A 36 ans, Virginie Thonon a gravi les échelons. Son parcours ressemble au rêve de milliers de cavaliers qui arpentent les poneys clubs chaque week-end. Un parcours sinueux, semé d'embuches que la jeune fille au caractère bien trempé a su surmonter. En début de saison, elle se classe 4 ème du Grand Prix**** invitational au Sunshine Tour avec Tristan Horta Z qui depuis confirme sur le circuit international obtenant même sa première sélection en équipe belge pour le CSIO d'Uggerharme au Danemark alors qu'elle réussit conjointement à arpenter les pistes des cycles classiques pour préparer la relève.
Quels ont été vos premiers contacts avec les chevaux ?
Virginie Thonon: « Je devais avoir 10 ou 11 ans. Via l'usine où ma maman travaillait, elle avait la possibilité de m'inscrire à différents stages à des tarifs avantageux … et il se trouve qu'il ne restait que le tennis et l'équitation que je n'avais pas encore fait ! J'ai donc choisi l'équitation … et je n'ai ensuite plus jamais arrêté. C'était au manège de Filot chez Jean-Luc Valentin puis j'ai été monter dans un petit manège, fermé désormais, qui s'appelait La Cabrade à Romsée près de Fléron. J'y faisais essentiellement de la promenade. Il n'y avait pas du tout d'esprit de compétition. Je ne savais même pas qu'il y avait des concours de jumping. J'ai ensuite été monter chez Claudy Noirot sur les hauteurs de Chênée et c'est là que j'ai commencé à sauter. Ce n'était pas un manège qui à la base était orienté vers l'obstacle mais j'ai accompagné mon professeur, Denis Walhin, en concours pour le groomer et ça m'a donné goût à la compétition. C'était de petits concours mais ça m'a donné l'envie. Nous étions quatre jeunes motivés avec Valérie et Alain Soquette, Sabrina Coune et moi-même. Du coup, Claudy Noirot qui faisait plus du commerce de chevaux de promenade a commencé à acheter quelques chevaux pour sauter. Nous, on a commencé à les emmener au concours … mais des concours sur 90 centimètres ! Je suis d'ailleurs restée très longtemps sur cette hauteur car mon premier cheval de concours était un pur-sang arabe. Le plaisir, c'était cet esprit de compétition car je gagnais beaucoup d'épreuves sur cette hauteur avec ce cheval. Je me suis ensuite acheté mon propre cheval qui avait trois ans avec mes parents et j'ai réussi à l'emmener jusqu'à un mètre dix… puis un jour, Guy Jacobs m'a demandé si je voulais travailler pour lui. C'est là que ma carrière professionnelle a débuté mais j'avais 20 ans à l'époque ! J'avais commencé des études de vétérinaire … mais je dois bien admettre que j'y ai surtout fait la fête. Les études en elles-mêmes ne m'ont pas attirée du tout. Je montais tous les jours et je n'avais pas le temps d'étudier. Pourtant à l'époque, je n'avais jamais pensé faire ça de ma vie. » |