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Asca Z, quand le sang et la taille font bon ménage

Asca Z
Elevage jeudi 9 avril 2020 Julien Counet

Alors que sa production s'affirme sur les terrains de concours, nous sommes revenus avec Judy-Ann Melchior sur un fleuron de Zangersheide.

Approuvé au Holstein à deux ans et demi, il sera acquis par Léon Melchior dans la foulée et admis l’année suivante à Zangersheide. Il suit ses jeunes années de formation en étant notamment finaliste des Championnats du monde à 7 ans sous la selle de Judy-Ann Melchior avec qui il fera ses débuts de manière très prometteuse, avant qu’une chute ne vienne briser la confiance du couple. Le gris fera son retour en concours avec de beaux résultats dont une victoire dans la Coupe des Nations de Calgary, une troisième place dans le Grand Prix du CSI*** de Kapellen ou encore une cinquième place dans le Grand Prix***** de Stockholm... mais difficile de ne pas se dire que l’histoire aurait pu être plus belle encore. Aujourd’hui, c’est au tour de sa production de montrer la qualité de son père, avec évidemment Bacara d’Archonfosse, Ascatano Z, Appolo de la Bonette, l’impressionnant Armani SL Z ou encore Almeria Z. Le nombre de ses produits évoluant sur la scène internationale est tout simplement impressionnant.

Aujourd’hui, à 17 ans, Asca se consacre exclusivement à la monte depuis quelques saisons. Sa mère est également la mère de sept autres internationaux dont Alonso vd Helle, mais aussi Avion qui a évolué en Grand Prix sous couleurs mexicaines.

« Acheter un jeune cheval que l’on emmène au haut niveau avant qu’il revienne au haras comme ce fut le cas avec Asca, c’est une belle histoire et c’est évidemment ce que nous souhaitons. Néanmoins, l’histoire d’Asca aurait pu être encore plus belle. Comme jeune cheval, il sautait avec un incroyable talent. Nous avons fait de très belles performances et, à 8 ans, lorsque j’ai débuté les Grand Prix, j’avais un sentiment incroyable sur lui… puis nous avons eu un grave accident ensemble cette même année. Il a sauté le Grand Prix de Monaco de manière somptueuse puis malheureusement dans un concours, il y avait de l’ombre devant un oxer, il est parti une foulée trop tôt et nous avons fait une très grosse chute. Il s’est cassé le sternum alors que moi, j’ai perdu connaissance et j’ai été amnésique pendant plusieurs mois. La chute a été d’autant plus dure pour lui qu’il a toujours essayé de très bien sauter, il a toujours tout fait pour son cavalier et là, il n’a tout simplement pas mis ses jambes pour atterrir ! Malheureusement, après cela, il n’est jamais revenu à 100 %. Bien sûr, il a quand même fait du haut niveau… mais sans cet accident, je pense qu’il aurait pu faire encore plus. D’autant qu’après, il se retenait toujours un peu, ce qu’il ne faisait pas à 8 ans. C’est évidemment un facteur que l’on ne contrôle pas et tant mieux si aujourd’hui, ses produits le surpassent et montrent ses qualités car à 8 ans, j’ai vraiment pensé que j’avais un cheval extraordinaire qui n’a pas pu exprimer tout son talent par la suite. D’autant qu’il a eu de l’arthrose qui est venue se mettre sur cette blessure, raison pour laquelle, nous avons préféré qu’il se concentre sur l’élevage.

C’est un cheval assez simple que je montais en filet simple. J’ajoutais juste une deuxième rêne avec un releveur pour les Grand Prix car c’est quand même un très grand cheval, un peu long et pour le garder un peu ensemble, j’avais besoin de cela. Il avait une excellente bouche. C’est un cheval avec énormément de sang, ce qui est rare pour un cheval de son gabarit. En tant que jeune cheval, il a d’ailleurs fallu canaliser cette énergie mais c’est un de ses grands atouts en tant qu’étalon, car un cheval avec de la taille et du gabarit qui apporte beaucoup de sang, c’est ce que l’on recherche et ils sont très rares à allier ces qualités. Il donne lui-même des chevaux modernes, légers avec beaucoup de sang. »