Andres Azcarraga, Marc Dilasser, Contendros 2 et Arioto du Gevres : héros des Grands Prix 4* du week-end à Valkenswaard et Chantilly Classic
Arioto du Gevres et Marc Dilasser étaient chez eux à Chantilly Classic. Face aux somptueuses grandes écuries et au château, le couple n’a fait qu’une bouchée du Grand Prix 4*, trois jours après s’être offert une autre victoire, dans l’épreuve majeure du premier jour. Face aux deux complices, Scott Brash et Nicolas Delmotte, associés à Hello*Valentino et Jordan Molga M n’ont rien pu faire. Un peu plus tôt dimanche, le Grand Prix 4* de Valkenswaard a débouché sur la victoire du Mexicain Andres Azcarraga et de son très bien né Contendros 2. Le neveu de Codex One, âgé de dix-huit ans, a repoussé Harrie Smolders, juché sur Mr. Tac des Fusains au rang de Poulidor.
Pour Marc Dilasser et Arioto du Gevres, tout paraît simple, même remporter le Grand Prix 4* de Chantilly Classic. Le Breton et son fils de Diamant de Semilly ont navigué au sein d’un barrage à douze, en trouvant des trajectoires parfaites et en effaçant les obstacles disposés sur l’immense piste en herbe cantilienne par Grégory Bodo d’un souffle. “Arioto est un cheval exceptionnel, on le sait depuis toujours. Aujourd’hui, les conditions étaient exceptionnelles et je suis très fier d’Arioto. C’est un battant, un vrai guerrier ; le cheval de concours dont tout le monde rêve. Il ne se pose jamais de question et il est très rapide, bien plus que d’autres chevaux”, a déclaré un Marc Dilasser aux anges, dimanche 13 juillet, dans les colonnes de GRANDPRIX.info. Redoutable à tous les niveaux, en atteste sa victoire dans le Grand Prix Coupe du monde de Göteborg en 2023 ou encore son double sans-faute dans la Coupe des nations d’Aix-la-Chapelle en 2021, le Selle Français, désormais âgé de quinze ans, s’est peut-être encore plus baladé que d’ordinaire dans l’écrin de Chantilly, avec pour toile de fond les sublimes grandes écuries et le château. En plus du Grand Prix, le couple s’était aussi adjugé la première épreuve majeure du week-end, le Prix Demeures de Campagne, jeudi. Ce carton plein, face à un plateau solide, a dû ravir toute l’équipe qui entoure ce formidable battant qu’est Arioto, à commencer par ses éleveurs, déjà à l’origine d’un certain La Fayette, médaillé de bronze par équipe aux Jeux olympiques de Séoul avec Michel Robert, et propriétaires, Marie-Michèle et Jean-Marie Bastin.
Comme jeudi, Marc Dilasser et Arioto ont mené le tour d'honneur sur la piste principale du CSI 4* de Chantilly. © Sportfot
Grâce à un barrage parfaitement négocié du début à la fin, contrairement à bien d’autres de ses adversaires du jour, qui ont tantôt péché sur les premières courbes, tantôt sur la dernière ligne droite vers l’ultime saut de la semaine, les deux complices ont arrêté la montre en 39’’68. Avant eux, trois autres couples étaient parvenus à passer sous la barre des 40’’00, mais tous avaient concédé une faute : Laura Kraut, lauréate sur cette même piste il y a deux ans et associée à l’irrésistible Très Bien, un fils de Toulon un temps vu aux rênes de Tim Gredley, Kevin Staut et Queen’s Balou B ainsi que les très en forme Alessandra Volpi et Qannando B&V, neuf ans seulement. Finalement, les deux Américaines et le Français ont occupé les rangs six à huit. Avant-dernier à tenter sa chance au barrage, Marc Dilasser a dû attendre le passage de l’un, si ce n’est le favori de l’après-midi. Associé à Hello*Valentino, neveu du crack Fandi, alias Fibonacci 17, qu’il avait déjà essayé d’acheter en 2014, avant qu’il ne brille sous les selles de Meredith Michaels-Beerbaum puis Lillie Keenan, Scott Brash avait toutes les cartes en main. Après avoir déroulé un premier parcours plein d’aisance, le gris de onze ans, onzième de la finale de la Coupe du monde Longines 2024 et gagnant à ce niveau en février 2024 à Vejer de la Frontera, semblait bien parti pour déloger Marc Dilasser. Mais, craignant peut-être que la connexion avec son hongre se dégrade, l’Ecossais n’a pas tout tenté et perdu du terrain sur la seconde moitié de son barrage, pour couper la ligne d’arrivée en 40’’61, soit avec presque une seconde de retard pour prétendre à la victoire.
Scott Brash et Hello*Valentino était en phase dans l'Oise ! © Sportfot
Grâce à un autre double sans-faute, lui achevé en 40’’79, Nicolas Delmotte et son grand espoir Jordan Molga M n’ont pas démérité. Le Nordiste et son fils de d’Etoulon sont troisièmes et confirment leur retour en très bonne forme, après une pause de novembre à mai pour le bai. De nouveau remarquée et remarquable avec sa pépite Grand Duc du Paradiso, neuf ans, Sara Brionne a rallié l’arrivée en levant les deux poings au ciel. Et pour cause ! Son fils de Vagabond de la Pomme a signé deux nouvelles démonstrations, pour leur deuxième apparition à ce niveau. Après leur cinquième place à Cabourg Classic, les voilà en progression d’une place, avec une quatrième place à la clef et un nouveau pas de gravi vers le plus beau rang. Enfin, le cinquième double sans-faute du classement final revient à Mégane Moissonnier et Crooner Tame, qui ont conclu leur week-end avec un chronomètre de 42’’30.
Nicolas Delmotte et Jordan Molga M ont livré de prestations de très bonne facture. © Sportfot
Les parcours des épreuves de Chantilly Classic sont à (re)voir sur GRANDPRIX.tv.
Andres Azcarraga plante le drapeau mexicain à Valkenswaard
À Valkenswaard, la saison de compétition reprend ses droits. Dimanche 13 juillet, les installations néerlandaises accueillaient un Grand Prix 4*. Sur ses terres, Harrie Smolders, qui a brillamment pris part aux épreuves de hunter organisée en parallèle du CSI 4* comme d’autres de ses pairs, aurait bien pu offrir une nouvelle victoire à son crack Mr. Tac des Fusains, mais Andres Azcarraga a eu raison de lui. Pour cinq centièmes, le dix-neuvième mondial a retrouvé sa place de Poulidor… quelques heures avant que son compatriote Mathieu Van Der Poel, petit-fils de la légende du cyclisme, n’effectue un véritable numéro sur la neuvième étape du Tour de France et n’échoue à quelques hectomètres de la ligne d’arrivée. Si la victoire est revenue à un Belge sur la Grande Boucle, c’est le drapeau mexicain qui a flotté dans le ciel de Valkenswaard. Associé à son olympique et vaillant Contendros 2, dix-huit ans, Andrez Azcarraga a coiffé tout le monde sur le fil, pour s’offrir l’une de ses plus belles victoires sur le sol européen. Déjà lauréat d’une épreuve à 1,50m en mai dans le cadre du CSI 5* de Hambourg, le pilote de trente-deux ans a fait parler son expérience commune avec son très proche oncle Codex One. Dans la même seconde, mais avec trente-quatre centièmes de retard sur la tête, le généreux Cordial, quatrième du Prix Eiffel Challenge à Paris le mois dernier, a offert une troisième place à l’Irlandais Denis Lynch.
À dix-huit ans, Contendros 2, très proche neveu de Codex One, avec lequel il partage le même père, Contendro I, est en pleine forme ! © Longines Tops International Arena
Grâce aux trois autres doubles clear round de ce Grand Prix, les Italiens Giampiero Garofalo et Linda Bratomi et la Mexicaine Paola Amilibia ont pris les quatre, cinq et sixième places aux côtés de leurs respectifs Querido van't Ruytershof, un fils de Mosito van het Hellehof de neuf ans seulement, Happiness et I’m A Star, un petit-fils de What A Quickstar R, alias Big Star.
Photo à la Une : Marc Dilasser et son fidèle Arioto ont survolé le Grand Prix 4* de Chantilly Classic. © Sportfot
