Argentina de la Marchette et Grégory Wathelet, champions des 7 ans !
Ils étaient encore 21 à pouvoir espérer remporter le titre de champion de Belgique des 7 ans avant la finale mais ils ne seront plus que six avant le barrage à pouvoir ambitionner la victoire finale.
Ils étaient deux de plus à avoir rallié l’arrivée sans pénalité mais n’ayant pas réalisé des qualificatives sans pénalité, leur parcours s’arrête ici au plus grand regret de Robinson Maupiler qui réalisera une magnifique finale avec Edocenta (Eldorado vh Zeshoek x Cento). Malheureusement, un point de pénalité dans les qualificatives les priveront de barrage.
Champion de Belgique des 6 ans l’an dernier, Mr. Jones (I’m Special de Muze x Vertigo Saint Benoit) compte bien essayer de réaliser le doublé toujours sous la selle de Jef Bossaerts. Le couple réalise le double sans-faute et met la pression sur les suivants et derrière, ça craque ! Michael Joly faute sur le premier avec Dicaprio Z (Diamant de Sémilly x Corofino) et Steven van Meersche sur Maya S (Chacco Blue x Heartbreaker) sur l’entrée de la combinaison.
Il faut attendre Cyril Cools pour voir le sans-faute suivant avec Che de Kezeg Z (Carembar de Muze, alias London x Heartbreaker) mais c’est plus lent.
Il en reste deux à passer mais parmi eux, un épouvantail : Grégory Wathelet est le seul cavalier de l’élite belge à s’être engagé sur ce championnat. Déjà vainqueur à trois reprises de ce championnat de Belgique des 7 ans, le Condruzien est cette fois en selle sur un produit de l’élevage familial : Argentina de la Marchette (Acajou de la Marchette x Del Pierro P&B). Le tracé est comme toujours propre, soigné et efficace : 38’’07, nouveau leader !
Il n’en reste qu’un : Robinson Maupiler mais ses supporters le poussent un peu trop avec Cornettina du Paradis (Cornet Obolensky x Chin Chin) et le français traverse l’ultime obstacle alors que de toute façon, son chrono ne lui permettra pas d’envisager mieux que la 4e place !
Après Quarto de la Cour, Iqbal des Hayettes et Forlap DC, c’est avec Argentina de la Marchette que Grégory Wathelet remporte son 4e titre de champion de Belgique dans la catégorie des 7 ans !
Après avoir produit l’un des meilleurs cavaliers belges, Hubert Wathelet peut désormais également se targuer de produire de bons chevaux… et quand les deux productions s’associent, on peut commencer une moisson de succès. « Grégory m’avait proposé de venir… mais honnêtement, je préfère de plus en plus regarder derrière mon écran. En plus, elle n’avait pas beaucoup de métier… alors oui, j’aurais vécu les choses différemment, j’aurais parlé plus vite avec lui… mais j’aurais aussi stressé beaucoup plus fort en bord de piste. Je ne suis pas quelqu’un qui m’extériorise beaucoup mais à Dinard, la jument avait fait de très bons résultats. J’étais déjà très content alors quand Grégory est rentré, je lui ai dit que je pensais qu’elle était bientôt prête pour la mettre à un bon cavalier pour le charrier un peu. Cette jument, Grégory l’a toujours aimée et quand il aime un cheval, il sait les emmener loin. La grand-mère était en pension chez moi. J’ai acheté sa fille lorsqu’elle a eu trois ans. Je connaissais bien la souche qui était qualiteuse mais compliquée avec beaucoup de caractère. C’est la raison pour laquelle je l’ai croisée avec Acajou qui était lui-même issu d’une bonne jument qui avait très bien produit et qui avait un très bon mental. Il avait lui-même participé au championnat de Belgique des 7 ans avec Damien Plume où il avait été vendu à Ashford Farm. Grégory s’intéresse de plus en plus à l’élevage, il achète des poulains, s’intéresse aux croisements que l’on pourrait faire alors qu’il y a quelques années, un poulain, c’était un poulain. C’est vraiment quelque chose qui me fait énormément plaisir. De plus, il est certain que j’ai déjà beaucoup de plaisir à le voir gagner peu importe le cheval… mais le voir gagner avec un produit de son élevage, c’est encore autre chose. Ca me fait vraiment énormément plaisir d’avoir une championne des 7 ans, je n’aurais jamais cru cela possible… mais il est clair que cela dépend aussi du cavalier. Si Grégory ne l’avait pas aimée, elle serait peut-être partie chez un amateur comme cela a été le cas pour sa mère. Je pense que beaucoup de chevaux peuvent passer à côté d’une carrière. Depuis le départ, je ne voulais pas la vendre mais aujourd’hui, grâce à Judith Gölkel qui en est désormais co-propriétaire avec Grégory et moi-même, elle devrait faire toute sa carrière avec Grégory avant que nous ne fassions des embryons par la suite. »
Malgré ses victoires à répétition, le cavalier n’en était pas moins heureux : « Oui, cela fait toujours plaisir et gagner avec un cheval né à la maison cela donne encore une autre saveur. Même si mon père ne le dira pas, je sais que ça va lui faire plaisir. C’est une réussite pour lui et en plus, le fait de l’avoir en co-propriété avec mon père et Judith, la propriétaire qui m’a aidée le plus ces dernières années et qui me permet de faire ce que je fais aujourd’hui. Cela rend la saveur de cette victoire encore plus particulière. La jument est très qualiteuse, bien qu’un peu compliquée et très sensible. On avait dit avec mon père qu’on essaierait de la garder pour vivre une belle histoire car je l’aimais bien depuis qu’on l’avait fait sauter en liberté à trois ans. Elle n’a quasiment pas tourné à 4 et 5 ans car elle était vraiment très sensible et c’est l’année dernière où Patrick Masset a fait un fantastique boulot sur elle en la routinant sur des épreuves 1m10-1m20 toute l’année. Je l’ai juste montée une fois à Opglabgeek au mois de novembre pour voir si elle était un peu comme je le pensais. Le sentiment était super mais vraiment très vert et je l’ai débutée au Sunshine Tour cette année en la déclassant dans les épreuves de 6 ans jusqu’à la dernière semaine où elle a fait les 7 ans. J’ai ensuite jonglé entre les petites et plus grosses épreuves. C’est une jument vraiment sensible comme on a encore pu le voir dans la finale aussi où elle est toujours capable de faire un petit gauche-droite mais elle est tellement respectueuse que je pense que cela va vraiment être super pour le futur. Je ne pensais même pas la mettre dans le championnat… puis elle a fait super à Dinard il y a quinze jours en sautaut super tous les jours dont le Grand Prix où elle était 4e et là, je me suis dit « pourquoi pas ! ». J’ai donc été resauter un petit parcours d’1m10 quelques jours avant de venir ici pour qu’elle soit relâchée. Ici, je suis vraiment très fier pour mon père. C’est vrai que je m’intéresse plus à l’élevage que par le passé. Nous avons beaucoup d’espace à la maison et je pense qu’il faut acheter les chevaux de plus en plus jeunes sinon ils deviennent impayables, pour moi en tout cas. Le championnat se déroule à une bonne date car l’agenda international est assez creux ce week-end-là, sinon, il faut être clair que je ne serais probablement pas ici. En plus, pour moi, c’est à côté de la maison, je fais les allers-retours tous les jours et ça m’a permis de monter Nevados en plus de préparer d’autres chevaux lors d’un concours national à Hasselt. En plus, je pense que c’est une continuité en vue de leur formation. Ils ne sont pas venus ici comme point final de leur carrière, c’est juste un concours comme les autres … un peu plus compliqué et je vois où ils en sont comme je l’ai fait l’an dernier. Je n’aime pas ne rien faire alors cette semaine, j’ai pu préparer les championnats d’Europe et entraîner des clients le matin puis soit venir ici, soit aller à Hasselt. C’était des grosses journées mais on ne va pas se plaindre. »