie ‘tu dois aller l’essayer, c’est un cheval incroyable’.”

Felicia et United en promenade à Wellington. © Collection privée

Tout près d’un doublé

Entre deux avions et quelques heures de sommeil en moins, dues au décalage horaire entre le Vieux continent et les Etats-Unis, qu’elle assure gérer en travaillant auprès de ses partenaires à quatre jambes, Felicia a bien failli ajouter une deuxième étape de la Coupe du monde Longines à son tableau de chasse. En selle sur une autre pépite, âgée de tout juste neuf ans, Richard Vogel est passé à une poignée de centièmes d’un doublé à Leipzig. Looping Luna, brillante fille de Lord Fauntleroy, s’est finalement inclinée face à Blues d'Aveline, piloté par Gerrit Nieberg, lauréat du Grand Prix d’Aix-la-Chapelle en juillet dernier. “Une nouvelle fois, c’était un peu trop beau pour être vrai”, sourit la soigneuse. “Nous sommes allées à Leipzig depuis Wellington. Je suis arrivée le lundi, trois jours avant le concours, pour m’occuper des chevaux avant d’aller au concours. C’était incroyable. Richie a Luna depuis qu’elle est jeune. À l’époque, je ne travaillais pas encore pour lui, mais je m’occupe d’elle depuis plus de deux ans maintenant. Forcément, c’est très spécial de la voir franchir un nouveau niveau. Nous avons assisté à sa première épreuve comptant pour le classement mondial, son premier Grand Prix 2*, sa première Ranking en 3*, etc. C’est toujours particulier de les voir grandir. Je me souviens encore du premier concours que j’ai fait avec Luna, à Opglabbeek, où elle prenait part aux épreuves réservées aux jeunes chevaux. Richie l’a toujours profondément adorée. Je pense qu’il était particulièrement heureux de ce résultat à Leipzig, parce que Luna est très spéciale à ses yeux - et aux miens aussi ! C’était formidable, un peu comme voir son enfant grandir. Et puis, elle a fait ça avec tellement de facilité !”

Looping Luna à Leipzig, où elle a décroché une brillante deuxième place dans le temps fort dominical. © Collection privée


Tout aussi talentueuse que son aîné, Luna révèle pourtant une tout autre personnalité. “Luna est une jument très rigolote. Elle est très différente d’United”, s’amuse Felicia. “Elle aime avoir autant d’attention que possible. Elle veut être la priorité de tout le monde. Avec mes amis, on rigole souvent à propos d’elle. Lorsque je l’emmène pour une petite marche en main, elle adore s’arrêter et faire mine de discuter lorsque je parle avec mes amies. Elle aime avoir des conversations de filles, comme on dit ! Elle est très proche de l’homme, adore passer du temps entourée d’humains, avoir des friandises, être brossée, mais elle n’aime pas tellement les autres chevaux. On pourrait la panser des heures durant ! Elle se détend lorsqu’on s’occupe d’elle. Certains chevaux ont besoin de plus ou moins de temps de préparation avant une épreuve. Avec elle, plus on passe de temps à la préparer en amont, mieux elle est. Elle n’aime pas que cela soit fait à la dernière minute. En somme, elle aime être traitée comme une reine et elle sait qu’elle est la reine des écuries ! Je crois que c’est important pour elle de sentir qu'elle est éminente.”

Luna, en pleine demande d'attention. © Collection privée


N’en déplaise à la princesse Looping Luna, un autre partenaire de Richard Vogel s’est illustré à Leipzig : Caracho. Occupant également une place très spéciale dans le cœur de sa groom, le chic bai a remporté la plus belle victoire de sa carrière à Partner Pferd, en s’adjugeant une épreuve à barrage à 1,50m. “Beaucoup de personnes le confondent avec United, mais en termes de personnalité, ils sont le jour et la nuit ! Il a un fort caractère et est très rigolo”, précise la Suédoise. À Leipzig, le fils de Cassilano avait d’ailleurs secondé United Touch, en prenant part à la remise des prix. En attendant de défiler en tête de son propre tour d’honneur dans un Grand Prix de la Coupe du monde Longines ?

Caracho a suppléé United Touch lors du tour d'honneur du Grand Prix CSI 5*-W de Suttgart. © FEI/Leanjo de Koster

Pas de fioriture, mais beaucoup d’amour

Si la routine de Felicia varie en fonction des chevaux, afin de coller au mieux aux besoins et aux préférences de chacun, l’amour est bien au centre de chacune de ses actions. Qu’ils aiment avoir de l’attention, ou préfèrent profiter de leur petite bulle, les montures de Richard Vogel sont entre de bonnes mains. Et, à chaque fois qu’elle évoque l’un de ses protégés, la jeune femme laisse transparaître toutes les heures passées à les observer, les cerner et les écouter. Malgré tout, son travail tourne autour d’un même noyau dur, centré sur l’essentiel. “Presque tous nos chevaux profitent d’une couverture massante Bemer, afin de détendre leurs muscles avant leur épreuve. Au-delà de cela, nous essayons de ne pas en faire trop. Richie est un peu de la vieille école, où on n’utilise pas trop de choses qui ne seraient pas naturelles pour les chevaux. Le plus important est de la garder heureux, en bonne santé. Nous les emmenons marcher, manger de l’herbe, etc. J’aime aussi suivre toujours la même routine. Avec Luna ou United par exemple, s’ils disputent une petite épreuve puis seulement le Grand Prix, je suis le même schéma dans les deux cas, en les piontant, etc. Ainsi, il n’y a rien qui change. Bien sûr, j’adapte tout cela à chaque cheval. United est un peu plus nerveux et timide, donc j’essaye de ne pas trop l’embêter. Il aime être au calme et seul. Mais je peux passer beaucoup de temps avec Luna, à la brosser, à la rendre heureuse en lui donnant de l’attention. Pour être franche, nous ne faisons rien de très spécial en dehors de cela”, déroule-t-elle.

L'adorable United Touch en pleine sieste. © Collection privée

“Nos noms méritent d’être cités”

Visiblement épanouie et heureuse d’exercer un métier passion, malgré tous les sacrifices requis, Felica Wallin plaide forcément en faveur d’une meilleure reconnaissance des grooms, travailleurs de l’ombre par excellence. “Je pense que des articles comme celui-ci sont un grand progrès pour mettre en avant notre travail, pour faire entendre nos voix. Mais je dois dire que je suis chanceuse. Je commence à prendre du galon dans ma carrière au moment où les grooms commencent enfin à être reconnus, beaucoup plus que par le passé. Je pense également qu'il est primordial de ne pas se taire lorsque quelque chose de potentiellement problématique se produit. Les cavaliers et le public ne doit pas l'oublier. Dans mon équipe, tout le monde a toujours été très doué pour cela. Nous faisons tout ensemble et personne n’est meilleur que l’autre. C’est un état d’esprit que certains cavaliers doivent encore comprendre. En général, je pense que les choses progressent”, livre-t-elle en toute franchise. “J’aime la nouvelle idée développée aux championnats du monde, où les grooms étaient aussi présentés, aux côtés des chevaux et des cavaliers lorsqu’ils entraient en piste (une animation, diffusée sur l’écran géant et sur les sites de retransmissions en direct, affichaient les noms des chevaux, grooms et cavaliers, ndlr). Nous passons tellement d’heures aux écuries et nous faisons tellement pour les chevaux et les cavaliers que c’est une juste reconnaissance. Parfois, les remises des prix permettent aussi aux grooms de venir au milieu de la piste. Les Grands Prix Rolex ont été les premiers à mettre en place cette initiative et maintenant c’est aussi le cas pour le Super Grand Prix de Prague, par exemple. C’est chouette de voir les grooms monter sur le podium et recevoir des prix ou des récompenses. À mon sens, cela devrait être plus fréquent, au niveau 3 et 4* aussi. Les grooms devraient avoir la reconnaissance qu’ils méritent et leurs noms devraient être cités. Nos noms devraient être connus ; nous travaillons tellement dur. Par exemple, je travaille sous le nom de Richard, mais mon propre nom mérite d’être connu aussi. Les organisateurs de concours pourraient aider sur ce point-là, notamment lors des remises des prix, où ils pourraient faire en sorte de rendre hommage aux grooms. Aucune victoire ne serait possible sans un bon groom.” À bon entendeur.

United Touch à Wellington. © Sportfot

Photo à la Une : Felicia Wallin et l’adorable Caracho en route pour la remise des prix du Grand Prix de la Coupe du monde de Stuttgart. © FEI/Leanjo de Koster