Frère ainé du phénomène Bacardi VDL, Apardi a lui aussi fait ses preuves dans le sport. Désormais, après avoir pris sa retraite sportive en 2018, le KWPN mettra à profit ses qualités à l’élevage. L’ancien complice de Daniel Bluman, qui a évolué jusqu’aux Jeux olympiques de Rio, en 2016, et s’est classé dans plusieurs Grands Prix 5*, débarque en France, où il viendra garnir les rangs du Groupe France Elevage dès 2023. Le grand bai de dix-sept ans sera disponible en frais et permettra aux éleveurs de bénéficier de sa génétique, qui regroupe les sangs de Corland (Cor de la Bryère) mais aussi de la toute bonne poulinière Supardi, une fille de Kannan.
L’olympique Apardi (Corland x Kannan), propre frère du phénomène Bacardi VDL, sera disponible en France et en semence fraîche dès 2023 ! Né chez le regretté Frans van der Linden, disparu cet été, Apardi est acquis à trois ans par Alberto et Ricardo Simhon au sein du haras VDL. Exporté en Colombie, l’étalon bai rencontrera rapidement celui qui deviendra son unique cavalier sur la scène internationale : Daniel Bluman. “Mes amis ont eu beaucoup de chance car à cette époque, l'éleveur n'avait encore aucune idée de la qualité de la reproduction de sa jument”, racontait le représentant Israélien en 2017 à Studforlife. “C'est un cheval qui avait de grosses capacités, mais il y avait d'autres problèmes car il n'avait pas eu le meilleur depuis ses débuts au niveau du travail. Dès que j'ai commencé à le monter, je me suis rendu compte qu'il avait un gros potentiel [...]. Cela a tout de suite bien marché. Il a directement remporté le championnat des huit ans en Floride et quelques belles épreuves.” En plus d’avoir participé aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, en 2016, le KWPN a enregistré quelques excellents classements, terminant notamment troisième du Longines Global Champions Tour de Chantilly, en 2016, au profit d’un triple sans-faute, cinquième du Grand Prix du CSIO 5* de Dublin deux ans plus tôt, ou encore sixième de la Coupe du monde de Toronto en 2014.
En plus de ses qualités sportives indéniables, Apardi présente un pedigree particulièrement intéressant. Sa mère, Supardi, s’est révélée être l’une des meilleures poulinières des Pays-Bas, produisant notamment le crack Bacardi, vu jusqu’au plus haut niveau avec la Suissesse Janika Sprunger avant d’être vendu aux écuries Tops et de disparaître des radars, mais aussi Dapardie (Zelote VDL), ou encore Fasupardie (Indoctro), VDL Gisupardie (Cardento), Isapardi VDL (Corland) et Jocardi VDL (Corland), vus jusqu’à 1,40 ou 1,45m. Ces dernières années, la génétique de cette toute bonne jument a été largement utilisée, pour donner, selon les informations de Horsetelex, huit nouveaux produits, nés entre 2018 et 2022.
Enfin, pour compléter ce package déjà bien fourni, Apardi a fait ses premiers pas à l’élevage en 2016. Ses produits les plus âgés ont ainsi cinq ans en 2022. Napardi, l’un de ses fils avec une mère par Cornet Obolensky (ex Windows vh Costersveld) a été sacré champion suprême du testage KPWN, obtenant une note finale de 84,5/100. Si sa production reste jeune, Apardi semble transmettre ses qualités. Surtout, l’apport des courants de sang de Cor de la Bryère, via son père Corland, ou encore de Kannan, grâce à sa mère, devrait séduire les éleveurs. Le Groupe France Elevage (GFE), lui, est déjà tombé sous le charme de l’étalon.
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“Bacardi et Apardi se caractérisent par leurs moyens et leur envergure”, Brice Elvezi
“Nous suivons Apardi et son frère depuis longtemps. Nous avions d’ailleurs distribué leur père, Corland. Bacardi et Apardi se caractérisent par leurs moyens et leur envergure. Ce sont des chevaux qui ont de la taille, de l’étendue, et des moyens hors du commun. Apardi a davantage sailli que son frère. Nous recherchons vraiment ce type de cheval, qui a fait ses preuves dans le sport, dispose d’une génétique de premier plan et confirme tout cela à l’élevage. Apardi a été en Belgique, où il était stationné chez Tal Milstein, puis il est parti en Hollande, où il a fait la monte l’année dernière. Il a fait pas mal parler de lui, notamment grâce à son fils, qui a été champion du testage du KWPN. Nous avons eu l’occasion de prendre contact avec Daniel Bluman cet été, qui en est resté propriétaire avec ses amis Colombiens qui l'avaient acheté à trois ans chez VDL”, résume Brice Elvezi. “Apardi présente une génétique hors-norme. Une jument qui produit comme sa mère est rare. Son frère est très connu, lui l’est peut-être un peu moins, mais il a réalisé de très belles performances, qui l’ont emmené jusqu’aux Jeux olympiques de Rio. Ses propriétaires ont accepté que nous prenions une part dans le cheval, ce qui nous permet de nous associer pour la gestion de sa carrière d’étalon. Nous voulions avant tout le rendre disponible en frais. C’est le cœur de métier du GFE de ramener des étalons de ce calibre en France.”
À dix-sept ans, le grand bai va donc enrichir les rangs déjà bien garnis du GFE. “Nous avons de plus en plus de demandes. Kannan est malheureusement parti, et nous devons nous appuyer sur d’autres chevaux. Nous sommes toujours à la recherche d’étalons qui ont du cadre, de la taille et des moyens. La jumenterie française est plutôt dans le sang, et ce depuis toujours. Ainsi, elle s’adapte bien à ce genre de chevaux, qui ramène du braquet, de l’amplitude et des moyens. Nous n’avons jamais assez d’étalons comme ça !”, s’enthousiasme Brice Elvezi. “Nous essayons d’avoir un catalogue assez fourni, mais nous ne voulons pas non plus proposer n’importe quels étalons. Nous recherchons en priorité des chevaux qui cochent ces trois éléments : performance, pedigree et production. Et ils sont rares ! Le dernier maillon a été confirmé l’an dernier en ce qui concerne Apardi. Nous avons donc cassé notre tirelire afin d’investir en lui et de le proposer aux éleveurs français. Nous avons plein de projets pour la saison 2023 et sommes impatients qu’Apardi rejoigne notre catalogue et intègre la catégorie des mâles disponibles en frais. C’est souvent cela qui est le plus dur à trouver. Dès lors, nous sommes d’autant plus heureux lorsque nous arrivons à mettre la main sur un étalon du calibre d’Apardi.”
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Photo à la Une : Apardi et Daniel Bluman aux Jeux olympiques de Rio, en 2016. © Sportfot