Alain Jufer, la fidélité paie.
Quand on voit des chevaux comme Quorida de Treho, que vous avez montée, évoluer au plus haut niveau ensuite, ça vous fait plaisir ou il y a un petit pincement au c?ur ?
A.J. : « Il y a un pincement au c?ur ! Ca me fait très plaisir et je suis très fier de pouvoir dire que j'ai monté Quorida, que j'ai monté Nino… mais c'est sûr que j'aurais aimé les garder mais je comprends mon patron, il veut les vendre puis c'est bien pour les autres, je ne peux pas tout garder non plus. C'est sûr que c'est agréable quand on les voit au concours et qu'ils vont bien. On se téléphone, on se félicite puis ça fait de la réclame pour Lutta, pour moi, pour tout le monde. Lorsque Nino est arrivé chez nous, c'était incroyable comme il sautait mais c'était un cheval extrêmement délicat et tellement difficile.
Je ne l'ai personnellement monté qu'un seul concours sur 1m30 avant qu'il ne soit revendu au marchand allemand Manfred Marshall et c'est chez lui que le plus grand du travail sur Nino a été effectué.
Il avait un très bon cavalier qui a rapidement fait 1m45-1m50 avec lui en national et c'est là que Thomas Fuchs et Steve l'ont repéré. Peut-être que s'il était resté plus longtemps chez nous, j'aurais peut-être fait la même chose mais le mérite ne me revient pas. Ce qui est sûr c'est que lorsqu'il est arrivé ici, c'était un cheval très fort, très puissant et très difficile. »
Comment avez-vous repéré Wiveau ?
A.J. : « Il avait neuf ans et c'est Edouard Couperie qui nous a appelé en disant qu'il avait un cheval exceptionnel à côté de chez lui. Il fallait aller le voir de suite et dès que je me suis assis dessus, j'ai eu un sentiment exceptionnel. J'ai à M. Lutta : « Ecoute, si le prix est raisonnable, il faut avoir ce cheval » et nous avons acheté le cheval.
Je l'ai débuté à l'occasion du Sunshine Tour où nous nous rendons tous les ans. C'est là qu'ont débuté nos exploits. Avant cela, il avait évolué sur des épreuves 1m35-1m40 nationales. Nous avons débuté ensemble sur des épreuves à 1m30 puis nous avons progressé par la suite. »
Wiveau est un fils de Niveau (Lux Z x Calvados) dont la grand-mère, Barones (Nimmerdor) qui a gagné en Grand Prix international sous la selle de David Jobertie qui a également produit l'internationale Gancia de Muze (Malito de Rêve) et plus de la mère de Wiveau, Kiss Me (Concorde) qui a elle évolué aux USA.
Quand vous allez essayer des chevaux, ce qui arrive très régulièrement, qu'est-ce qui vous décide à les acheter ou pas ?
A.J. : « Je pense que ça va surtout au sentiment. Il y a d'abord l'aspect du cheval mais ensuite, c'est vraiment le sentiment qu'il dégage lorsque l'on est dessus.
Radja d'Artemis
Et là, oui il est intéressant ou il n'est pas intéressant. »
La fin, c'est demain !