L’élite s’entraîne mais sans public !
Depuis deux semaines, le comité du CHIO d’Aachen a mis en place un magnifique terrain d’entraînement sur la piste d’attelage du stadium. Les meilleures écuries allemandes, belges, hollandaises ainsi que plusieurs cavaliers étrangers résidant dans ces trois pays ont également pu profiter des installations, à l’image d’Henrik von Eckerman et de sa compagne Janika Sprunger, ainsi que plusieurs cavaliers brésiliens. 
L’un des hommes à l’initiative de ce projet, l’Allemand Peter Weinberg, chef d’équipe belge, explique :
« Lorsque le comité a dû se résoudre à annuler la tenue du CHIO, nous avons néanmoins tenu à faire quelque chose pour le sport. Aujourd’hui, avec les premières phases de déconfinement et la reprise des entraînements pour les club de football, et même la reprise des matchs en Allemagne, le comité a décidé d’organiser des entraînements à Aix pour les meilleurs cavaliers allemands, belges et hollandais, puis lorsque des cavaliers étrangers habitants dans ces pays-là m’ont demandé si c’était aussi possible pour eux, j’ai bien évidemment accepté. Il nous a fallu pour cela avoir l’accord de toutes les autorités impliquées. Chaque cavalier a le droit d’emmener 10 chevaux et peut évidemment venir avec l’un ou l’autre groom. Il est arrivé que l’un ou l’autre propriétaire vienne voir son cheval. Néanmoins, nous limitons l’accès au strict minimum. Nous sommes bien conscient que dans la région d’Aix-la-Chapelle, il y a de nombreux fans qui aimeraient pouvoir assister à ces entraînements mais c’est malheureusement impossible à l’heure actuelle. »
Quel est votre rôle exactement et comment avez-vous pris ces entraînements pour l’équipe belge ?
P.W. : « Je suis responsable du planning de l’équipe belge alors qu’Otto Becker s’occupe du planning des cavaliers de l’équipe allemande et Rob Ehrens des Hollandais. Ces journées d’entraînement ont été très bénéfiques. Chaque semaine, un parcours est monté par Frank Rothenberger et nous en profitons pour travailler le terrain. Je suis très satisfait de ces journées. Tout le cadre A qui peut prétendre aux Jeux Olympiques est déjà venu. Je n’ai rien exigé mais la plupart sont venus avec leurs meilleurs chevaux. Delux van T&L, Claire Z ou encore Igor sont venus. L’idée n’était pas de leur faire sauter des parcours énormes. Igor, par exemple, n’a plus sauté en concours depuis Malines... fin de l’année passée. Ils ont très bien sauté. Ils sont frais et en condition. Ces entraînements auront été très intéressants et en plus des meilleurs chevaux, cela m’a aussi permis de voir de plus jeunes chevaux que je n’ai pas souvent l’occasion de voir sur le circuit quatre et cinq étoiles. J’ai même découvert quelques chevaux de cinq et six ans très prometteurs que certains cavaliers ont pu emmener avec eux. »
Comment voyez-vous la suite ?
P.W. : « Je pense que les choses vont évoluer de jour en jour. Le confinement a été plus strict en Belgique qu’en Allemagne mais progressivement, les choses s’ouvrent aussi. En Allemagne, on vient de réouvrir les restaurants et les piscines. Les grandes manifestations sont interdites en Allemagne comme en Belgique jusqu’à la fin de l’été, mais qu’en sera-t-il pour les autres manifestations ? Nous devons attendre. Il est impossible de prévoir la manière dont les choses vont évoluer, chaque jour, il y aura des évolutions et il faudra s’y adapter. »
Jérôme guery a pu profiter des installations d'Aix la Chapelle comme de nombreux cavaliers belges.