Acquis par France Etalons, Vangog du Mas Garnier sera disponible en frais en 2023
Auteur d’une brillante carrière sportivement, principalement sous la selle du bordelais Olivier Robert, Vangog du Mas Garnier s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire. À treize ans, le gris, fils de Cornet Obolensky et petit-fils de Quidam de Revel, sur l’excellente souche française d’Ifrane, ayant produit pléthore de cracks, va lancer sa carrière de reproducteur. France Etalons ne s’y est pas trompé et a misé sur le profil particulièrement intéressant du Selle Français, dont la production reste, pour l’heure, confidentielle. Michel Guiot, co-fondateur de l’entité avec Denis Hubert, revient sur cette acquisition pleine de sens et de promesses.
Sous la selle d’Olivier Robert le chic Vangog du Mas Garnier a conquis les plus belles pistes du monde. À treize ans, le gris, qui a débuté sa carrière sportive aux côtés d’Armand Darragon et Benjamin Bailly avant de rejoindre Olivier Robert, totalise huit victoires internationales, dont un Grand Prix 5*, décroché l’an dernier lors de la seconde étape du Longines Global Champions Tour jouée à Rome. Ses qualités sportives, encore mises à l’honneur ces derniers mois, alliées à sa génétique, qui combine la souche anglo-arabe de la célèbre Ifrane et le sang de l’exceptionnel Cornet Obolensky, né Windows vh Costersveld, ont séduit France Etalons, qui a saisi l’opportunité d’acquérir ce prometteur reproducteur. Sur le marché depuis cet automne, le Selle Français, né chez Frédérique et Dominique Maes, restera dans l’Hexagone et sera stationné au haras de Saint-Lô, dès le printemps prochain.
“Nous avons toujours été très attachés aux chevaux qui réalisent de belles performances, en couple, avec le même cavalier. L’histoire entre Olivier Robert et Vangog est belle. Sa souche maternelle nous attire forcément beaucoup, puisqu’il s’agit de celle de Mylord Carthago. Nous avons à cœur de préparer de futurs étalons. Dans ce rôle, Vangog est encore jeune et a peu produit. Dans cette optique-là, lorsqu’il sera reconnu, peut-être que Mylord ne sera plus parmi nous. Notre idée était donc de poursuivre l’aventure de Mylord avec lui”, confie Michel Guiot.
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Si sa production est encore très confidentielle, puisqu’il n’a engendré que dix poulains, pour le compte de ses naisseurs ou de certains de leurs proches, le petit-fils de Quidam de Revel devrait séduire les éleveurs dès l’année prochaine. Son charisme, son talent et sa génétique en font un très bon candidat pour entamer une prometteuse carrière à l’élevage. “Je n’ai pas vu tous les produits de Vangog et il est difficile de juger sur un faible nombre. Cependant, j’ai posé beaucoup de questions aux éleveurs l’ayant utilisé, et notamment à ses naisseurs. Eux trouvent que Vangog ne donne pas forcément de petits poulains, malgré sa taille. Les mères semblent davantage influencer ce point-là. Ses poulains sont visiblement distingués, avec une assez jolie locomotion. La souche maternelle est très bien, mais Cornet Obolensky fait aussi de beaux chevaux. Nous n’avions pas de fils de Cornet dans notre catalogue ; c’était donc la bonne occasion, pour proposer ce courant de sang, associé à une super souche maternelle Selle Français à laquelle nous tenons”, poursuit l’éleveur et Président de la Société hippique française (SHF).
“Ces chevaux-là sont rares et difficiles à acquérir”, reprend Michel Guiot. “Nous sommes donc ravis de pouvoir proposer cette génétique française, malgré le père, aux éleveurs. Denis Hubert, mon associé, et moi proposons un catalogue de chevaux que nous avons envie d’utiliser nous-mêmes et pas pour faire du chiffre. Nous faisons chacun naître une trentaine de poulains chaque année, et j’ai déjà sélectionné cinq, voire six juments, que je confierai à Vangog l’an prochain. Malgré tout, la route est longue. Lorsque les étalons commencent leur carrière tardivement, ils ont déjà vingt ans quand leurs premiers produits ont cinq ou six ans, mais le jeu en vaut la chandelle au vu du papier. Il aurait été dommage qu’il parte à l’étranger. Il faut conserver ces bons Selle Français aux telles origines. Nous proposerons de la semence congelée pour l’étranger, et il y aura également du réfrigéré. Vangog a une top semence, que nous avons pu tester avant de l’acheter. C’est un bon point, et cela veut aussi dire que nous pourrons envoyer du réfrigéré partout en France et même à l’étranger. Nous espérons qu’il rencontrera du succès dès 2023, afin de rattraper le temps perdu.”
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Avant d’embrasser son nouveau rôle, le gris va encore faire rêver son cavalier, au moins jusqu’en février prochain. “Sa carrière sportive va être mise entre parenthèses. Vangog est encore très bien physiquement. Il a encore fait des étincelles en Norvège il n’y a pas longtemps. Il restera chez Olivier. On ne change pas les couples qui gagnent ! Tous deux vont poursuivre ainsi jusqu’à Bordeaux, puis il rentrera au haras ensuite. Il fera la saison de monte à Saint-Lô, tout en continuant à travailler légèrement, afin qu’il conserve sa musculature et reste en condition. Si nous pouvons, nous le remettrons ensuite chez Olivier, afin qu’il reparte en concours à l’automne et pendant la saison hivernale”, complète Michel Guiot. Et pour les intéressés, le beau gris pourra être admiré au salon des étalons de Saint-Lô, en février prochain, “sûrement monté” et également en main.
Crédit photo : © Sportfot. Photo à la Une : Olivier Robert et Vangog du Mas Garnier ont foulé les plus belles pistes du monde, comme ici à Calgary.